Le Heat peut-il vraiment y croire contre les Celtics ?

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NBA – Match 4 cette nuit (1h30 heure française) dans la désormais cultissime série Heat-Celtics. Dos au mur, Miami doit impérativement réagir. Mais en ont-ils réellement les moyens ?

 

Le Heat est mené par Boston à l’approche du match 4. Une première. En effet, lors des deux derniers chapitres de cette saga, le Heat a systématiquement mené à l’entame du match 4. Mais pas cette fois. Malmenée deux matchs sur trois par les Celtics, la troupe d’Erik Spoelstra veut y croire mais tout semble compliqué.

 

Des absences et blessures à la pelle

 

Premier constat, Miami est diminué. Largement diminué. Effectivement, le Heat est privé de nombreux éléments. Pas de chance, ce sont même ses meilleurs éléments.

Comment ne pas commencer par le cas Jimmy Butler, meilleur joueur de cette formation (leader lors de la saison régulière en points et passes décisives par match) qui a toujours mis un point d’honneur à faire très mal aux Celtics. Touché au genou le 17 Avril, Butler manque terriblement à ses partenaires.

Mais le problème est qu’il ne semble pas être proche d’un retour, « Je n’ai pas de date précise mais on continue à travailler. Je veux jouer, je veux être là [sur le parquet], je veux de tout ça » livrait le principal intéressé au micro de TNT. Il n’y aura très probablement pas de Jimmy Butler pour toute la série côté Heat.

Ensuite, Terry Rozier. Le néo-floridien aux 19.8 points et 5.6 passes décisives cette saison est touché à la nuque manquera son dixième match consécutif cette nuit. « Vous vous sentez mal pour lui qu’il ne puisse pas être là parce que tout compétiteur veut être là dans ces moment-là » commentait son entraîneur Erik Spoelstra. Lui non plus n’a pas de date de retour fixée mais est bien plus proche d’un retour que Butler.

Enfin le Heat doit aussi composer avec des joueurs de retour de blessure en manque de rythme. À commencer par Duncan Robinson, absent de 9 des 14 dernier matchs de Miami en saison régulière.

Lui a pris part à l’ensemble des trois rencontres jusqu’ici mais il est n’est indéniablement pas à 100% à cause de son dos.

Samedi dernier lors du match 3 il n’a joué que 7 minutes et n’a pris aucun tir, anormal pour un joueur à 39.5% à trois points sur la saison. « Ça a assurément été un challenge [de jouer avec ces douleurs]. Mais je suis disponible. J’essaie juste de faire tout ce que je peux pour nous aider à essayer de gagner le prochain match. Pour le moment je prends les matchs les uns après les autres » déclarait Robinson après le match 3.

 

Le Heat a besoin du retour de tous ses joueurs. Mandatory Credit: Jim Rassol-USA TODAY Sports

Dernier élément diminué, le vétéran mais essentiel Kevin Love. Son cas reste différent des trois autres puisque le concernant c’est plutôt une lourde accumulation de blessures ces dernières années qu’une blessure fraîche qui le gêne, mais soit.

Kevin Love est en difficulté sur cette série. Avec un +/- de -24 en 23 minutes sur la totalité de la série, Boston aime clairement les minutes où Love foule le parquet.

De plus que l’appétence du Heat et de Spoelstra d’utiliser la défense en zone lors des minutes avec Love n’aide en rien l’équipe floridienne puisque les Celtics se débrouillent très bien face à la zone. « Je pense que c’est juste à moi de rester prêt. Que ce soit sur de courtes minutes ou sur un segment plus long. […] Je crois juste d’une certaine façon, que ce soit sur le rebond offensif ou la capacité à trouver des tirs dans le corner, qu’ils ont été capable de prendre l’avantage sur notre défense de zone » soufflait Love.

Erik Spoelstra ne veut pas entendre parler d’excuses

 

Oui mais voilà, le Heat a aussi prouvé lors du match 2 que la cascade de blessures n’était en rien un frein pour être compétitif dans cette série.

Limiter Boston à 101 points, trouver d’autres solutions en attaque (Jaime Jaquez, Nikola Jovic notamment), la franchise triple championne de NBA peut trouver les ressources nécessaires pour embêter les hommes en vert sur le parquet, en dépit des absences.

Spoelstra lui ne veut pas perdre de temps à se lamenter et à se trouver des excuses, « nous avons nos gars, nous avons ce qu’il faut pour faire le travail » disait-il après la déroute de samedi. « Ils nous ont marché dessus, ils nous ont harcelé » pousuivait-il, « nous allons retourner au travail et travailler pour être une meilleure version de nous-même lundi soir, ce dont nous sommes totalement capables. Nous avons des compétiteurs. Personne ne s’est senti bien dans le vestiaire. Mais on respecte aussi Boston et ce qu’ils sont capables de faire. […] On sait qu’on doit jouer dur et qu’on doit aussi bien jouer. » concluait-il avec lucidité.

 

Mandatory Credit: Jim Rassol-USA TODAY Sports

Lui seul sait que cette même équipe du Heat (amputée de Strus et Vincent depuis) a été capable de sortir l’ogre Milwaukee et d’atteindre les finales NBA l’an dernier sans Herro et avec la tête de série n°8 à l’Est. Lui seul doit probablement être persuadé que son équipe a ce qu’il faut pour sortir les Celtics du premier tour, et il serait tout de même difficile au vu de son passif de ne pas au moins y croire un petit peu tant cette équipe a l’habitude de créer des exploits en Playoffs.

Mais cette fois, il faudra le faire face à l’équipe avec le meilleur offensive rating de l’histoire de la NBA. Un défi ô combien excitant pour le compétiteur hors pair qu’est Spoelstra.

 

Rendez-vous au Kaseya Center, 1h30 heure française, pour voir si le génie a encore un tour dans sa manche…

 

© Jim Rassol-USA TODAY Sports

 

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