France U-23 et États-Unis U-23 se quittent dos à dos 

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C’était la répétition de l’affiche d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, au stade Vélodrome.

L’équipe de France U-23 accueillait au Stade Bonal à Sochaux la sélection des États-Unis pour un match amical. Au terme d’un match plutôt correct, les deux nations se neutralisent 2-2 dans les derniers instants.

La France a manqué de fraicheur

La France dès l’entame du match est retombée dans ses travers du premier match amical face à la Cote d’Ivoire. Une équipe diesel, qui a dû compter sur son gardien, le toulousain Guillaume Restes avant de prendre la mesure de l’équipe américaine. C’est tout logiquement que les bleuets réussissent à concrétiser leur domination peu avant la demi-heure de jeu, par l’intermédiaire d’Arnaud Kalimuendo. Ex parisien aujourd’hui joueur du Stade Rennais. 1-0, la France évolue avec confiance et neutralise avec brio et maitrise, une équipe américaine inoffensive sur le reste de la première période. Le score à la pause est donc de 1-0, la soirée s’annonce plus que positive pour Thierry Henry et ses joueurs.

En seconde mi-temps, les USA sont arrivés avec d’autres intentions. L’intensité est montée d’un cran et les Français ont été à plusieurs reprises débordés, concédant quelques situations dangereuses, et des occasions de but.

Un peu comme est capable l’équipe de France A, les bleuets ont su rester en vie et procéder en transition rapide. C’est ce qui se passe sur un modèle de contre-attaque, ou Andy Diouf réussit d’une jolie frappe à l’entrée de surface à tromper Patrick Schulte. Le break est fait pour la France, contre le court du jeu, si on regarde la seconde mi-temps.

Sur les 10 dernières minutes, les USA ont encore réussi à remettre ce coup de collier pour à nouveau mettre en danger les bleuets. Tout d’abord par l’intermédiaire de Griffin Yow qui réussit à enrhumer son vis-à-vis avant de déclencher une lourde frappe qui trompe Restes. 2-1. Il va rester 5 minutes pour croire à une remontée. Les États-Unis poursuivent leur marche en avant et réussissent à nouveau à créer le danger sur le côté gauche, avec cette fois-ci Cade Cowell qui bat Diakité en 1 contre 1 avant de frapper. Le ballon est dévié par Maxime Estève qui trompe le gardien. Quel scénario fou, les États-Unis sont revenus au score en l’espace de 3 minutes. C’est sur ce score donc, que l’arbitre siffle la fin de la rencontre. D’énormes regrets seront noués par l’ensemble du groupe France après ce scénario renversant et négatif.

Des bleuets en dent de scie 

Sur ce rassemblement, Thierry Henry a pu s’apercevoir d’une chose, c’est que ses joueurs sont capables du meilleur comme du pire. Ce soir, ils ont montré qu’ils étaient friables. Le bloc équipe est capable de concéder des occasions à leurs adversaires. La gestion des temps faibles reste alarmante en vue des objectifs fixés. Certaines individualités peuvent même passer à côté sur certains moments de la rencontre.

Elle devient frustrante quand on voit également ce qu’elle est capable de produire par bribes. Sur des petites périodes de match, certes, mais la qualité est là. Henry avait reproché le manque d’intensité et l’attitude nonchalante lors du match précédent. Sur cette rencontre, ils ont montré de l’envie et de la volonté. Sur la demi-heure de temps fort en première mi-temps, on a pu apercevoir une envie d’aller chercher haut. Des séquences de pressing qui ont amené de la récupération rapide et des situations assez prometteuses.

Offensivement, les joueurs ont tenté de se chercher, de combiner. Mention spéciale à Maghnes Akliouche, joueur de l’AS Monaco qui s’est montré disponible avec un positionnement assez libre, qui a rayonné dans les bonnes périodes des bleuets. Malheureusement, Akliouche était un peu seul, puisque Rayan Cherki s’est illustré mais sur courant alternatif, avec énormément de déchets techniques. Andy Diouf aura été timide pendant les 20 premières minutes, avant de se lâcher. On a pu voir toutes ses qualités, notamment celles de perforation. Il est même buteur sur le match. Il aura marqué des points en vue de la liste définitive de Thierry Henry pour les Jeux Olympiques.

Le sélectionneur a lui été satisfait de ce qu’il a vu dans le jeu et l’attitude de son équipe. Rappelant qu’il n’a pas eu la meilleure des préparations avec ce virus qui a touché bon nombre de ses joueurs lors de ce rassemblement.

Les USA ont montré qu’ils avaient de la ressource

Du coté des Américains, la réaction sera à noter. Malgré un turnover choisi par le coach, ils ont su montrer de la qualité sur des périodes de la rencontre. Emmenés par des ailiers très volontaires dans le débordement, Paaxten Aaronson et Kevin Paredes, les ingrédients avaient été mis sur les 10 premières minutes afin d’ouvrir le score et s’offrir peut-être un meilleur scénario de rencontre.

Mais ce qui saute aux yeux, c’est que la qualité de l’effectif ne fait pas de doute. Dans les buts, Patrick Schulte a longtemps montré toutes ses qualités sur sa ligne, mais également dans son jeu au pied pour initier les actions. L’école Wilfried Nancy et Columbus l’aidant fortement.

Mais c’est surtout sur le banc de touche, que la qualité s’est matérialisée. Avec les entrées de Jack McGlynn, Cade Cowell, Caleb Wiley et Griffin Yow, la MLS a montré qu’elle avait du talent et de la technique. Ce sont notamment deux entrants qui réussissent à arracher le nul, quand on voit que côté français les limites de l’effectif les ont empêchés de tenir le rythme sur la longueur.

Première manche sans vainqueur donc, mais des enseignements auront été tiré de ce match amical, en configuration JO pour les bleuets, qui leur permettra d’apprendre et de revenir à la charge contre ce même adversaire pour le match d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 au Stade Vélodrome de Marseille.

 

Credit: Katie Stratman-USA TODAY Sports

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