Victor Wembanyama – Chet Holmgren : les différences

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À ce moment de la saison, il est temps de voir les différences entre Victor Wembanyama et Chet Holmgren.

Victor Wembanyama et Chet Holmgren sont les deux derniers numéro un de la draft. Ils sont considérés comme rookie car Holmgren n’a pas joué l’an passé et il s’agit de leur seul point commun.

La différence de parcours

 

franchise

 

Victor Wembanyama est formé à l’école européenne. Il est détecté jeune au vu de ses dimensions physiques. Il passe par le club de Tony Parker, l’ASVEL où il apprend le haut niveau avec des apparitions en Euroleague et aussi la réalité du niveau professionnel dès ses 16 ans en jouant peu. L’année suivante, il est déjà annoncé comme futur numéro un de la draft 2023.

Dans cet objectif, il rejoint les Metropolitans 92 et Vincent Collet, l’entraîneur de l’équipe de France. Dans une équipe aux attentes moindre du fait des compétitions disputées, il a plus de temps de jeu. Il confirme la hype, l’engouement suscité des deux côtés de l’Atlantique par les recruteurs, les médias, le championnat de France est diffusé aux Etats-Unis et le public.

Le hasard fait bien les choses et les San Antonio Spurs, l’ancienne franchise de Tony Parker et de son entraîneur mythique Gregg Popovich, obtiennent le premier choix. Victor Wembanyama est donc logiquement choisi en première position de la draft 2023. Il est donc un joueur de première année.

 

draft nba 2022 : chet holmgren

Ce terme ne s’applique pas à Chet Holmgren. Ce dernier, premier choix de la draft 2022 n’a disputé aucun match la saison passée en raison d’une blessure contractée lors d’un match amical. Les différences avec Victor Wembanyama sont nombreuses.

L’enfant de Minneapolis est un pur produit de la formation outre atlantique. Il a lui aussi des dimensions physiques importantes, encore en évolution au jour d’aujourd’hui. Il est repéré dès le lycée avec des performances de haut niveau en particulier avec des saisons à plus de dix points et dix rebonds.

En 2021, en vertu de la jurisprudence Kobe Bryant et LeBron James, et contrairement à Victor Wembanyama, il ne peut accéder directement à la NBA. Il décide de s’engager avec l’université réputée pour sa formation, mais jamais vainqueur du titre national, Gonzaga dans l’Oregon, l’état de la ville de Portland et d’entreprise NIKE. Il effectue son année universitaire avant de s’inscrire à la draft 2022 où il est choisi en première position par les Oklahoma City Thunder.

Victor Wembanyama

Mandatory Credit: Matt Marton-USA TODAY Sports

La différence dans les statistiques

Aujourd’hui, Chet Holmgren est désigné meilleur rookie du mois de décembre pour la conférence ouest par la NBA.

Factuellement, les statistiques du joueur du Thunder sont sur 30 minutes de jeu en moyenne par matchs de 17,4 points, 7,5 rebonds, 2,6 passes et 2,6 contres selon ESPN.

Victor Wembanyama pour sa part, sur 29.3 minutes, 19.2 points, 10.1 rebonds, 2.8 passes et 3.2 contres.

source : stathead

Victor Wembanyama doit apprendre pour sa part à choisir mieux ses tirs et ainsi à améliorer son adresse à deux points, mais surtout à trois points. Chet Holmgren, tir à 40 % contre 29 % pour le français.

Les statistiques sont proches depuis le début de la saison, mais les positions de jeu sont différentes, Holmgren peut évoluer sur plusieurs postes, ailier, ailier fort et pivot. Il possède pour lui le fait d’avoir passé une année à s’entraîner avec l’équipe, connaître les systèmes de jeu, l’organisation interne et externe de la ligue et de l’équipe comme les déplacements.

Pour Victor Wembanyama, pivot moderne, capable de shooter à trois points, tout est une découverte. Il découvre un pays, une ville, une attente, une pression médiatique, un entraîneur, des coéquipiers. Toute cette saison est un apprentissage pour le français. L’adaptation est rapide et la progression réelle de match en match, de jour en jour. Pour autant, tous les changements sont, pour n’importe quelles personnes, et même pour les jeunes joueurs NBA aussi préparés soit ils, doivent être assimilés.

Le terme de faux rookie pour Chet Holmgren est exagéré, mais il est factuellement indéniable que le joueur peut se concentrer sur le jeu, sur le basket et pas seulement l’extra-sportif.

La dernière différence est aussi chez les joueurs qui entourent les deux joueurs et les résultats de deux équipes. 

Mandatory Credit: Alonzo Adams-USA TODAY Sports

La différence dans les résultats des équipes

Les San Antonio Spurs sont l’équipe avec la plus petite moyenne d’âge. L’équipe ne possède pas de meneur de jeu et les joueurs apprennent à jouer avec Victor Wembanyama. Les coéquipiers du français doivent apprendre à utiliser les qualités physiques et son jeu.

Chet Holmgren évolue derrière Shai Gilgeous-Alexander, désigné meilleur joueur du mois de décembre de la conférence ouest.

Shai Gilgeous-Alexander (2) à l’échauffement Credit: Wendell Cruz-USA TODAY Sports

Les Oklahoma City Thunder ont un bilan de 23 victoires pour 11 défaites. Ils sont deuxième de la conférence ouest. Chet Holmgren n’est pas la star de l’équipe pour le moment. Il travaille aux côtés d’autres joueurs capables de faire la différence dans les matchs et la responsabilité du jeu ne repose pas sur ses épaules.

Pour Victor Wembanyama, la situation est inverse. Le bilan actuel est de 5 victoires pour 29 défaites et de loin l’équipe avec le plus mauvais bilan de la conférence ouest. Seuls les Detroit Pistons ont deux victoires de moins.

Le français est déjà le franchise player, le joueur autour duquel toute l’organisation du jeu est faite. Il est la tête d’affiche. Malgré de mauvais résultats, l’enthousiasme des fans et des médias pour le français reste toujours aussi fort. Les performances individuelles, en opposition avec les résultats de l’équipe font de lui un concurrent sérieux pour le titre de meilleur rookie de l’année, ROY.

Chet Holmgren pour sa part bénéficie, en plus de ses performances personnelles, des résultats de l’équipe. La différence dans les performances des deux équipes est susceptible de faire de la différence dans l’esprit des votants au moment d’attribuer ce titre.

La dernière différence est que le titre de ROY pour Holmgren est objectif pour le joueur et la franchise du Thunder quant à San Antonio c‘est la progression à moyen et long terme du français qui est l’objectif de l’entraîneur Gregg Popovich plus que la récompense individuel.

 

Il y a donc deux parcours, deux histoires, mais un même destin, celui de devenir un des nouveaux visages de la NBA pour les saisons à venir.

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