Unrivaled, une nouvelle ligue pour concurrencer l’Europe

Breanna Stewart et Napheesa Collier sont à l’initiative de Unrivaled, une ligue de 1-contre-1 et de 3-contre-3. L’objectif ? Proposer une alternative aux championnats européens.

Une nouvelle ligue va voir le jour. Breanna Stewart et Napheesa Collier sont à l’origine de « Unrivaled », une nouvelle ligue professionnelle de 1-contre-1 et de 3-contre-3 qui aurait lieu de janvier à mars, à Miami. Ce serait trente joueuses réparties en six équipes.

L’objectif est de débloquer suffisamment de fonds pour générer assez de revenus afin de conserver les meilleurs joueuses sur le sol américain, et ne plus les voir partir en Europe ou ailleurs dans le monde.

Ce projet vise aussi à répondre aux nouvelles règles de la WNBA, qui demande à ce que les joueuses soient disponibles pour le début du « training camp », soit avant la fin des championnats européens.

Breanna Stewart s’est exprimée sur cette nouvelle ligue :

C’est la possibilité pour les joueuses de rester à la maison, d’être dans un marché comme Miami où nous pouvons faire le buzz et créer cette ambiance avec les meilleures joueuses de la WNBA. Nous ne pouvons pas continuer à nous battre contre la « prioritization rule » de la ligue. C’est une règle qui nous prive de nos choix, ce qui ne devrait jamais être le cas, surtout en tant que femmes, mais c’est quand même une règle.

De son côté, Napheesa Collier explique ses raisons qui l’ont poussée à créer cette ligue.

Ce n’est pas facile d’être loin de sa famille pendant six mois. Et puis il y a le fait d’être une famille qui doit se débrouiller pour faire garder ses enfants à l’étranger. C’était en quelque sorte la raison principale. Ensuite, c’est l’histoire de l’évolution du jeu qui m’a poussé à fonder une nouvelle ligue.

Pour « Unrivaled », il faut désormais remplir deux conditions : générer suffisamment d’argent et pouvoir attirer les meilleures joueuses. D’après Stewart et Collier, plusieurs marques sont déjà prête à se joindre à l’aventure, notamment Twitter, DAZN, la WTA et la WWE.

Les joueuses approchées ont déjà exprimées leur enthousiasme pour « Unrivaled », à condition que les salaires suivent ceux qu’elles pouvaient toucher en Europe.

Je pense que les meilleurs joueuses veulent jouer, elles veulent rester chez elles pour le faire, mais il faut que cela ait un sens. Il faut que ce soit un bon niveau et que l’argent soit bon aussi. Et je pense que c’est ce qu’Unrivaled essaie de faire.

Si ce projet confirme les attentes, alors les États-Unis garderaient leurs meilleures joueuses sur leur territoire.