Riley Sheahan : « Mon meilleur souvenir est d’avoir joué avec des légendes »
NHL – Drafté par Detroit et ayant joué 12 saisons en NHL avec les plus grands joueurs, Riley Sheahan revient sur son parcours et sur son expérience en NHL, sa Draft et son aventure en Suisse.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été choisi au premier tour par Detroit ?
Lorsque l’on grandit en tant que fan de hockey, tu rêves d’être drafté. C’était une journée géniale que j’ai passé avec ma famille et c’est une fierté. Il faut savoir qu’en grandissant, j’étais fan des Toronto Maple Leafs mais Detroit avait toujours une grande équipe avec Steve Yzerman ou Sergei Fedorov notamment. Rejoindre une telle organisation, c’était spécial et j’avais juste envie de commencer à jouer en NHL.
A quel moment avez-vous appris que vous alliez être sélectionné par Detroit ?
Je ne le savais pas vraiment. Je savais que j’allais être repêché entre le milieu et la fin du premier tour et juste avant le choix des Red Wings, mon agent m’a dit de me préparer et j’ai été choisi. C’était un moment assez surprenant et lorsque tu entends ton nom, tu ne réalises pas tout de suite avec l’adrénaline.
Avez-vous parlé avec Ken Holland ou quelqu’un de l’organisation des Red Wings lors du repêchage ?
Oui, lorsque j’ai été choisi, j’ai été sur la scène et ensuite il y a les interviews et les photos. Après tout cela, j’ai pu discuter avec les membres de l’organisation dont Mike Babcock et on a été mangé ensemble pour que j’apprenne à connaître tout le monde. Pour moi, c’était assez génial parce que c’est une franchise très professionnelle et ils ont tellement gagné que ça ne pouvait que m’aider dans mon développement.
Vous n’allez pas directement jouer en NHL mais en AHL avec les Grand Rapids Griffins et vous avez gagné la Coupe Calder, pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience ?
C’était durant ma première saison en tant que professionnel. On avait très bons jeunes et beaucoup de joueurs expérimentés aussi, c’était un bon mélange entre jeunesse et expérience.
Est-ce que ce titre représente votre meilleur souvenir en tant qu’hockeyeur ?
C’est un très bon souvenir mais ce sont les rencontres que je fais qui m’ont le plus marqué, jouer avec Zetterberg, Datsyuk, Crosby, Connor McDavid… ce sont des joueurs légendaires. Par conséquent, je dirais que mon meilleur souvenir est d’avoir jouer avec ces joueurs.
Justement, jouer avec des joueurs comme Datsyuk, Zetterberg, Crosby, Malkin, Letang, McDavid, Draisaitl, Alfredsson et j’en passe… qu’avez-vous appris d’eux ?
Ils m’ont appris ce qu’il est le plus dur en NHL, c’est-à-dire : être un bon coéquipier, toujours se donner à 100% et ce à chaque entraînement, travailler dur, être reconnaissant envers le staff et les fans, etc. D’ailleurs, Crosby m’a impressionné à ce niveau-là, il parle avec tout le monde, le staff, les fans, le vendeur de billets et de voir le meilleur joueur du monde prendre du temps pour les autres, ça fait réaliser qu’une petite attention peut rendre la journée de quelqu’un bien meilleure.
Si on revient au sportif, en 2017, Detroit a manqué les play-offs pour la première fois en 25 ans. Que manquait-il à cette équipe pour atteindre son objectif ?
C’était très dur pour tout le monde, chaque joueur était en deçà de son niveau. Les vétérans n’ont pas réussi à performer au top niveau et la NHL est une ligue très serrée, si tu n’es pas proche des play-offs à Noël, c’est très difficile de revenir.
Suite à cette saison, vous avez été échangé aux Penguins de Pittsburgh, comment cela s’est-il passé ?
J’avais entendu des rumeurs à mon sujet et j’avais sous-performé la saison précédente. On m’a appelé et à ce moment-là, tu fais tes valises et tu t’en vas. J’ai vendu la maison que je venais d’acheter et il faut s’intégrer à sa nouvelle équipe au plus vite.
Vous avez également joué pour Seattle qui venait d’arriver en NHL, jouer pour une ville lors de sa première saison, qu’est-ce que cela représente ?
Ils m’ont signé lorsque j’étais agent libre, c’était une nouvelle expérience et c’était très cool. Les fans supportent beaucoup les équipes de la ville, les Seahawks, les Mariners et du coup le Kraken et cela apporte réellement quelque chose. Le Kraken peut compter sur des gens vraiment géniaux et cela est une des raisons de pourquoi ils jouent si bien actuellement.
Vous avez joué à Detroit, Buffalo, Seattle, Edmonton, Pittsburgh et en Floride, où avez-vous le plus aimé jouer ?
C’est une bonne question. Je dirais que jouer à Detroit était vraiment spécial, j’y ai vécu pendant presque 6 ans, j’ai encore des amis là-bas et la ville était derrière nous à chaque rencontre et nous supportait encore plus lors des play-offs.
En 2023, vous avez décidé de rejoindre la Suisse et le HC Bienne, pourquoi ?
A Buffalo, je ne me plaisais pas et j’avais envie de changer quelque chose. Rejoindre l’Europe était logique et la Suisse était le seul pays qui nous intéressait. J’avais joué avec Gaëtan Haas à Edmonton, j’ai connu Damien Brunner et le frère de Jesper Olofsson, Victor. Ils m’ont tous dit que Bienne était une bonne ville et une bonne équipe.
Credit Photo : Dan Hamilton-USA TODAY Sports
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