NJ Devils: Le chaud et le froid
NHL – Les Devils ont une nouvelle fois donné des aigreurs d’estomac à leur supporters.
En l’espace de 3 jours ils ont réussi à battre les Penguins sans leur star Jack Hughes, mais ont perdu face aux Rangers alors que le meneur de l’équipe avait réintégré l’effectif.
Le meilleur match de la saison collectivement
Après trois défaites de suite contre Colorado, Washington et Winnipeg, les diables ont sorti leur plus belle performance collective, et surtout défensive de l’année contre Pittsburgh.
En effet pour la première fois de la saison, les joueurs du New Jersey ont réussi à jouer de manière constante du début à la fin de match, réussissant à tuer les pénalités des Pens, jouant en équipe défensivement, et profitant de la moindre opportunité offerte par l’équipe de Crosby.
Lazar, Toffoli, Holtz et le nouvel appelé Bastian s’en sont donné à cœur joie dans la défense des Penguins, et leur équipe, qui restait pourtant sur cinq victoires d’affilée et une moyenne de 5 buts marqués par match lors de cette période, n’a rien pu faire contre l’organisation des Devils.
Surtout c’est défensivement que les diables ont marqué le coup.
Intelligents dans le placement, rapides dans les replis, infériorités bien gérées et batailles individuelles gagnées contre la bande du duo Malkin-Crosby, c’est aussi l’impact physique de l’équipe qui à marqué les esprits ce jour-là.
D’une équipe talentueuse et offensive sur les autres matchs, mais jouant par intermittence, les diables semblaient devenus une équipe constante et physique à la fois, rendant coup pour coup sur chaque action. On a d’ailleurs pu l’observer sur l’évolution du score, où les Pens ont mené deux fois rapidement avant d’être rattrapés et de finalement céder sous les coups de boutoir de Bratt et Toffoli.
De l’aveu du coach des Devils Lindy Ruff, il s’agissait bien là de « la performance la plus aboutie de l’année » pour l’équipe du New Jersey, une de celle censée lancer une bonne fois pour toute une saison jusque-là plutôt en demi-teinte.
Les démons resurgissent
Seulement voila, alors que les diables enregistraient le retour de leur star Jack Hughes, et arrivaient plein de confiance dans un Rock (salle des Devils) absolument bondé avec 103% de taux de remplissage, voilà que les diables ont laissé une nouvelle fois passer une victoire qui semblait largement à leur portée, en tenant la dragée haute au leader de la conférence métropolitaine et deuxième de la conférence Est, les New York Rangers.
Tout les points positifs observés contre Pittsburgh ont semblé absents lors du derby. Physiquement dominés, laissant beaucoup d’opportunités aux Rangers, les Devils ont de plus semblé incapables de tuer le match lorsqu’ils en ont eu l’opportunité.
Dans ce derby de l’Hudson complètement fou, le premier depuis la série de playoffs gagnée par les Devils l’année dernière, les diables ont regardé les cousins de l’autre coté de la rivière yeux dans les yeux. Hormis le second tiers où rien n’a été marqué, les deux équipes se seront répondu du tac au tac.
Après 12 minutes en première période servant de round d’observation, le match à complètement pris feu.
L’excellent Panarin ouvre le score sur un Power Play rondement mené, mais Hughes lui répond dans la minute pour fêter son retour à la compétition, sur un but improbable où la rondelle roule tranquillement entre les jambes du malheureux Shesterkin, le gardien des Rangers.
Cinq minutes plus tard, c’est Vesey qui vient redonner l’avantage aux Rangers après un rebond de près sur un tir de Schneider.
A moins d’une minute de la fin du premier tiers, Palat profitera une nouvelle fois du mauvais jeu de jambes de Shesterkin pour inscrire, entre les jambes du gardien une nouvelle fois, son premier but de la saison.
Le deuxième tiers restera vierge de buts et sera globalement dominé par l’équipe des six originaux, qui manquera plusieurs opportunités, les Devils ne jouant que par à coups.
Le troisième tiers sera lui beaucoup plus prolifique.
Dès le début la période, Haula vient placer la rondelle dans la lucarne pour donner pour la première fois du match l’avantage aux diables rouges. Avantage qu’il garderons dix minutes, moment choisi par Panarin pour gagner un Face Off et marquer un but supersonique.
Le reste sera une démonstration de maitrise des Rangers, qui auront été physiquement au dessus tout le match, et on tranquillement attendu que les Devils craquent. A trois minutes de la fin, Vesey profite encore d’un rebond pour marquer le but qui enterre définitivement les espoirs des rouges, avant que Wheeler ne marque en But vide.
Toujours la même rengaine
Frustration est peut-être le mot le plus approprié pour définir ces Devils.
Il y a peut-être des saisons où vous aurez beau lutter de toutes vos forces, l’alchimie ne prend pas, ou en tout cas pas totalement. Il est encore trop tôt dans la saison pour se prononcer définitivement, mais pour le moment les Devils répètent encore et toujours les mêmes erreurs.
C’est Jack Hughes qui en parle peut-être le mieux:
« C’est le genre de match que les grandes équipes gagnent, et nous n’y sommes pas encore. Nous devons travailler pour atteindre ce niveau, nous l’avons déjà fait par le passé. C’est quelque chose que nous devons faire tous ensemble, du sommet à la base de la franchise ».
Pour atteindre le niveau affiché par les Rangers avec leur défense, leur efficacité et surtout leur tranquillité, l’équipe du New Jersey doit corriger tout ce qui à été déjà observé cette année. Deux chantiers notamment: La défense et le niveau des gardiens.
Les diables sont dans le Top 5 des plus mauvaises défenses et Vanecek le gardien titulaire est trop inconstant, lui qui était à 0.92% d’arrêt contre les Penguins et qui est retombé à 0.88% face aux Rangers, malgré quelques arrêts de grande classe.
Il est encore tôt dans la saison, mais les grands axes observés lors de cette première phase semblent petit à petit se confirmer. Sous la glace le feu, le feu sur la glace, cette équipe des Devils semble cette année condamnée à alterner le bon et le moins bon, l’excellent et le médiocre.
Trop peu pour prétendre à la Stanley cup.
En l’état actuel des choses s’ils arrivent a se qualifier pour les PO ce sera déjà une réussite… Ou un miracle!
Credit: John Jones-USA TODAY Sports
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