NHL : Patrick Kane, l’histoire d’un prodige
Welcome to Detroit
Ironiquement, c’est à Detroit que Patrick Kane se fait remarquer pour la première fois. A 14 ans, il quitte sa ville natale, Buffalo, pour jouer avec les HoneyBaked U16, dans le Michigan. Il n’y restera qu’une saison où il inscrira 160 points en 70 matchs contre des garçons souvent plus âgés que lui. Plus tard, des joueurs comme Bryan Rust (Pittsburgh) ou Cam Fowler (Anaheim) y joueront mais personne n’a plus marqué plus de points que Kane dans l’histoire de ce club.
Une formation sous la bannière étoilée
Les performances de Kane vont très vite faire du bruit aux Etats Unis. A 15 ans, il est déjà considéré comme l’un des meilleurs espoirs du pays. Il rejoint alors le programme de développement de l’équipe nationale américaine. Il restera 2 ans dans cet institut prestigieux basé à Plymouth dans le Michigan, une petite ville de 9000 habitants. Là bas, il a la chance de côtoyer les meilleurs espoirs du pays notamment Phil Kessel et Kevin Shattenkirk. En deux saisons, Kane comptera 172 points en 121 matchs de NAHL et d’USDP, des ligues mineurs américaines.
Des débuts internationaux impressionnants
En 2004, Patrick Kane a 15 ans. Il est sélectionné pour participer aux championnats du monde U17 avec les Etats Unis. Malgré ses 8 points en 5 matchs, ce n’est pas lui qui brille. Un jeune canadien originaire de Winnipeg balaye la concurrence avec 12 points en 6 matchs. Ce jeune, c’est Jonathan Toews. L’année suivante, Kane mènera son équipe vers un titre de champion du monde -18. Il finira meilleur marqueur du tournoi. Il est, depuis, devenu capitaine de la sélection américaine mais n’a gagné ni de championnats du monde ni de jeux Olympiques. .
Un passage au Canada
Contrairement à la plupart de ses coéquipiers, Kane ne s’engage pas en NCAA. Il rejoint la ligue junior majeur de l’Ontario et l’équipe des London Knights. Ville très proche de Detroit. Il n’y restera qu’une saison mais marquera les esprits. En 2007, il termine meilleur pointeur de l’OHL avec 145 points en 58 matchs. Son dauphin n’est autre que John Tavares avec 134 points. Les Knights, menés par le trio Kane-Sam Gagner-Kostisyn à 394 points, ne gagneront pas la compétition, vaincus par Plymouth en finale de conférence.
Son numéro 88 est retiré dans le club de London :
La draft 2007
C’est à 18 ans seulement que Patrick Kane rejoint la NHL. Il est sélectionné en premier choix de la draft 2007. Les Blackhawks de Chicago n’hésitent pas une seconde avant de sélectionner l’ailier américain. Les jeunes de talent sont nombreux. On voit les arrivées de Jamie Benn, Max Pacioretty, P.K. Subban et Jakub Voracek. Des noms prestigieux mais pas autant que Kane, considéré par la NHL comme un des 100 meilleurs joueurs de son histoire. Le numéro 88 est d’ailleurs le meilleur buteur et passeur de cette cuvée, il obtiendra le Calder Trophy, rookie de l’année.
La connexion Toews – Kane
Un point très important de la carrière de Patrick Kane. Alors qu’ils s’étaient croisés aux championnats du monde des années auparavant, Jonathan Toews et Kane se retrouvent vite propulsés comme les deux superstars d’une équipe de Chicago vieillissante. Les deux adolescents sont d’ailleurs désignés comme assistants capitaines dès leur première saison dans la grande ligue. Ils seront le duo à la base du succès futur des Blackhawks. Tous deux marquent lors de leur premier match en NHL, contre Colorado.
L’heure de gloire est arrivée
Dés sa deuxième saison dans la ligue, Kane score 14 points en playoffs et envoie son équipe en finale de conférence. Finale ironiquement perdue contre Detroit, la rivalité est née. L’année suivante seulement, les Blackhawks décrochent leur première coupe Stanley depuis 1961 contre Philadelphie. Patrick Kane, inscrit le but vainqueur de son équipe lors du 6ème et ultime match de cette série. A 21 ans, il est déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde. Ils réitèrent l’exploit en 2015 et Patrick Kane décroche son premier trophée de MVP des finales avec 23 points sur la campagne de 23 matchs de séries.
Son but vainqueur en 2010 :
Une période de disette
Depuis la victoire en 2015, Chicago n’a jamais revu de finales de conférences. Patrick Kane pousse pourtant son équipe. Il est même élu MVP en 2016 grâce à ses 106 points en 82 matchs de saison régulière. Il battra ce record deux saisons plus tard avec une saison à 110 points. Aujourd’hui, Kane se place comme le leader offensif d’une équipe en reconstruction. Il compte 34 points en 23 matchs. Pas mal pour un joueur de 32 ans. Il permet à Chicago de rêver de playoffs avec une troisième place dans la division centrale.
A jamais une légende à Windy City
Michael Jordan au basket, Ryne Sandberg au baseball, Gale Sayers au football américain. Nombreux sont ceux qui ont marqués Chicago. Patrick Kane est l’un deux. Il fait partie, avec Jonathan Toews, Bobby Hull et Stan Mikita, des joueurs emblématiques des Blackhawks. Il s’approche d’ailleurs des 1000 matchs sous le chandail rouge vif de la franchise de l’Illinois. Son numéro 88 y sera sûrement retiré dès sa fin de carrière. Un numéro 88 qui aura marqué une génération de hockeyeurs des années 2010. Le représentant d »un hockey flashy, avec des dribbles rapides comme l’éclair. On a hâte de voir la suite de la carrière de Patrick Kane.
Petite sélection de ses meilleures actions en carrière :
(image : Blackhawk Up)
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