La NHL pour les novices : comprendre la statistique du Plus/Minus
La NHL, comme beaucoup de ligues désormais, n’échappent pas aux statistiques et les moindres faits et gestes des joueurs sont quantifiés, analysés pour tenter d’expliquer le résultat ou le scénario des matchs.
Les “analytics” sont sujets à de nombreux débats dans le monde du hockey avec ses partisans mais aussi ses détracteurs. Si elles permettent de rendre compte de la tendance des joueurs et du résultat des franchises sur le long terme, sur un court terme elles peuvent amener à des erreurs de jugement.
Néanmoins, les “analytics” restent un pan entier du hockey et il est indispensable d’en connaitre ses bases pour appréhender certaines facettes de ce sport. La statistique la plus répandue est la notion de plus/minus qui va tenter de rendre compte de l’impact d’un joueur pour son équipe lorsqu’il est sur la glace lors de phase d’égalité ou de supériorité numérique.
Si vous allez sur la page des statistiques d’un joueur sur un site web référençant les statistiques des joueurs, comme thefreeagent.fr par exemple, vous verrez en plus des informations de matchs joués, victoires et défaites, une colonne intitulée “+/-” avec un chiffre ou un nombre positif ou négatif. Qu’est-ce que cela veut dire et comment est calculé ce chiffre ?
C’est assez simple, il s’incrémente de +1 lorsque l’équipe du joueur en question marque un but à 5 contre 5 (donc en phase d’égalité numérique) ou en infériorité numérique tandis que le joueur se trouve sur la glace. On retire -1 au score si l’équipe du joueur encaisse un but en égalité numérique ou en supériorité numérique lorsque le joueur se trouve sur la glace.
Ainsi, un joueur ayant un +/- supérieur à 0 aura tendance à voir son équipe marquer plus de buts qu’elle n’en prend lorsque le dit joueur est sur la glace. Un +/- inférieur à 0 indique l’opposé.
Pourquoi les buts en supériorité numérique ne comptent pas ?
Le plus/minus afin d’être le plus équitable possible ne prend pas en compte les buts inscrits en phase de supériorité numérique (powerplay en anglais). Il en va d’ailleurs de même pour l’équipe en situation d’infériorité numérique.
La raison ici est assez simple : les situations d’avantage/désavantage numérique sont assez propices aux buts et les joueurs alignés sur la glace sont souvent les mêmes peu importe qu’ils soient responsables de la faute ou non. Aussi, les joueurs alignés dans ces situations seraient toi bien trop avantagés ou trop désavantagés suivant leur alignement.
Une statistique plutôt imparfaite
Si la notion de +/- permet de rendre compte de l’impact d’un joueur sur son équipe, elle reste une statistique individuelle dans un sport collectif et par conséquent elle se trouve impactée par les autres joueurs. En effet, pour le plus/minus se calcule à partir du moment où le joueur est sur la glace qu’il fasse action de jeu ou non. En d’autres termes, un joueur présent dans un alignement avec de bons joueurs comme McDavid ou Matthews aura tendance à avoir un +/- élevé (puisque ces joueurs marquent beaucoup) même si son apport n’est pas significatif. A contrario, un bon joueur aligné avec des attaquants qui marquent peu ou un gardien faisant peu d’arrêts aura tendance à avoir un +/- faible et potentiellement inférieur à 0 bien que ses performances individuelles soient bonnes.
Le monde des analytics est riche, et bien d’autres statistiques existent qui combinées à celle du +/- aident à rendre compte des performances d’un joueur.
Credit Photo : Jerome Miron-USA TODAY Sports
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