Preview NFL 2024 : Green Bay Packers

par 10 minutes de lecture
Green Bay Packers
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NFL – Pendant tout l’été, la rédaction de TFA vous propose une preview des 32 franchises NFL avant la saison 2024. Aujourd’hui honneur aux Jacksonville Jaguars.

Après le départ d’Aaron Rodgers au New York Jets, 2023 marquait la première saison avec Jordan Love aux commandes de la franchise du Wisconsin. Parvenue jusqu’au divisional game, les vert et or auront à cœur de prouver que cette performance s’inscrira dans la durée.

Retour sur la saison 2023 des Green Bay Packers

Les Packers ont connu une campagne 2023 en deux parties. Après une victoire inaugurale logique face aux Chicago Bears d’un Justin Fields qui n’a jamais vraiment réussi à convaincre, les partenaires de Jordan Love subissent laissent filer une victoire promise face au Falcons (24-25 en ayant mené 24-12 à l’entrée du quatrième quart). Miroir du match précédent cachant la misère qui s’annonce, les Packers s’imposent 17-18 sans avoir inscrit le moindre point après 48 minutes de jeu.

S’en suit une descente aux enfers qui ont fait remettre en cause la possibilité de Love à porter l’équipe, même à ses plus fervents supporters (j’en fait partie). Comme en 2022, Green Bay cale à l’arrivée de l’automne et enchaînent 5 défaites en 6 matchs, ne gagnant que contre des Rams qui étaient plus ou moins dans la même position. Leur participation en play-offs ne tenait déjà plus qu’à un fil lors de cette onzième semaine face aux Chargers de Justin Herbert lorsqu’ils parvinrent à s’imposer dans un match serré 20-23.

Puis vint la lumière. Porté par l’appel de la dinde qu’il n’aura finalement jamais, Love se mue en un croisement de Brett Favre et de Aaron Rodgers pour aller gâcher le Thanksgiving des Lions aux 8 victoires, 29-22. Le quarterback confirmera face au champion en titre 19-27. Mais il se fera lâché par sa défense, faisant passer Tony DeVito pour un élite, en concédant des défaites face aux Giants (22-24) et aux Buccaneers (34-20) qui étaient largement à la portée des Packers et aurait pu rendre moins stressante la course aux série éliminatoires.

Gagnant de justesse après une nouvelle noyade défensive face aux Panthers (33-30), les vert et or finiront le travail face aux Vikings amputés de Kirk Cousins (33-10) et aux Bears les yeux déjà rivés sur Caleb Williams (09-17). Les play-offs sont atteints au strength-of-victory face aux Seahawks. Ce fût dur mais contrat rempli pour la jeune équipe.

Se profile alors le second de la conférence, les Dallas Cowboys qui semblent avoir l’armada offensive pour mettre un terme à la saison de Green Bay. Sur mon canapé, cheesehead sur la tête, je me prépare déjà à clore la saison sur un beau match de football. Ce sera en effet un beau match, mais ce ne sera pas la fin de la saison. Une équipe roule sur l’autre mais ce n’est pas celle que l’on croit. Jordan Love distille des bonbons, Aaron Jones se faufile partout, la défense sack et intercepte pour donner aux Packers plus de victoires en play-offs à l’AT&T Stadium que les Cowboys (48-32).

Le parcourt s’arrêtera, une nouvelle fois, face au 49ers après avoir subit la loi McCaffrey (21-24).

L’intersaison 2024 des Packers

La principale manœuvre de ce printemps aura été la libération du running-back Aaron Jones, un des leaders de l’équipe. Jones ne voulant pas réduire son contrat de nouveau, malgré la volonté des deux camps de poursuivre l’aventure, le front-office des Packers ont préféré aller voir du côte des Raiders pour récupérer Josh Jacobs, 26 ans et donc un autre signe que les performances passent par le développement à Green Bay.

Autre grand mouvement mais qui est bien moins surprenante et la séparation du triple pro-bowler et garde du corps de Aaron Rodgers en son temps, David Bakhtiari. Le tackle se battait depuis 2 saison pour récupérer d’une rupture ligamentaire contractée au dernier jour de 2020, peu de temps après une extension de contrat massive ($105.5 millions). Après une saison 2022 où il avait été ménagé durant ses 11 matches joué, Bakhtiari renoncera assez vite à celle de 2023 pour une nouvelle opération. Le risque qu’il ne soit pas à son niveau (ou même qu’il ne joue) était trop grand et les dirigeants de la franchise du Wisconsin ont préféré limiter les dégâts.

Avec un bon capital de draft suite au trade de Aaron Rodgers, les Packers ont renforcé la défense qui avait fait des siennes en fin de saison malgré une bonne équipe sur le papier. Ce ne sont pas moins de deux safety, deux linebackers et un corner back qui rejoignent les rangs des vert et or avec notamment Edgerrin Cooper de Texas A&M et Javon Bullard de Georgia au second tour. Le premier choix a été pour remplacer Bakhtiari en la personne de Jordan Morgan en provenance d’Arizona. En plus de s’appeler Jordan pour en protéger un autre, la possibilité d’aligner Morgan en tackle ou en guard fait qu’il s’adaptera parfaitement à la stratégie des Packers qui aiment pourvoir changer les postes sur la ligne pour gérer les aléas.

Quelques mots aussi sur Christian Watson qui semble avoir trouvé la raison de ses blessures aux adducteurs. Ce serait un problème de symétrie, un forçant plus que l’autre. Watson a donc travaillé à cela durant l’intersaison dans l’espoir de réduire ses blessures qui l’ont éloigné 8 fois des terrains la saison passée. Quant au poste de botteur, Anders Carlson sera mis en concurrence avec, entre autres, Greg Joseph en provenance des Vikings. Successeur de la légende Mason Crosby, Carlson n’a jamais été à la hauteur avec des faméliques 81.8% en field goal et 87.2 en transformation, phase qui devrait être quasi automatique en NFL.

Le facteur X de la saison 2024 : Josh Jacobs

Bien que les yeux seront forcément tournés vers Jordan Love qui a signé son extension de contrat, la clé de la réussite des Green Bay Packers résidera à l’intégration et aux performances de Josh Jacobs. Les chiffres sont assez clairs, la victoire passe par le sol avec une moyenne à 130 yards au sol lors des victoires qui tombe à 91 lors des défaites. Malgré quelques bonnes sortie, AJ Dillon est plus un tracteur capable d’aller chercher le yard qui manque qu’une arme de destruction massive. Ce rôle était celui de Aaron Jones.

Jones parti c’est donc son remplaçant, Josh Jacobs, qui va avoir la lourde tâche d’enlever de la pression sur Love en forçant les lignes adverses à surveiller le running-back plutôt que de foncer sur le quarterback. Chez les Raiders, Jacobs c’est 3 saisons à plus de 1000 yards et 2 Pro-Bowl. Sa saison 2022 a été la plus productive avec 1653 yards enregistré et une 5ème place au vote de l’Offensive Player of the Year. En deçà l’année dernière avec seulement 805 yards en 13 match joués, il devra prouver qu’il est capable d’être à son niveau de 2022 en restant loin des blessures.

Si tel est le cas, avec des receveurs qui se font petit à petit un nom et un quarterback qui commence enfin à ne plus être comparé à son illustre prédécesseur, l’attaque des Green Bay Packers pourrait être une des attractions de cette saison 2024. Et quand on voit que du haut de ses 26 ans Jacobs est le plus vieux des skill players offensifs, cela pourrait durer un moment.

La question : Quel Jordan Love en 2024 ?

Comme dit un peu plus haut dans cet article, Jordan Love a eu deux visages en 2023. D’abord inquiétant au point d’entrevoir les hauts choix de draft et un potentiel (déjà) remplaçant, Love s’est soudainement muté en une machine de guerre qui aurait pu entrer dans les conversations du MVP avec quelques semaines de plus ou un démarrage moins tardif. Il est alors légitime de se demander si cette fabuleuse fin de saison n’était qu’une phase dont le soufflet retombera vite après les premières joutes ou si le front-office des Packers ont encore une fois trouvé un quarterback qui se parera d’une veste jaune 5 saisons après sa retraite.

Il y a quelques raison d’être optimistes. Déjà son corps de receveurs est très jeune et l’inexpérience de ce dernier a probablement contribué aux mauvaises prestations du quarterback. Au fur et à mesure de la saison, le automatismes ont été trouvés, malgré les nombreuses blessures, l’expérience a été engrangée de part et d’autres donnant des matchs bien plus aboutis. L’expérience ne se perd pas et il est probable de revoir Watson, Doubs ou encore Reed de nouveau performer, dès le début de saison.

Love semble également plus serein et plus réfléchit. Après 10 interception sur la première moitié de saison, il a réussi à moins paniquer ce qui lui faisait faire de nombreuses erreurs. Il n’enregistre que 3 interceptions sur le reste de la campagne, dont deux en divisional round où l’enjeu a paru l’avoir un peu déstabilisé. Il y a fort a parier que ce travail continuera à payer. Après tout il est resté 3 ans à apprendre d’un des meilleurs.

Quels espoirs pour les Green Bay Packers en 2024 ?

Bien qu’ayant intégré les playoffs in extremis, les Packers étaient tout de même de la partie malgré un début de saison chaotique avec un bilan de 3-6 à la mi-saison. S’ils continuent sur leur lancée des dernières rencontres, avec le point d’interrogation au-dessus de la première saison de Caleb Williams chez les Bears et une faiblesse au poste de quarterback chez les Vikings depuis le départ de Kirk Cousins, la NFC Nord devrait une fois de plus se jouer entre les Lions et les Packers, en étant plus disputée.

Au vue de la dynamique ailleurs dans la conférence, difficile d’imaginer des Packers en-dehors de la phase éliminatoires. Les Eagles semblant perdre peu à peu de leur superbe et les Cowboys étant les Cowboys, il n’est pas pas impossible de voir les Green Bay Packers en finale de conférence. Pour pouvoir voir plus loin il faudra vaincre la malédiction qui les poursuit depuis le titre de 2010, à moins qu’elle ne frappe que Aaron Rodgers.

Calendrier et prédictions

La campagne 2024 de Green Bay ne sera pas de tout repos. Avec un strengh of schedule de .526 soit le quatrième plus relevé de la ligue, cette saison s’annonce compliquée sur le papier. Cependant le début de saison plutôt favorable devrait donner un surplus de confiance à la jeune escouade. L’ouverture de la saison au Brésil, face aux Eagles donnera le ton. Les pentes de ces deux équipes s’étant inversées durant la saison, les Packers devraient y ramener la victoire. Même prédiction face aux Colts qui, bien que dans la course aux play-offs jusqu’au bout, devraient avoir besoin de quelques opposition pour pour mettre en jambes Anthony Richardson qui n’a que 4 matchs de NFL à son actif.

Au vu de la saison précédente, Titans, Vikings, Rams et Cardinals sont également à la portée des hommes de Matt LaFleur. La route va ensuite nettement s’élevée avec les Texans de Stroud, les Jaguars de Lawrence et Lions. Après la bye week les Packers auront à cœur de punir les Bears avant de recevoir les 49ers et les Dolphins au Lambeau Field.

Sans être simple, la fin de saison devrait être plus abordable avec les matchs retour de division ainsi que les Saints et les Seahawks, de quoi pouvoir gérer les effectifs en fonction de la physionomie de la saison que je vois finir à 11-6.

 

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