Paul Durand, coordinateur offensif du Flash : « Pour gagner, il faudra être les plus réalistes »
À quelques jours de la finale du championnat Elite, TFA a rencontré Paul Durand, directeur sportif et coordinateur offensif du Flash de La Courneuve.
Le coach de l’attaque nous a parlé de la rencontre à venir et de son adversaire, les Black Panthers de Thonon-les-Bains.
The Free Agent : Paul, tout d’abord comment se sent le groupe à l’approche du match le plus important de la saison ? un peu de pression ?
Paul Durand : Le groupe est concentré sur le fait de jouer les Black Panthers pour la quatrième fois de la saison et parce que nous avons connu la défaite lors du dernier match. En dehors de ça, nous sommes exactement là où nous voulions être.
TFA : Après deux défaites consécutives, vous avez fait une démonstration face aux Cougars en demi-finale. Est-ce que vous aviez besoin de perdre pour remettre l’équipe en ordre de marche ?
P.D. : On avait surtout besoin d’une pause le week-end du 18 juin. Nous avons joué les Black Panthers dans un match compliqué après un gros déplacement à Schwabisch Hall, il était nécessaire que l’on ait du repos. La saison a été longue avec plusieurs gros déplacements à gérer et la fatigue s’est accumulée. Concernant la défaite, elle nous a surtout remis les pieds sur terre et il a fallu la gérer ensuite. Notamment la fin de la compétition européenne qui a créée une baisse d’énergie au sein du groupe.
TFA : On a senti l’équipe à son meilleur niveau en demi-finale particulièrement sur l’état d’esprit, tu confirmes ?
P.D. : Lors de la préparation, on a senti une concentration chez les joueurs que l’on avait pas vu depuis un moment. L’enjeu du match y a participé et on avait confiance que l’on pouvait jouer un bon football.
TFA : Vous allez affronter en finale une équipe que vous connaissez bien. Comment on se réinvente pour surprendre offensivement une équipe qui forcément vous connait bien aussi ?
P.D. : (Rires) C’est très compliqué. On se connait par cœur ! Ce sera la quatrième fois de la saison que l’on s’affronte. Forcément, on regarde où l’on peut créer des surprises. C’est intéressant à préparer car ça reste une situation rare.
TFA : Justement, tu travailles beaucoup avec ton quarterback Conor Miller. Ayant toi-même déjà joué et gagné ce genre de matchs, qu’est ce que tu essaies de lui apporter sur le plan mental ?
P.D. : Honnêtement, c’est une préparation comme une autre. Nous n’avons pas eu de discussion particulière sur l’attitude. Notre objectif commun est de gagner et il a la bonne mentalité pour ça.
TFA : Conor a justement subi pas mal de pression de la part de la défense des Black Panthers au dernier match. Tu t’attends au même scénario ?
P.D. : Oui, je pense que la défense de Thonon tentera à nouveau de venir lui mettre la pression. Mais nous serons mieux préparés. Je serais surpris si avec notre préparation, on subissait à nouveau cette pression.
TFA : Pour le moment, toutes les confrontations face aux Black Panthers ont donné des matchs avec des points. On peut s’attendre au même genre de rencontre ?
P.D. : Je pense que nous aurons plutôt un match avec des points. On a deux attaques qui marquent de chaque côté et du talent des deux côtés.
TFA : À ton avis, quelle sera la clé du match ?
P.D. : Je pense que les stops défensifs seront la clé. À mon avis on aura peu de drives stoppés sur ce match et lorsque l’on parviendra à les arrêter, il faudra en profiter. Pour gagner, il faudra être les plus réalistes.
TFA : Le fait de jouer à l’extérieur a-t-il un impact ?
P.D. : Il y a déjà un peu l’impact du déplacement pour aller jusqu’à Thonon. Ensuite, forcément ça nous motive un peu plus encore d’aller jouer chez l’adversaire. Mais tout ce que l’on espère c’est de faire un bon match. Cette finale est la vitrine de notre sport.
TFA : Dernière question Paul. Toi qui a été quarterback et maintenant coach, tu préfères le terrain ou le bord terrain ?
P.D. : Dans les deux cas, ça dépend aussi de mes coéquipiers. Et je peux dire que j’ai pris et que je prends beaucoup de plaisir des deux côtés. Mais la pression reste très différente. J’avais beaucoup plus de pression en tant que joueur, même si c’était un moteur. En tant que coach, le gros du travail se fait avant le match. Et même si on veut faire le bon appel de jeu qui va décider le match, on ressent moins de pression.
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