NFL : Saison 2024 : Confirmation ou désillusion… leurs destins sont entre leurs mains…
Avançant petit à petit vers le début de la saison 2024, il est l’heure de se demander, avant l’ouverture des hostilités, quels joueurs ont le plus à prouver ou lesquels sombreront…
La plupart des franchises ont enfin défini leurs effectifs, soit par la draft ou des échanges mais certains joueurs ont fait ou feront plus parler d’eux durant ces semaines. Certains reviennent de lourdes blessures et espèrent un retour au premier plan ou enfin s’affirmer, que d’autres, ont déjà performé et ont tout à prouver sur des fins de contrat pour inciter leurs franchises ou celles intéressés à ouvrir le portefeuille.
Petit tour d’horizon par ordre croissant d’intérêt de ces joueurs en pleines introspections…
Budda Baker
Le joueur des Cardinals reste une valeur sûre de la ligue. Faisant partie de ces joueurs dont le nom ressort facilement lorsque vous faites le tour des effectifs et que vous ressortez les playmakers, il est sélectionné au 2ème tour, en 36ème position lors de la draft 2017. Jouant dans l’escouade d’unité spéciale, il s’imposera au poste de Strong Safety dès son arrivée et sera sélectionné au Pro Bowl dès sa 1ère année.
Fort de sa réussite, il signera un nouveau contrat de 4 ans en 2020 pour 59 millions de dollars. Arrivant au terme de ces 4 années, sa consistance dans le jeu pourrait plaire aux staffs du « Head Coach », Jonathan Gannon, mais, le long terme en NFL dans la même franchise est rarement mis en application. Après 7 années dans l’Arizona et un échec de prolongation de son contrat l’année dernière, le joueur de 28 ans est à un niveau de sa carrière déterminant pour obtenir une prolongation significative avant un déclin inévitable.
Après une année 2022 où il totalisa 75 plaquages, 36 plaquages communs et 2 interceptions, l’année 2023 vit le joueur que sur 12 matchs et ses statistiques s’en sont ressentis. Entre les envies du joueur d’un nouveau challenge sportif ou la volonté des Cardinals d’optimiser son rendement, le joueur est sur une année charnière pour probablement être agent libre fin de saison 2024 ou un Cardinals jusqu’au bout…
Najee Harris
Najee Harris reste une énigme pour la NFL. L’ancien pensionnaire de l’université d’Alabama sélectionné au 1er tour, à la 24ème position, de la draft de 2021, fait partie, déjà, de ces 1er Running Backs à être choisis et dans le wagon de la dévaluation de valeur du poste de Running Back.
Avec 1 200 yards la première année, détrônant le record du célèbre Running Back, Franco Harris, en 1972, la carrière de Harris partait sur les chapeaux de roue et devait s’inscrire dans la relève du départ de Ben Roethlisberger.
Malgré tout, après 4 années, la franchise conserve quelques doutes sur l’apport du joueur. Le principal intéressé peut garder un sentiment amère de la situation, surtout après des statistiques les 3 dernières années en moyenne de 1 100 yards et 7 touchdowns. Les Steelers déclinent l’option de 5ème année du contrat rookie et lui annonce qu’il devra prouver, durant cette année, sa valeur.
La logique voudrait que le management de la franchise de Pennsylvanie souhaite voir l’entente entre le nouveau coordinateur offensif, Arthur Smith, ou si ce dernier se tourne vers Jaylen Warren, comme ce fût trop souvent le cas l’année dernière sous l’ancien régime. Tout est dans les mains du « discuté » Running Back des Steelers. Avec la valeur sur le marché des Running Backs qui s’effondrent, il est, largement, dans son interêt d’aborder ce même marché avec une bonne valeur…
Quentin Johnston
Quentin Johnston, serait il en train de devenir un receveur générationnel perdu pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Comme tant d’autres avant lui, l’ancien receveur de l’université de TCU, avec une belle côte au sorti de la draft 2023, pourrait faire partie de ces joueurs ne réussissant pas à faire ressortir le meilleur d’eux même et à retomber dans l’anonymat.
Le choix du 1er tour, numéro 21, de la draft 2023 est un excellent joueur mais qui a eu la malchance d’intégrer une franchise déjà pourvu de receveurs de talent. Entre Mike Williams et Keenan Allen, Quentin Johnston devait récupérer les quelques yards que Justin Herbert voulait bien lui octroyer.
Après avoir réceptionné 38 de ses 67 fois ciblées pour 431 yards et 2 touchdowns, il n’est pas anormal de dire que cette production ne doit pas être le reflet d’un receveur sélectionné au 1er tour. Il eut à composer avec un Austin Ekeler, aussi habile à la réception, que le Tight End, Gerald Everett, qui eu son lot de ballons ; cependant, le futur sophomore de la franchise de la cité des Anges n’a pas démontré une supériorité de talent par rapport à d’autres receveurs moyens des tours inférieurs.
Avec l’arrivée de Jim Harbaugh, l’autre franchise de L A s’oriente, après différents échanges et choix de draft, vers un jeu plus conservateur où le Quarter Back, Justin Herbert, gèrera beaucoup plus et les lancers seront beaucoup plus décisifs. Avec un rajeunissement, via la draft, du corps de receveurs (Ladd McConkey, Brendon Rice et Cornelius Johnson), c’est le moment pour Johnston de saisir sa chance pour s’imposer et ne pas se retrouver en concurrence avec McConkey qui est annoncé comme un excellent prospect. Il faut qu’il ait un rôle plus décisif et il le faut dès cette saison…
Chase Young
Toujours au rayon des joueurs devant prouver leur valeur après une côte au plus haut lors de leur draft, Chase Young en fait partie. Annoncé comme véritable phénomène à sa sortie de l’université d’Ohio, pourvoyeur de grand talent, l’ancien Buckeyes aligna 16,5 sacks. Nommé All American et finaliste du Heisman Trophy, il devait être un « Pass Rusher » de légende.
2ème choix de la draft de 2020 par, feu, les Washington Redskins. Nommé Rookie défensif de l’année avec 7,5 sacks, 4 fumbles forcés et 3 fumbles récupérés, sa carrière démarra sur « les chapeaux de roue ». Statistiques significatives qui ne perdureront pas puisque la saison suivante vit ses résultats s’effondrer et surtout le commencement des blessures avec une rupture des ligaments croisés d’un genou et plus récemment une blessure au cou assez sévère, évènements jamais anodins et qui résumeront la tendance de sa carrière jusque là.
L’attention portée par les franchises envers le joueur démontrera bien la baisse de la côte de celui-ci. Personne ne se bousculait pour le faire signer et même les 49ers, malgré son pédigrée et son association avec Nick Bosa, ne le retiendra pas. Tout ça finira par un contrat d’un an et 13 millions de dollars dans le Bayou du côté de la Louisiane.
A 25 ans, il est temps pour lui de revenir au plus haut niveau surtout si il veut obtenir un contrat longue durée. Si le Edge Rusher veut de nouveau inscrire un nombre de sacks à 2 chiffres, il faudra qu’il profite de cette opportunité et démontre bien plus d’implication sur certaines actions défensives. Elément qui a pu lui être reproché du côté de la Bay.
Nick Chubb
Nick Chubb/Cleveland Browns
Autre joueur en proie à de probables difficultés cette saison, Nick Chubb, coqueluche du First Energy Stadium, devrait aborder cette nouvelle saison après, déjà, 6 années au sein de la ligue. Toujours aux alentours de + de 1 000 yards à la course chaque saison, le joueur a aussi accumulé beaucoup de temps d’indisponibilité pour blessures. Avec, déjà, les ligaments touchés en université, puis entre les blessures au thorax, à l’aine et de nouveau au genou gauche en 2023 avec une chirurgie des ligaments ; l’historique de ses blessures risquent, néanmoins, de peser lourd dans sa production surtout au poste qu’il occupe.
On ne le répétera jamais assez, le poste de Running Back est sous évalué dorénavant par la plupart des managements de la ligue, Chubb doit démontrer dès son retour qu’il n’a rien perdu de sa superbe et que ses aptitudes physiques ne seront pas impactées par toutes ses blessures. Il devra composer avec les 7 Running Backs que la franchise de l’Ohio a prévu au début des camps par prudence mais le joueur a toujours su faire preuve d’intelligence et su réadapter son contrat en le modulant avec l’inclusion de bonus que d’entrer dans un bras de fer contre productif.
Le joueur a une bonne côte dans sa franchise et reste sur de la production sans oscillation à part les moments où il se retrouve à l’infirmerie. Dans sa 29ème année, l’éternel revenant peut encore faire en sorte de laisser la horde des petits jeunes sur le banc et rester la valeur principale à ce poste pour que les Browns dominent enfin cette AFC North.
Daniel Jones
De manière la plus évidente et la moins surprenante, le cas du Quarter Back de New York est bien plus évident. Toute la ligue n’a pu que constater les largesses de la franchise de Gotham à, un tant soit peu, surpayer le joueur pour 2 ans effectifs sur les 4 de son contrat mais ce qui inquiète surtout les observateurs, ce sont les 2 graves blessures que le joueur a subi l’année dernière et surtout à des endroits difficilement gérable pour les exigences incombant à son poste.
Le 6ème choix de la draft de 2019 montre, malheureusement, trop d’inconsistance dans sa production et surtout peu d’assurance dans ses prises de décisions. Ce qui incitera le management du MetLife Stadium de laisser le bruit courir qu’il serait intéressé par un Quarter Back à la dernière draft. Ce n’est jamais un bon signal à un Quarter Back payé 40 millions d’être éventuellement mis en concurrence avec un meneur de jeu qui pourrait être drafté.
Dans tous les cas, c’est bien Daniel Jones qui mènera cette attaque en 2024. Subtilement, Joe Schoen et Brian Daboll agissent, par le biais de ce « bruit de couloir », pour le faire réfléchir à la suite de sa carrière ; il est certain que les 11 millions de dollars impactant la « Dead Money » de la franchise en 2025 sera franchement l’élément entérinant leur décision de se séparer de lui en cas de désillusion cette année. Comme, il est fort possible que son sort soit scellé quoi qu’il arrive…
Deshaun Watson
Les années passent et se ressemblent du côté de l’Ohio. Les Cleveland Browns ont, de nouveau, vécu une saison à l’image de l’histoire de la franchise ; capable des plus beaux résultats comme s’effondrer inexplicablement. Dans une AFC North compliquée, la franchise se repose sur une défense de fer sous la houlette d’un Myles Garrett toujours aussi dominant. L’attaque reste toujours aussi flou. Entre un Nick Chubb absent sur blessure et une escouade de receveurs sans réel mâle Alpha, rien ne s’est amélioré avec leur Quarter Back, Deshaun Watson.
C’est bien là le problème majeur de la franchise du « Dawg Pound ». Depuis son arrivée, il y a 2 ans, le joueur a surtout traîné une mauvaise réputation dû à ses affaires judiciaires extra sportives et, surtout, un contrat XXL entièrement garantis de 230 millions de dollars. Une première année sous le signe de huées à travers tous les stades du pays avec des performances loin de ce qu’il pouvait faire chez les Texans quelques années auparavant et, une deuxième augurant des mêmes symptômes mais avec une blessure à l’épaule qui l’écartera des terrains dès le mois de novembre.
Les Browns n’ont dû leur salut qu’au retour du vétéran, Joe Flacco. Se retrouvant une énième jeunesse sur les derniers matchs de saison régulière et se qualifiant pour un tour de playoffs pour le plus grand bonheur des fans. Joie de courte durée tellement le gap fût énorme avec les Texans, défaite 45-14.
Malgré cette anomalie, Cleveland retourne sur le même schéma. Les responsabilités reposeront de nouveau sur les épaules de Watson et devra, de nouveau, justifier son énorme contrat. L’inconscient populaire se demande, évidemment, en quoi les choses devraient changer de l’année précédente et, surtout, le « Board » des Browns n’a pas entr’aperçu ne serait ce que le moindre élément de qualité pouvant justifier le retour sur investissement consenti.
Sur une année charnière, Watson a les cartes en mains mais a t il besoin réellement de se mettre la pression après le cadeau contractuel des Browns il y a 2 ans ? Affaire à suivre…
Dak Prescott
De montant garanti (comme Watson), Dak Prescott en est loin pour le moment. En tout cas sur un renouvellement de contrat et sur plusieurs années. Les Cowboys ont encore réalisé une saison régulière très bonne avec le couronnement de la NFC East mais, comme dans leurs habitudes, ont calé en playoffs.
Joueur des plus sous-côté, le Quarter Back de la franchise texane est rarement dans les discussions pour l’élection de meilleur joueur offensif ou de MVP alors que le bonhomme, entouré d’excellents receveurs, ne faillit pas à la tâche tout au long de l’année.
Malgré tout, le « Board » de Dallas a décidé de ne pas étudier son cas durant l’intersaison, de le laisser faire sa dernière année de contrat et de prendre le risque de laisser le joueur de 30 ans rejoindre le marché des « Unrestricted free agent » en 2025. Le « Head Coach », Mike McCarthy, et le Quarter Back ont leur destin lié durant cette année 2024.
La sévère défaite, dans la manière, lors du « Super Wild Card Weekend » face aux Packers, a laissé des traces dans la franchise texane et chez les fans de l’America’s team. Devant penser aux renouvellements des contrats de leurs « playmakers » essentiels, Ceedee Lamb et Micah Parsons, les Dallas Cowboys ont peut être déjà scellé le sort de l’ancien joueur de l’université de Mississippi State.
En fin de saison et selon ses performances durant cette année 2024, nul doute qu’il sera largement convoité dans une ligue manquant facilement de Quarter Backs de talent.
Tua Tagovailoa
La situation de l’ancien joueur de l’université d’Alabama est pour le moins des plus incertaines et cette saison sonne comme l’obligation de réitérer les performances aperçues l’année dernière. Au sein d’une franchise qui a brillé par ces étincelantes performances offensives grâce à des individualités fortes comme Tyreek Hill, que l’on ne présente plus, ou Jaylen Waddle qui vient tout récemment de prolonger son contrat avec la franchise de Floride ; le Quarter Back nage auprès d’excellents joueurs et se voit libérer du temps pour lancer grâce aux Running Backs, Raheem Mostert ou Davon Achane, et à une excellente ligne offensive.
Cependant, Tua Tagovailoa, choix numéro 5 de la draft de 2020, confirmait être inquiet par rapport aux tractations concernant son avenir et ce que la franchise des Dolphins allait lui proposer. Le joueur de 26 ans totalise des statistiques depuis 2020 en moyenne sur les 4 saisons de plus de 3 000 yards, 20 touchdowns et des évaluations à plus de 90 (avec un pic l’année dernière à 4 264 yards, 29 touchdowns et 101,1 d’évaluation). Malgré tout, le joueur devra prouver que ses bons résultats ne sont pas le fruit d’un coup d’éclair d’une saison et que le joueur saura s’adapter même dans un contexte différent de celui instauré par Mike McDaniel.
Les doutes de la franchise de Miami se porte aussi sur la situation sanitaire du joueur. Tua Tagovailoa, on s’en souvient, eu de graves commotions cérébrales après des sacks dévastateurs, avec des images faisant froid dans le dos où ses membre supérieurs étaient restés comme paralysés. Après 17 matchs pleins, l’année dernière, il donne de bons signaux à ses dirigeants qui espèrent également voir la franchise, sous son commandement, passée un tour de playoffs, surtout avec l’effectif actuel taillé pour aller jusque la grande messe de Février.
Tee Higgins
De tous les joueurs ayant à prouver quelque chose durant l’année 2024, Tee Higgins est celui dont l’attitude, les performances et les choix de ses dirigeants seront les éléments les plus influents de son avenir. Tagué par sa franchise, il est le seul à ne pas avoir encore signé de contrat à long terme. Toujours mauvais signe, surtout quand d’autres joueurs tagués l’ont déjà fait, le futur de ces négociations semble se tourner vers une année à jouer sous le « Franchise Tag » malgré la possibilité de le signer avant le 15 Juillet.
Il faut dire que les doutes sont permis de la part du management de l’état de l’Ohio, le joueur, choix numéro 33 du 2ème tour de la draft de 2020, cumula un peu moins de 1 000 yards, 70 réceptions et 6 touchdowns en moyenne sur ses 3 premières années. Les 656 yards, 42 réceptions et 5 touchdowns l’année dernière ne plaide pas en sa faveur.
On peut accorder à Higgins qu’il n’a pu jouer avec son Quarter Back titulaire, Joe Burrow, du fait des nombreuses blessures ayant émaillées la carrière du numéro 9 des Bengals. Se posera donc la question de la part du receveur des Bengals et le dilemme de se ménager cette année sous le « Franchise Tag » ou parier sur aucune blessure durant cette année pour aller chercher un gros contrat ?
Ayant toujours eu la certitude d’avoir le niveau d’un receveur élite numéro 1, Higgins en a, peut être, assez de produire derrière l’ombre de Ja’Marr Chase et souhaite surement s’affranchir dans une autre franchise quitte à jouer sous le « Tag » mais à montrer ses capacités. Confirmation ou Désillusion, Tee Higgins rentre vraiment dans cette catégorie et est notre « Leader » au classement de cette catégorie.
Tous ces joueurs ont à prouver durant cette année 2024. Certains plus que d’autres. Cette liste est exhaustive et ne reflète pas une réalité définitive. Chacun peut avoir son avis, TFA souhaitait la partager avec vous… Et vous ? Qu’en pensez vous ? N’hésitez pas à réagir sur les réseaux sociaux…
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