New York Giants : Cover 1 et blitz comme clés du succès
Les New York Giants affichent après neuf journées un bilan de six victoires pour deux défaites. Une petite surprise que la franchise doit pour beaucoup à son nouveau style défensif plus agressif.
Après une saison 2021 catastrophique à quatre victoires pour 13 défaites, les New York Giants ont décidé cette année d’amener du renouveau sur le bord du terrain.
Brian Daboll a ainsi rejoint la franchise en tant que head coach en provenance de Buffalo accompagné de Don Martindale, ex-coordinateur défensif des Ravens de Baltimore.
Alors que Daboll avait pour but de tirer le maximum de Daniel Jones comme il l’a fait avec Josh Allen aux Bills, Martindale de son côté avait la responsabilité d’hermétiser une défense qui encaissait 24,5 points par rencontre l’année dernière.
Une mission que le coordinateur défensif a pour le moment réussi n’encaissant que 19,6 points par match depuis le début de saison. Analyse d’un changement de style de jeu.
Plus d’agressivité et de risques
Avec l’arrivée de Don Martindale, une chose dont tout le monde était sûre c’était de voir la défense des Giants gagner en agressivité. L’ex-entraineur des linebackers est connu pour aimer le jeu dur porté sur un schéma défensif tourné vers la défense homme à homme et le blitz.
Et fidèle à son style, Martindale a implémenté cela chez les Giants avec beaucoup de succès pour sa première saison au sein de la franchise.
Les New York Giants sont ainsi devenues la franchise NFL qui blitz le plus avec 40,3% de blitz appelées lors des huit matchs joués. New York devance ainsi Green Bay et Arizona au classement des équipes utilisant le plus le blitz.
Même si cela ne s’est pas ressenti dans le nombre de sacks totalisés (16) puisque la franchise est sur la même moyenne que la saison passée, les Giants ont de tout même gagné en pression sur le quarterback adverse.
Justin Fields very next pass attempt after the Pettis drop.
Giants send BASIC cross dog blitz and Mustipher is oblivious. He should pick up the 1st LB and the RB should play off him. He doesn’t pick up either. No chance for Fields. #DaBears #Bears #BearDown pic.twitter.com/79DeftIiDH
— Clay Harbor (@clayharbs82) October 3, 2022
Martindale a de son côté utilisé de nombreux schémas défensifs de blitz avec son équipe n’hésitant pas à envoyer ses linebackers, ses cornerbacks ou encore ses safeties blitzer le quarterback adverse.
Une variété que la franchise n’avait pas connu jusque là dans ses dernières saisons.
La Cover 1 en schéma préférentiel
En plus d’avoir rendu cette défense plus encline à presser le quarterback, le coordinateur défensif a aussi fait le choix d’adopter un schéma défensif lui aussi agressif et risqué.
Les New York Giants ont ainsi totalement abandonné la défense en cover 2 (11,4%, dernier de la NFL) pour se tourner vers une cover 1 qui privilégie la défense en un contre un.
Les New York Giants sont la troisième équipe de la ligue qui utilise le plus ce schéma avec 41,3% d’appels de jeux en cover 1 n’étant devancé que par New England (43,7%) et Dallas (49,3%).
En alignant un seul safety dans le fond du terrain et en faisant jouer ses cornerbacks en défense individuelle, Martindale privilégie la confiance en ses joueurs mais aussi la prise de risque.
Surtout que les New York Giants ne possèdent pas un secondary élite. Malgré plusieurs bons joueurs, seuls Xavier McKinney et Adoree Jackson ont vraiment l’étoffe de numéros uns. Avec cette défense homme à homme, si un joueur est passé par son receveur c’est le big play assuré.
Pour le moment, ce type de défense lui a été favorable n’encaissant que peu de points, un élément décisif quand on sait que l’attaque ne marque que 20,4 points par rencontre.
Cette défense à risque possède tout de même ses limites. Chaque fois que les New York Giants ont affronté une équipe possédant des receveurs élites (Dallas et Seattle), elle a perdu encaissant des touchdowns de CeeDee Lamb, DK Metcalf et Tyler Lockett.
Un signal d’alerte pour Don Martindale ? Certainement pas quelque chose à prendre à la légère en tout cas. La suite de la saison nous dira si le coach a trouvé le schéma idéal pour son effectif ou si les confrontations face à de plus grosses franchises, notamment en playoffs, auront raison de cette défense.
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