Le « Move » décisif de l’intersaison des Buffalo Bills
Après une saison 2023 intense, les franchises sont dans leur phase de tractation et de choix pour être plus performant. TFA vous informe sur les décisions importantes qui pourraient ou devraient être prises à commencer par les Buffalo Bills.
Le Super Bowl LVIII a rendu son verdict et la vérité du terrain a parlé. C’est l’heure pour les franchises de rentrer dans une autre saison moins transpirante mais aussi intense pour les nerfs. Le théâtre des opérations se joue dans les bureaux des « Front Office » de chaque franchise et les décisions prises seront déterminantes.
Attardons nous aujourd’hui sur les Buffalo Bills…
La saison 2023-2024
Après un début de saison parti en trombe, les joueurs de l’état de New York enchaînent 5 victoires consécutives de rang en faisant tomber les Dolphins, les Cowboys et même les Chiefs. La franchise continuera le reste de la saison en soufflant le chaud et le froid, capable de perdre face aux Patriots ou face aux Broncos à domicile. Les Buffalo Bills finiront leur saison régulière à 11 victoires pour 6 défaites.
Toujours en proie à des difficultés à passer le cap de la régularité dans les performances, le Head Coach, Sean McDermott, plafonne au niveau de l’inspiration pour permettre à la franchise d’enfin prendre rendez vous avec la grande messe de Février.
Josh Allen est toujours aussi dominant avec des statistiques en saison régulière de 4306 yards, 29 touchdowns et 524 yards pour 15 touchdowns à la course mais 18 interceptions. Interceptions qui font beaucoup débat et, malgré cette prise de risque parfois salvatrice, empêchent les Bills d’obtenir les 2 ou 3 victoires qui leur permettraient de s’éviter des tours de playoffs compliqués.
L’équipe est toujours équilibrée mais chaque membre, de l’escouade offensive ou défensive, est rarement en phase avec le reste de ses coéquipiers. Le Running Back, James Cook, mettra du temps à être performant mais finira, après le changement du coordinateur offensif en milieu de saison, par proposer des performances bien plus convaincantes sur la 2ème partie de la saison pour totaliser 1122 yards pour uniquement, malgré tout, 2 touchdowns à la course.
Dans la même mouvance, la ligne offensive alternera le meilleur et le moyen mais l’équipe imposera son jeu avec leurs Tight Ends Dalton Kincaid (673 yards et 2 touchdowns) et Dawson Knox. Chacun fût, au grès des blessures, fer de lance pour l’équipe. La défense restera égale à elle même durant toute la saison.
Cependant, c’est au poste de receveur que les difficultés ont été les plus importantes. Gabe Davis (746 yards, 7 touchdowns), à l’image de la franchise, n’arrivera jamais ,au fil des années à Buffalo, à pérenniser des prestations convaincantes et le joueur passera le plus clair de son temps à écumer les yards sans trop voir le ballon. Annoncé comme joueur pouvant intéresser quelques franchises, il lui faudra sûrement redorer son blason loin du Highmark Stadium.
Malgré tout, certains joueurs se révèleront comme Khalil Shakir (611 yards, 2 touchdowns) pour permettre à cette attaque de diversifier les cibles.
Mais qu’en est il du receveur n°1 de la franchise des Buffalo Bills
Tourner la page Stefon Diggs
Stefon Diggs couldn't come down with it, but good lord Josh Allen. pic.twitter.com/SV5AJQy59Y
— Ari Meirov (@MySportsUpdate) January 22, 2024
Transfuge des Minnesota Vikings où l’intéressé fût sélectionné au 5ème tour en 146ème choix de la draft de 2015, Stefon Diggs permettra à la franchise de l’état du même nom de récupérer un certain nombre de tours de draft. En constante progression tout au long de ses années professionnelles, il aura même un pic à 1535 yards à la réception à son arrivée chez les Buffalo Bills.
Arrivant dans l’état de New York pour permettre à la franchise de constituer un duo d’exception, Josh Allen et Stefon Diggs devaient être les nouveaux Brady-Moss ou Montana-Rice. Cependant, et malgré de très bonnes performances, Stefon Diggs ne montre pas sur le terrain une osmose avec son Quarter Back. Laissant plus d’une fois transparaître son exaspération vis à vis de son coéquipier, Diggs évolue sur le terrain sans démontrer ce côté décisif, à l’instar d’un Justin Jefferson ou Ceedee Lamb. Et les rumeurs vont bon train pour continuer à considérer le joueur comme receveur n°1 de la franchise.
A 30 ans, Stefon Diggs est à un tournant de sa carrière et à la croisée des chemins. Malgré des performances qui pourraient faire pâlir plus d’un quarterback, sa production décline de plus en plus passant de 89 yards par match à 70 yards à la réception. Moins utilisé en profondeur et multipliant des drops inhabituels (passant du 3ème joueur au 45ème joueur avec le moins de drops par réception). Avec une saison 2023 en 2 temps, une première partie digne d’un receveur de son standing, la deuxième partie fût plus compliquée avec seulement 59% de passes réceptionnés et moins longue avec une moyenne de 9.7 yards.
Ne faudrait il pas que les Bills se lancent dans un échange ?
Dans l’absolu, l’idée est judicieuse, cependant, l’âge du receveur (30 ans) pourrait être un facteur dissuasif. Les franchises seront peu enclin à proposer un 1er tour de draft en échange et, à part Reggie Wayne (WR, Colts) à 34 ans cumulant 1355 yards entre 2010 et 2012 malgré une baisse en 2011 à 911 yards, aucun autre receveur n’a su garder de tels totaux.
Avec un « Cap Space » pour démarrer la saison 2024 à presque -41 millions de dollars, les Buffalo Bills ont tout interêt à échanger leur receveur avant le 1er Juin pour avoir un impact moins important sur le salary cap. A partir du 1er Juin, la franchise économiserait quand même 19 millions de dollars dans le salary cap mais 8.8 millions de dollars en « Dead Money ».
A la frontière entre receveur élite et joueur sur le déclin, la franchise des Buffalo Bills pourrait s’attarder sur ce dossier à moins que le receveur suggère des velléités de départ à sa direction qu’il ne maîtrise pas de toute façon.
Entre suggestion ou réalité, les franchises auront des choix à faire. Certaines de nos propositions sont subjectives mais d’autres donnent matière à réflexion. L’avenir nous le dira…
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