Comment expliquer l’excellent début de saison de James Cook avec les Buffalo Bills ?
Actuellement troisième au classement des yards à la course, James Cook est sur les bases d’une saison référence qui pourrait faire de lui l’un des visages de la ligue au poste de running back.
Très souvent éclipsé par son frère, Dalvin, l’un des tout meilleurs coureurs de la ligue depuis quelques années, James Cook qui entre dans sa deuxième saison en NFL, semble lui aussi émerger comme un running back de haute qualité.
Une place de titulaire indiscutable
L’une des premières évolutions notables par à rapport à l’an passé pour James Cook est sa place dans la hiérarchie. En effet, il n’était souvent utilisé l’an dernier qu’en deuxième choix dans la hiérarchie derrière un Devin Singletary bien installé chez les Bills et qui donnait satisfaction. Mais cet été, Singletary a quitté le froid de Buffalo pour signer sous le soleil de Houston, ce qui a indéniablement libéré une place de titulaire à Cook, en qui le staff des Bills a décidé d’accorder sa confiance.
De ce fait, il est assez logique que la production de Cook d’un point de vue statistique allait drastiquement augmenter, au moins du point de vue du nombre de courses qu’il aurait par match, et cela se vérifie effectivement en ce début de saison : James Cook a déjà porté la balle 44 fois cette saison contre 89 fois sur toute la saison dernière ! De plus, il a aussi gagné 267 yards en 3 matchs pour une honorable moyenne de 6.1 yards par course, obtenu 12 first downs contre 24 sur toute la saison dernière.
Tout ces chiffres lui permettent de se placer parmi le top 5 de la ligue à son poste dans ces mêmes catégories. Autre exemple de la hausse de son implication dans l’attaque des Bills, il a aussi capté 10 passes en 3 matchs cette année contre 21 sur l’entièreté de l’exercice précédent. Si on devait noter un petit bémol sur son entame de saison, il n’a pour le moment aucun touchdown sur ses trois premiers matchs. Vu la satisfaction que Cook donne dans l’attaque des Bills, il va (sauf blessure) littéralement exploser sa production statistique et effective comparée à l’an dernier.
Un facteur collectif indéniable
Si James Cook connaît autant de succès en ce début de saison, c’est aussi grâce à la très bonne attaque qu’il l’entoure. En effet, les Bills sont depuis plusieurs saisons en NFL l’une des meilleures attaques et cela semble encore se vérifier avec notamment 75 points marqués sur les deux derniers matchs. Ainsi, Cook bénéficie principalement de deux avantages avec la qualité de cette attaque. D’abord, une ligne offensive très performante, plus qu’espérée pour les Bills.
Lors du match contre les Raiders et face au redoutable Maxx Crossby, Allen n’a pas été sacké une seule fois et Crossby n’a par ailleurs réussi à venir mettre la pression sur Allen que quelques rares fois. Même constat la semaine dernière face aux Commanders où Allen n’a pas été sacké la moindre fois, et n’a été touché qu’une fois dans le match.
À propos de cette ligne offensive, le coordinateur offensif de Buffalo, Ken Dorsey déclarait dans la semaine « ils font un bon boulot, c’était une ligne défensive très talentueuse (celle des Commanders). Notre ligne offensive a vraiment répondu au défi, il y a eu beaucoup de 1 contre 1 que nous avons gagné donc bravo à eux. Ils s’améliorent chaque semaine ensemble ».
Une ligne offensive aussi performante ouvre donc de fait de nombreux espaces dans une défense, que Cook exploitent à merveille. En parallèle, Cook profite aussi beaucoup du numéro 17 à côté de lui. En effet, l’athlétisme bien connu de Josh Allen peut d’abord créer un doute dans les défenses qui craignent une course d’Allen, qui a démontré au fil des années sa rapidité et sa puissance au sol.
En outre, Cook peut aussi profiter de la relation Diggs-Allen, l’une des plus efficientes en NFL, notamment sur les situations d’option de course ou passe, où les défenses ne savent pas si la balle va aller dans les airs ou au sol. Ainsi, pour Cook, les différentes forces offensives des Bills lui permettent aussi de s’exprimer en profitant d’espaces qui ne seraient peut-être nombreux s’il jouait autre part.
Des qualités athlétiques évidentes
Enfin, si James Cook parvient à réaliser l’excellent début de saison qu’il fait c’est aussi grâce au joueur qu’il est et à ses qualités. Cook a été drafté en 63ème position de la Draft en 2022. Sa qualité première repose avant tout sur la vitesse, son premier touchdown en carrière l’an dernier face aux Steelers en atteste. Il n’avait eu besoin que de 4.42 secondes pour courir 40 yards lors de la Draft Combine. De plus, il est capable de conserver cette vitesse sur une longue distance, ce qui lui permet, une fois qu’il a passé la première ligne adverse, de s’ouvrir les portes de courses longues.
Tout cela se fait au détriment de sa puissance qui n’est pas excellente, mais Cook possède aussi de très bonnes mains. En associant ces deux qualités, Cook peut donc offrir une alternative à l’attaque des Bills en tant que receveur, d’autant qu’il possède aussi une bonne lecture des défenses. Les Bills seront peut-être aussi tentés par l’idée de beaucoup exploiter les passes écrans avec Cook, qui pourraient lui offrir de grands espaces si elles sont bien exécutées.
Diggs déclarait à son sujet « c’est un joueur spécial et il est jeune (…) qu’il continue à grandir et à s’améliorer, il a la bonne mentalité ». Josh Allen de son côté le décrit comme un joueur « dynamique balle en main ».
Dec 24, 2022; Chicago, Illinois, USA; Buffalo Bills running back James Cook (28) takes off on a 33-yard touchdown run with wide receiver Stefon Diggs (14) blocking in the third quarter against the Chicago Bears at Soldier Field. Buffalo defeated Chicago 35-13. Mandatory Credit: Jamie Sabau-USA TODAY Sports
En conclusion, si James Cook crève l’écran après trois semaines de NFL, ces trois points-là peuvent expliquer en parti le succès que connaît actuellement le running back natif de Miami. Tout cela reste encore à confirmer au fil de la saison et surtout en Playoffs, où les Bills de pouvoir enfin accéder au Superbowl depuis plusieurs saisons. Le match face à Miami demain sera un bon test pour Cook.
© Mark Konezny-USA TODAY Sports
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