Conor Miller, quarterback du Flash : « À partir de maintenant, chaque match est une finale »

par 6 minutes de lecture
Conor Miller
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À quelques jours d’une demi-finale décisive de CEFL face aux Schwäbisch Hall Unicorns, TFA a rencontré le quarterback du Flash de La Courneuve Conor Miller. De son adaptation à la France et son championnat à son rôle de leader de l’attaque, le quarterback s’est confié.

De la Floride à La Courneuve

Carrure imposante, cheveux longs et lunettes de soleil, aucun doute, à son arrivée dans les bureaux du Flash, nous savons que le joueur qui vient de passer la porte est bien le quarterback floridien Conor Miller.

Après avoir salué tous les membres du club dont son coordinateur offensif Paul Durand, nous démarrons notre entretien avec le quarterback en abordant son parcours et sa carrière dans le football américain. Un voyage qui a démarré en Floride du côté de Fort Lauderdale et qui l’a vu effectué le parcours classique d’un joueur américain jouant notamment pour les Florida Atlantic Owls. Après l’université, Conor Miller découvre l’Europe et la GFL avec les Crocodiles de Cologne puis l’Autriche où il évolue en 2021 avec les Giants de Graz.

Il rejoint finalement en 2022 le Flash convaincu par l’organisation que possède le club de La Courneuve : « Le Flash est une organisation très connue en Europe et pour moi c’était un honneur de pouvoir rejoindre cette équipe. Lorsque j’ai échangé avec Bruno (Lacam-Caron, manager général) et Paul (Durand, coordinateur offensif), on a vraiment eu un feeling et j’ai senti que l’on voyait le football de la même manière. Leur vision correspondait parfaitement à mes objectifs. Maintenant que je suis dans l’organisation, je me rends compte qu’il y a une mentalité unique ici au Flash. Tout le monde est focalisé sur la victoire, des personnes qui travaillent dans les bureaux aux joueurs, tout le monde à ce même objectif faisant passer l’équipe avant toute chose. C’est la première fois que je vois ça en Europe, une mentalité similaire aussi professionnelle. »

Arrivé le 3 janvier 2022 en Ile-de-France, le quarterback l’admet « les débuts ont été un peu difficiles, surtout lorsque j’ai vu la météo (Rires). J’arrivais directement de Floride, il pleuvait, il faisait froid… là-bas je m’entrainais sur la plage. Mais ensuite j’ai été parfaitement intégré par mes coéquipiers, les coachs et les personnes travaillant pour le club et tout s’est très bien passé ».

Du côté du terrain, Conor Miller a aussi dû faire face au challenge de l’adaptation : « Ici au Flash, le cahier de jeux est proche de celui que l’on retrouve en NFL ou en NCAA. Je savais que je devais apprendre et passer une étape supplémentaire pour pouvoir répondre aux exigences. Les premiers matchs, je pense que notre attaque ne jouait pas réellement à son vrai potentiel. Mais à force de jouer, de répéter les jeux et de s’habituer au playbook, j’ai été de plus en plus à l’aise et notre attaque a de mieux en mieux performé au fil de la saison ».

Le quarterback du Flash, Conor Miller, en discussion avec son coordinateur offensif, Paul Durand.

Une saison encore pleine de défis

Lorsque l’on évoque la saison en cours, difficile de trouver quoi que ce soit à redire. Le Flash est invaincu en neuf rencontres du championnat Elite et qualifié pour la demi-finale de Central European Football League qui se déroulera ce 4 juin en Allemagne. Mais le quarterback ne se laisse pas griser par les résultats et le sait, le plus dur reste à venir en matière de challenges : « Le gros challenge maintenant va être la qualité de nos adversaires. Ils vont tous être très difficiles à battre jusqu’à la fin de la saison. Nous le savons, à partir de maintenant, chaque match est une finale. Nous devrons jouer un football parfait pour l’emporter ».

Et c’est peu dire que les adversaires qui vont se présenter sur la route du Flash seront de gros morceaux. À commencer par le club des Schwäbisch Hall Unicorns tenant du titre en CEFL, « une équipe que l’on sait très forte et bien organisée ». Puis le Flash devra effectuer un déplacement sur le terrain des Black Panthers pour la dernière journée de la saison : « C’est très difficile de battre une équipe deux fois mais la battre trois fois est encore plus dur. C’est une très bonne équipe, très bien coachée et même si nous les connaissons bien, ils nous connaissent aussi très bien. Ensuite, nous aurons les playoffs et là une fois encore chaque adversaire sera difficile ».

Le Flash s’appuiera sur ses forces pour ces défis à commencer par Conor Miller lui-même, auteur d’une très bonne saison. Le quarterback a lancé pour 1 222 yards à 59%, 17 touchdowns et deux interceptions concédant humblement qu’il a beaucoup progressé cette année, grâce notamment à l’apport de Paul Durand : « Je me suis beaucoup amélioré depuis le début de la saison. C’était un challenge pour moi car j’ai dû faire des choses que je n’avais jamais faite auparavant. J’ai passé beaucoup de temps avec Paul (Durand) et cela m’a permis d’apprendre de nouvelles choses. Je joue mon meilleur football actuellement et le mérite revient à Paul et à mes coéquipiers ».

Se décrivant comme un « leader de l’attaque, ce que chaque quarterback doit être », Conor Miller est aussi « l’extension du coach sur le terrain » dont le but reste toujours de « faire bien jouer mes coéquipiers, les faire briller ». Avec sa personnalité humble et son esprit d’équipe, nul doute que le quarterback fait l’unanimité parmi ses coéquipiers. Des traits de sa personnalité que l’on retrouve sur le terrain notamment lorsqu’il fait briller ses receveurs Stéphane Fortes (561 yards, 11 TD) ou Ryan Smith (350 yards, 5 TD).

L’esprit d’équipe, c’est justement selon lui l’une des forces de ce groupe : « La mentalité de cette équipe est vraiment notre point fort. Nous jouons les uns pour les autres. La défense par exemple a toujours été là même lorsque l’attaque avait un peu plus de difficultés. Et à Thonon-les-Bains, c’est l’attaque qui a pris le relais afin que nous l’emportions. Nous donnons vraiment tout pour le groupe ».

Alors avec tout ça, quand on demande au quarterback si son avenir sera en France la saison prochaine, il ne se cache pas :  » J’aimerais rester au Flash et en Europe mais pour le moment je ne pense pas à ça. Je suis focalisé sur la fin de la saison. Nous verrons ensuite ce qu’il se passera durant l’intersaison ».

Le quarterback d’1m93 conclut notre entretien en nous parlant de NFL et du club qu’il suit depuis sa jeunesse en bon floridien, les Miami Dolphins du grand Dan Marino à qui il a emprunté ses mensurations. Et lorsqu’on lui demande s’il suit des joueurs en particulier : « Oui, je regarde ce que font mes amis… Greg Joseph, Jerry Jeudy, Devin Singletary, Lamar Jackson… ». On a vu pire comme liste d’amis !

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