Mike Tomlin n’est pas l’entraîneur le plus bavard de la NFL. Mais lorsque le coach des Steelers prend la parole ce n’est généralement pas pour rien. Dans l’émission,
Real Sports with Bryant Gumbel sur HBO, il revient sur le manque de diversité parmi les entraîneurs chef en NFL, et dresse un constat flagrant.
Le cas Eric Bieniemy
Pour l’entraîneur noir le plus victorieux de la NFL, le cas du coordinateur offensif des Chiefs est révélateur de ce que la NFL ne fait pas correctement.
Le cas de Bieniemy est un vrai casse-tête pour moi. Chaque coordinateur offensif qu’Andy Reid a eu au cours des 20 dernières années a obtenu un poste d’entraineur en chef. Un de ces gars, Brad Childress, m’a embauché dans le Minnesota en 2006. Maintenant, Andy a la meilleure attaque qu’il n’ait jamais eue et [Bieniemy] ne peut pas trouver de travail ?
Bieniemy s’est porté candidat à 14 postes au cours des trois dernières saisons sans obtenir le moindre poste malgré un CV qui parle pour lui. Pour Tomlin, c’est l’exemple qui montre que le système ne fonctionne pas correctement. Il note aussi que les secondes chances sont plus données aux entraineurs blancs, comme Bruce Arians.
Un échec collectif
Mike Tomlin a souvent été associé à la Rooney Rule, cette règle qui oblige les franchises à voir en entretien un candidat issu des minorités lorsqu’un poste d’entraîneur en chef est laissé vacant. Mais lorsqu’il a été embauché en 2007, il était parmi les quatre entraîneurs en chef noir de la ligue. Aujourd’hui, ils ne sont plus que trois.
Peut-être que la Rooney Rule a inscrit mon nom sur la liste originale, mais elle ne m’a pas fait franchir la porte. Ma présence n’était pas là pour satisfaire à la règle. C’est Ron Rivera qui l’a fait. Ces mots sont venus de la bouche de l’Ambassadeur Rooney.
Le manque de diversité est un énorme problème pour la communauté afro-américaine souligne Tomlin. C’est un constat d’échec global et collectif de la part de la NFL pour Tomlin.
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