Wembanyama et la bonne étoile des Spurs

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Wembanyama
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Victor Wembanyama fait rêver toutes les lottery teams. Par quelle équipe sera-t-il choisi numéro un le 22 juin prochain ? Vu leur historique chanceux à la draft, ce pourrait bien être les Spurs de San Antonio…

Jamais depuis LeBron James un prospect n’a fait autant de bruit. Comme le Chosen One avant lui, Victor Wenbanyama vient de faire la couverture de Sports Illustrated. A 19 ans, il est promis à un avenir radieux en NBA. Le King lui-même décrit Wembanyama comme un talent générationnel.

La grande question n’est presque pas de savoir si Victor Wembanyama réussira, mais où ? Toutes les lottery teams (les 14 équipes non qualifiées en playoffs) caressent le fol espoir d’accueillir ce joueur qui deviendra instantanément le visage de leur franchise. Cette saison plus que jamais, les plus mauvaises équipes de la Ligue ont recours au tanking.

Cette technique consiste à volontairement perdre des matchs pour augmenter ses chances d’avoir le premier choix à la prochaine draft. Même si Adam Silver a pris des mesures contre cette stratégie peu glorieuse, les bonnets d’ânes restent tout de même en pole position pour la draft. Quatre équipes sont actuellement sous les 30% de victoire : Charlotte (17 victoires – 43 défaites), Detroit (15-44), Houston (13-45) et San Antonio (14-45).

Après un début de saison séduisant, les Spurs sont vite redescendus sur terre et sont actuellement sur une série de 14 défaites. Depuis plus de 30 ans, la franchise texane nous a habitué à l’excellence. Gregg Popovich et ses hommes ont gagné 5 titres en 15 ans et ont enchaîné 22 saisons en playoffs, record tous sports américains confondus. Les rares fois ont San Antonio a connu des saisons catastrophiques, ils ont pu drafter un joueur qui a mené l’équipe vers les sommets. Alors pourquoi pas à nouveau avec Wembanyama ?

De la chance à la draft

Après 9 ans en ABA, les Spurs rejoignent la NBA en 1976. Avec leur superstar George Gervin, les Éperons se qualifient en post-season pour leurs 7 premières saisons (avec 3 finales de conférence). Lors de la saison 1986/1987, les Texans orphelins d’Iceman chutent sous les 30 victoires et obtiennent, pour la première fois de leur histoire, le premier choix de la draft.

Ils sélectionnent sans la moindre hésitation David Robinson. Le pivot est conservé pendant deux ans par son université, la Navy. En 1989, après une saison à seulement 21 victoires, c’est Sean Elliott qui est choisi en 3ème position. Pour leur première année ensemble, San Antonio remporte 56 matchs, soit 35 de plus que la saison précédente ! Robinson est rookie de l’année et ne va pas s’arrêter d’empiler les honneurs : défenseur de l’année et membre de la Dream Team en 1992, meilleur marqueur en 1994 avec un match à 71 points, MVP en 1995. Il sera 10 fois All-Star en tout et fait partie des Fifty Greatest, les 50 meilleurs joueurs de l’histoire sélectionnés par la Ligue en 1997.

Cette année-là, The Admiral ne joue que 6 matchs à cause d’une blessure. Sans leur superstar, les Noir et Blanc s’écroulent et ne gagnent que 20 matchs. Mais il faut toujours voir le bon côté des choses : grâce à cette saison catastrophique, ils empochent une nouvelle fois le number one pick. Et nouveau coup de chance, le meilleur prospect de cette cuvée est Tim Duncan qui deviendra l’un des joueurs les plus complets et efficaces de tous les temps.

On connait la suite : les Twin Towers remportent avec Elliott le titre en 1999 et Robinson arrête son immense carrière sur le titre de 2003. Duncan remportera 3 bagues supplémentaires aux côtés de Tony Parker et Manu Ginobili (2005, 2007, 2014). Il compte à son palmarès deux titres de MVP, trois MVP des Finals, 15 sélections au match des étoiles et le titre officieux de meilleur poste 4 de l’histoire de son sport.

Même destin pour Wembanyama ?

Pour résumer, en 47 saisons, les Spurs n’en ont terminé que 3 sous les 30 victoires. Avec les hauts choix de draft qui ont suivi, ils ont sélectionné trois joueurs devenus All-Star avec leurs maillots retirés au plafond du AT&T Center. Choisis en première position, Duncan et Robinson sont membres du Hall of Fame et ont marqué à tout jamais le basketball.

On souhaite évidemment la même réussite à Victor Wembanyama s’il est drafté par San Antonio ! Un Français MVP des finales multiple champion avec les Spurs et futur Hall of Famer, un certain Tony Parker nous a prouvé que c’était possible…

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