Encore un bilan de saison régulière sur The Free Agent, cette fois nous quittons le pays de l’oncle Sam, direction les Toronto Raptors. Au programme : Bilan de saison régulière, satisfaction, déception, petite surprise de l’année et projection sur l’été à venir.
La satisfaction : La gestion de l’après Lowry
Cela n’est pas anodin mais les Toronto Raptors ont dû dire adieu l’été dernier à une icône de l’histoire de leur franchise, sûrement leur meilleur meneur All-Time en la personne de Kyle Lowry.
Le meneur de Villanova aura fait les beaux jours de la franchise canadienne avec 9 saisons à son actif, en allant même jusqu’à chercher sa bague de champion en 2019. Mais une page se tourne et le meneur de 36 ans est désormais floridien sous les couleurs du Miami Heat.
Pour pallier à ce départ, la franchise des Toronto Raptors attribue, sans surprise, ce rôle de meneur titulaire à
Fred VanVleet,
le meneur non drafté est complètement inscrit depuis 3 ans dans la rotation et son duo avec
Pascal Siakam incarne désormais le nouveau visage de la franchise après le duo Lowry-DeRozan.
En plus de ce duo et malgré la présence de Nick Nurse au coaching (
déjà bien en place depuis 2019 et prolongé en 2020), la venue du 4ème choix de la Draft 2021, Scottie Barnes et l’arrivée d’un talent prometteur avec Precious Achiuwa (en notable contrepartie de Kyle Lowry), peu de gens imaginaient les Raptors capables de scruter les hauts de tableau.
Pourtant, les Toronto Raptors finiront la saison régulière avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites et une 5ème place dans la Conférence Est. L’équipe a conclu sa meilleure série de victoires avec 8 succès de rang au début 2022 et n’a jamais perdu plus de 4 matchs de suites en régulière.
Au final, Pascal Siakam finit dans le 3ème meilleur 5 majeur de la ligue, Scottie Barnes remporte le titre de Rookie de l’année 2022 et Nick Nurse finira dans le top 10 des coachs de l’année et le duo a été bien sûr été sacré All-Star.
La saison est réussie pour les Dinos qui était de retour à la Scotiabank Arena après un an passé à Tampa Bay, restrictions Covid oblige.
La surprise : Le coaching de Nick Nurse
Bien que 8ème au vote finaux pour le trophée de coach de l’année, le travail de Nick Nurse sur cet exercice 2021-2022 est remarquable, bien loin des attentes placés en lui.
Lui qui a passé 5 ans en tant qu’assistant coach de Dwane Casey, lui qui s’est vu couronné du titre de champion NBA dès sa saison rookie et qui aussitôt a dû se séparer de Kawhi Leonard, lui qui, un an après, a également perdu son autre star Kyle Lowry.
Malgré toutes ces épreuves, qui ne sont le fait que de la réalité en NBA, Nick Nurse a su s’adapter en continuant à proposer un fond de jeu offensif et une identité visuelle malgré le départ de ces cadres.
La hiérarchie est clairement en place chez les Toronto Raptors. Fred VanVleet a le feu vert pour dégainer de loin comme bon lui semble, il a par ailleurs battu le record de nombre de paniers à 3 points rentrés en une saison pour un joueur des Raptors avec 239 tirs primés.
Le record était détenu par Kyle Lowry, encore lui, qui était face à lui ce soir là puisque les Toronto Raptors recevaient le Heat dans le cadre du retour tant attendu de l’emblème de la franchise, comme un symbole.
Pascal Siakam reste un feu-follet dur à contenir en attaque et même si Nick Nurse aime beaucoup raccourcir ses rotations, il a su profiter d’un bon apport de ces remplaçants “six foot” : Chris Boucher, Thaddeus Young, OG Anunoby, Precious Achiuwa …
La déception : La sortie de route en Playoffs
En fin de saison, Toronto squatte la 5ème place à l’Est et rencontre donc le 4ème de conférence pour le 1er tour des Playoffs NBA qui n’est autre que les Philadelphia Sixers.
Sur le papier, beaucoup voyaient les Toronto Raptors se faire éliminer tant les individualités adverses paraissait féroces avec Joel Embiid et sa 2ème place au titre de MVP, James Harden, un ancien lauréat du titre ou encore le jeune Tyrese Maxey qui semble savoir presque tout faire en attaque.
Mais pourquoi ne pas, à nouveau, déjouer les pronostics, comme ils l’ont fait au cours de la saison ?
Les 3 premiers matchs de la série ne vont pas dans ce sens puisque les Sixers s’imposent et mènent donc rapidement 3-0 dans la série. Les Toronto Raptors remporteront les 2 suivants pour sauver l’honneur et mettre un peu de doute dans la tête de Joel Embiid et sa bande mais au final ce sont bien les Sixers qui passent au tour suivant sur le score de 4 à 2.
C’est sûr que les Raptors peuvent nourrir des remords de ces 3 premiers matchs perdus. Même si la réaction d’orgueil est notable, la loi des Playoffs s’est encore fait savoir, dur de remonter un 3-0.
Lors de cette opposition, les Sixers n’ont pas proposé une démonstration collective de basket-ball mais ils ont toujours su restés à la hauteur de leurs adversaires tout au long de la rencontre avant d’arriver dans le money-time où là les forces individuelles et l’expérience ont su prendre le dessus comme l’atteste ce Game-Winner de Joel Embiid à 3 points lors du Game 3 pour sceller la victoire des siens.
L’été à venir : Le renouveau est en marche
Il est clair que Fred VanVleet et Pascal Siakam sont les joueurs qui porteront cette franchise sur les prochaines années. La mission maintenant c’est de les entourer au mieux pour aller le plus loin possible. Cet effectif semble néanmoins présenter un certaine limite pour espérer atteindre les hauteurs de l’Est.
C’est aujourd’hui au tour de Masai Ujiri de faire sa saison, peu actif sur la Trade Deadline, le boss des Toronto Raptors va devoir certainement sacrifier certains soldats pour pouvoir se renforcer en gros calibre. Nous le savons, cette année le marché des agents-libres est très fructueux (Kyrie Irving, James Harden ou Bradley Beal pour ne citer qu’eux) Masai pourrait bien y songer mais la question est : « Contre qui ? »
Dans le 5 majeur : Fred VanVleet, Pascal Siakam et Scottie Barnes sont indélogeables, Gary Trent Jr signe une bonne saison mais est encore sous contrat, de plus son profil de spot up shooter capable de dégainer au moindre espace accordé est très pertinent dans le jeu des Raptors puis Khem Birch demeure la seul véritable pivot de formation dans cet effectif.
À noter que Thaddeus Young et Chris Boucher sont les 2 joueurs majeurs en fin de contrat pour Toronto.
Les choix ne seront pas aisé, l’été sera plein d’interrogations chez les Dinos, restons attentifs aux départs et aux arrivées car la révolution en marche pourrait bien se poursuivre sur ce terrain.
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