Tony Kukoc intronisé au Hall of Fame 2021

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Tony Kukoc va être introduit au Hall of Fame cette année. Le croate né en ex-Yougoslavie a fait partie de l’équipe des Chicago Bulls de 1993 à 2000 avec lesquels il a gagné trois titres NBA et un titre de meilleur sixième homme en 1996. Le joueur fait partie des pionniers des joueurs européen en NBA. Drafté en 1990 par les Chicago Bulls, il intègre l’équipe en 1993 après son départ du Benetton Trévise, mais c’est surtout son passage au Jugoplastika Split qui le révèle au monde. Il est trois fois consécutivement Champion d’Europe sous la houlette du mythique coach Bozidar Maljikovic.

A l’occasion de sa future introduction au NBA Hall of Fame il c’est confié auprès des médias.

Tout d’abord, quand on l’interroge sur son ressenti à propos de cette opportunité : « je suis très fier, c’est un honneur. J’ai reçu d’innombrables messages de félicitation du monde entier, de la famille, d’amis et d’anciens coéquipiers, cela fait chaud au cœur« .

Après les jeux olympiques de Barcelone en 1992 où il affront à deux reprises la Dream Team américaine, il se rend compte de ce qui l’attend

 Par la suite, il répond à une question sur son adaptation aux Etats-Unis et les difficultés rencontrées: « j’ai eu du mal avec le changement de position dans l’équipe, de titulaire à remplaçant. Ce n’était pas facile, en Europe, j’étais connu et reconnu alors qu’ici, j’étais un anonyme. Personne n’avait entendu parler de moi parmi le staff et mes coéquipiers à l’exception de ceux croisés aux Jeux olympiques et encore. La difficulté était que c’était une équipe déjà championne, dans une autre équipe les choses auraient été différentes, j’en suis convaincu. Enfin, j’ai eu du mal à retrouver ma position de jeu naturelle.« 

 

Afin de lui faire préciser son propos, nous lui posons la question de la différence à l’époque entre le basket européen et la NBA : 

« La fréquence des matchs, on joue tous les deux à trois jours. De ce fait, le jeu est plus physique et les joueurs sont plus athlétiques, plus forts physiquement. J’ai dû gagner en puissance et en force tout en essayant de ne pas perdre mes qualités.  

Les Jeux olympiques de 1988 et surtout 1992 ainsi que les tournois annuels, organisés sous le parrainage de McDonald’s, seront des révélateurs pour lui. 

À deux questions sur l’équipe des Bulls et son intégration en son sein: « je me suis rapidement rendu compte à l’entraînement contre Scottie Pippen et Michael Jordan de ce qui m’attendait. J’ai réalisé le niveau de jeu d’une équipe championne NBA. J’ai également dû gagner leur respect et je n’étais pas sûr de pouvoir y arriver. »

Il ne faut pas l’oublier, Tony Kukoc fait partie des pionniers des joueurs européens en NBA. En effet à cette époque, peu de joueurs venus d’Europe ont été draftés, moins encore n’ont été capables de s’y imposer.

La dernière question porte sur son positionnement sur le terrain : « ils m’ont drafté pour jouer en poste quatre, ailiers fort, intérieur. Je n’avais pas le physique et j’ai dû prendre beaucoup de masse musculaire ce qui en contrepartie m’a conduit à perdre en aérobie et donc en mobilité. L’arrivée de Dennis Rodman et sa capacité à prendre beaucoup de rebonds à changé mon rôle dans l’équipe. J’ai pu retrouver mon poste naturel et la qualité de jeu inhérente. »   

En conclusion, Tony Kukoc est une référence du basket en Europe et aux Etats-Unis. Il a prouvé aux Américains toutes les qualités des joueurs européens et comme il le souligne, il a contribué à ouvrir la voie à des joueurs comme Tony Parker et autres Dirk Nowitzki. Il est le quatrième joueur de l’équipe mythique des Chicago Bulls à entrer au Hall of Fame, une référence. 

 

 

 

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