Preview NBA 21-22 : Les Toronto Raptors, une page se tourne
Pour patienter jusqu’à la reprise de la saison NBA le 19 octobre, « The Free Agent » vous propose chaque jour d’analyser la saison dernière, les changements, le cinq majeur et d’effectuer une prédiction pour la saison prochaine de chaque équipe. Aujourd’hui, les Toronto Raptors
Une saison signe d’une équipe en bout de course.
Une particularité, l’équipe a disputé tous ses matchs à domicile à Tampa Bay et non au Canada en raison de l’épidémie. Une spécificité qui a eu un impact majeur sur l’équipe et peut expliquer les statistiques de l’équipe.
En effet, il est possible de résumer la saison des Toronto Raptors à une statistique. L’équipe est la pire en nombre de pertes de balles. Ce chiffre indique d’une part une équipe au jeu rapide, mais également un manque d’investissement et de concentration des joueurs. Dès lors, il paraît impossible d’espérer quoi que ce soit. La saison est une déception de plus.
Kyle Lowry a, depuis le départ de Kawhi Leonard, pris le rôle de leader de l’équipe. Au vu des résultats, le joueur ne répond pas aux attentes. Le joueur n’a pas su élever son niveau de jeu. Il réalise au contraire une de ses pires saisons en termes de points inscrits par match depuis son arrivée dans la franchise canadienne.
La satisfaction vient de Pascal Siakam, auteur, pour sa part, d’une nouvelle excellente saison. Il permet au douzième rang de la conférence Est. La dynamique depuis le titre de complexe et l’année s’achève avec une première non-participation aux plays-off en huit ans. Il est tant pour l’équipe de se renouveler au risque de multiplier les saisons sans grand résultat.
Le départ de Kyle Lowry
Dans le cadre d’une procédure de sign and trade, le fait de faire re signer puis échanger le joueur, Kyle Lowry est envoyé au Heat de Miami contre Goran Dragic et Precious Achiuwa. Le joueur est libre de s’engager où il le désire.
Après avoir négocié avec l’équipe dirigeante, il décide de faire plaisir à la franchise. Il resigne donc pour permettre à Toronto de ne pas le laisser partir gratuitement, sans contrepartie. Il négocie son contrat et sa future destination. Ce procédé permet à tout le monde d’être satisfait. Le joueur obtient les avantages d’être en fin de contrat et de plus, il fait un geste en faveur de son ancienne équipe.
Par contre ce transfert entraîne l’arrivée de Goran Dragic avec un contrat surévalué par rapport à ses résultats et Precious Achiuwa. Dragic marque en moyenne 13,4 points, il prend 3,4 rebonds, il fait 4,4 passes et surtout il fait 2,4 pertes de balle. Secteur de jeu où les Raptors sont déjà les pires de la ligue.
Les autres recrues sont les trois rookies. Au tirage au sort des choix de repêchage, Les Raptors obtiennent le quatrième ce qui compte tenu de leur performance de l’année dernière est une surprise. Avec ce choix, ils sélectionnent Scottie Barnes de l’université de Florida States. L’arrière devrait être rapidement opérationnel au vu de ses performances durant la ligue d’été. Enfin, ils sélectionnent Dalano Banto et David Johnson au second tour.
L’intersaison est un échec et elle n’augure rien de bon malgré un cinq majeur intéressant.
Un cinq majeur mélange de joueur de devoir sans réel star
Au poste de meneur, on devrait retrouver Fred Van Viet auteur de 19,6 points de moyenne, 4,2 rebonds, 6,3 passes et 1,7 interceptions. L’ancienne révélation des finales va voir son rôle évoluer. Il devra élever son niveau de jeu pour compenser en partie le départ de Lowry. La nouvelle recrue, Goran Dragic, cherchera à s’imposer soit sur le poste de meneur soit sur celui d’arrière. En effet, le but de l’équipe est de le valoriser pour obtenir le plus de contreparties.
Gary Trent Junior, arrivé en cours de saison, est l’arrière titulaire devant Malachi Flynn. Le titulaire est auteur de 15,3 points, il prend 2,6 rebonds et donne 1,4 passes. Il est le successeur de Lowry. Capable d’évoluer sur les trois postes extérieurs, il peut faire des différences. Le coach Nick Nurse a confiance dans le joueur. Gary Trent signe une prolongation de trois ans avec une forte revalorisation salariale. Il est de fait le remplaçant de Kyle Lowry. Son rendement sera une clef dans les résultats de l’équipe.
Le rookie de l’université Florida State, Scottie Barnes, devrait commencer la saison comme ailier.
Son remplaçant sera O.G Anunoby. Le joueur vient de voir son contrat renouvelé et de ce fait, il sera un concurrent sérieux à la place de titulaire.
Le poste d’ailier fort est dévolu au vétéran camerounais, Pascal Siakam. Il réalise une saison solide et il finit meilleur marqueur de l’équipe avec 21,4 points de moyenne inscrits, il prend 7,2 rebonds, donne 4,5 passes et il perd 2,3 ballons. Pilier de l’équipe et de la franchise, c’est le leader de l’équipe et le préféré du public avec Fred Van Viet. Son remplaçant attitré est le québécois Chris Bouché.
Enfin, le poste de pivot est dévolu à Khem Birch.
Cette équipe est jeune, déséquilibrée et elle a peu de chances de faire mieux que cette saison.
Une saison compliquée en perspective.
Il est difficile de concevoir que l’équipe puisse faire mieux que la saison passée. En effet, avec le départ de Lowry, les perspectives en attaques sont limitées. Les Raptors ont fini 19éme en termes de points marqués. Le coach a un gros travail de développement et d’amélioration du jeu collectif en perspective pour espérer quoi que ce soit. Le nombre de pertes de balles est indigne d’une équipe championne il y a deux ans.
De notre point de vue, une place en play-inn tiendrait de l’exploit de la saison. Il est vrai que le renouvellement enclenché suite au titre n’a pas permis de confirmer l’espoir de la franchise de s’inscrire dans la durée. Néanmoins, le retour de l’équipe à Toronto avec le retour du public aura un impact sur les joueurs qu’il est difficile de projeter.
Pour conclure, les Toronto Raptors sont la seule équipe non-américaine de la ligue. À ce titre, elle tient une place particulière dans le cœur des supporters. Malheureusement, nous pensons que ce n’est pas cette année que l’équipe reviendra en plays-off.
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