Preview NBA 21-22 Boston Celtics : En vert et contre tous
Pour patienter jusqu’à la reprise de la saison NBA le 19 octobre, « The Free Agent » vous propose chaque jour d’analyser la saison dernière, les changements, le cinq majeur et d’effectuer une prédiction pour la saison prochaine de chaque équipe. Aujourd’hui, les Boston Celtics.
Bilan de la dernière saison (36V-36D) : La chance fuit les Celtics
Les années Brad Stevens se suivent et se ressemblent. Tout d’abord, beaucoup d’espoirs sont placés sur eux, puis c’est la désillusion. Nous avions quitté Boston en finale de conférence face au Heat de Miami dans la fameuse bulle d’Orlando en 2020, il était donc logique d’espérer de nouveau voir les C’s sur le devant de la scène pour l’exercice 2021. Il n’en fût rien, les nombreuses blessures, ou bien la covid-19, sont venus doucher les espoirs de Brad Stevens et ses joueurs. Avec une septième place de la conférence Est, Boston a dû affronter l’ogre Nets dès le premier tour des playoffs, et sans surprise, malgré un excellent Jayson Tatum, le résultat fût net et sans bavure, défaite 4 à 1. L’absence de Jaylen Brown aura plombé les Celtics en fin de saison et en Playoffs. Une nouvelle désillusion pour Danny Ainge et les Celtics.
Une organisation chamboulée
La seule façon de remédier à cette suite de désillusion était de repartir de zéro avec un nouveau projet. Autant dire que les dirigeants des Celtics ne se sont pas fait prier et la première victime fût Danny Ainge qui laissera son poste de GM à Brad Stevens. Vous l’aurez donc compris le poste d’entraîneur était donc vacant et c’est Ime Udoka, assistant de Steve Nash chez les Nets, ou de Poppovich à San Antonio, qui va prendre la relève. Ce sera l’occasion pour Udoka de prendre pour la première fois de sa carrière les rênes d’une équipe NBA.
On pourrait très bien parler de révolution, mais pour le co-propriétaire des Celtics, Wyc Grousbeck, il est hors de question de parler de reconstruction à Boston.
« Je pense qu’il s’agit pour nous de faire un pas en avant par rapport à l’année dernière. La saison passée, nous avons eu trop de hauts et de bas. Nous l’avons tous vu, nous l’avons tous vécu. Je n’ai peur d’aucun mot, mais ça ne semble pas être une reconstruction dans la mesure où nous avions de jeunes All-stars la saison dernière et nous les avons toujours cette année. Nous avons Marcus Smart et Robert Williams qui jouent très bien. Nous les avons prolongés. Cela ne ressemble pas à une reconstruction habituelle. Nous avons effectué quelques changements, avec les arrivées d’un nouveau président, d’un nouvel entraîneur, de cinq ou six joueurs. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un changement et je n’ai pas peur de le dire. »
Wyc Grousbeck
L’effectif fait peau neuve
L’intersaison des Celtics n’a pas été flamboyante, toutefois elle a été marquée par des départs et des arrivées importantes à commencer par le retour d’Al Horford. L’intérieur qui avait quitté le Massachussetts pour rejoindre Philadelphie, n’aura passé qu’une seule saison du côté de la Pennsylvanie avant de rejoindre la jeune équipe d’OKC. Son retour à Boston il le doit à l’échange qui enverra Kemba Walker à Oklahoma, Horford fera le chemin inverse, accompagné par Moses Brown.
Deuxième mouvement important, le départ d’Evan Fournier, alors agent libre, chez les Knicks de New York. Le récent médaillé d’argent aux J.O, n’a donc pas décidé de continuer son aventure avec les Celtics après les voir rejoint durant la trade deadline, la saison dernière.
Les Celtics n’ont pas oublié l’un de leur plus fidèle guerriers, en la personne de Marcus Smart, qui s’est vu offrir une prolongation de contrat de quatre ans pour 77 millions de dollars. Le meneur aura alors 32 ans à la fin de son contrat.
Brad Stevens a réussi à récupérer Josh Richardson, qui venait pourtant d’activer sa player option. Les Celtics comptent sur lui puisqu’en suivant ils lui ont proposé une prolongation d’un an. Le voilà donc lié aux Celtics pour les deux prochaines saisons, Richardson percevra la somme de 24 millions de dollars avec ce contrat.
Pour finir, Boston a décidé de miser, pour une année seulement, sur Dennis Schröder, l’ancien meneur des Lakers. L’allemand a longtemps éligible a un gros contrat du côté de la Californie, mais ses exigences financières ont vite refroidi les Lakers. Sans grande surprise, sa côte de popularité auprès des franchises n’a fait que chuter, à tel point qu’il se résignera à signer un contrat de seulement un an pour 5,9 millions de dollars. On est donc bien loin des 80 millions proposés par les Lakers.
Un duo doré en quête de reconnaissance
Nous le savons, en NBA, ce qui compte au final ce sont les bagues. Le duo des Celtics Brown-Tatum le sait aussi bien. Plus les années passent, et plus le duo s’affirme avec des statistiques en constantes progressions comme la saison dernière (Tatum : 26,4 points ; Brown 24,7 points). Toutefois, après un échec en 2020, les deux stars de Boston veulent de nouveau offrir aux fans du TD Garden, la folie des ambiances de finales NBA. Tatum a goûté aux plaisirs de remporter un titre cet été avec la médaille d’Or à Tokyo, il ne fait aucun doute qu’un titre avec les C’s serait son plus bel accomplissement.
Le nouvel entraîneur des Celtics, Ime Udoka, aura la lourde tâche de construire un système de jeu concentré sur ses deux supers stars.
En guise de conclusion, les Celtics ont décidé de repartir de zéro, et n’en déplaise à Wyc Grousbeck, la phase de reconstruction est belle et bien en marche. Cependant, il ne faudra pas que ce processus prenne trop de temps, au risque de perdre Tatum ou Brown, ou pire les deux. On l’a bien vu la quête d’une bague et parfois plus importante qu’n gros contrat et les deux joueurs vedette pourrait bien vouloir aller voir ailleurs. Nous sommes bien loin encore de cette hypothèse bien entendu.
Dans une conférence Est, bien plus relevée que les dernières saisons, il est difficile d’imaginer les Celtics se mêler à la lutte pour une place en finale de conférence. Ils devraient passer le premier tour tout de même, puis leur aventure s’arrêtera en suivant.
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