NBA : Les gagnants et les perdants du calendrier de la reprise de la saison
La saison régulière va reprendre le 30 juillet comme l’a annoncé Adam Silver dans la nuit de vendredi à samedi en France. Dans une émission spéciale d’une heure sur ESPN, la ligue a révélé les huit matchs de redémarrage pour les 22 équipes présentes à Orlando, en Floride.
D’une manière générale, aucune équipe n’a un calendrier facile d’ici les playoffs. Le fait que les huit pires équipes de la NBA cette saison a rendu la fin de la saison plus difficile.
Il y aura des équipes qui seront plus en forme, ou mieux préparer que d’autres adversaires, aucune n’est à l’abri d’un faux pas, ou d’un joueur mis en quarantaine pendant deux semaines qui pourrait être fatal avant et pendant les playoffs.
Analysons les gagnants et les perdants de ce calendrier de reprise de la saison NBA :
Gagnant :
Les Pélicans de la New Orleans sont la seule équipe qui devra affronter des adversaires avec un bilan inférieur à 50% de victoires. Évidemment la ligue a essayé de faire que le calendrier soit à peu de choses près dans la continuité d’avant l’interruption de la saison NBA.
Le N°1 de la dernière draft, Zion Williamson, ainsi que Brandon Ingram et Lonzo Ball vont devoir être à la hauteur pour accrocher la 8ème place qualificative. Les Pélicans n’ont rien à perdre et Zion a pu se reposer de son opération au genou et qui sait se muscler pendant la suspension de la saison NBA. Cette équipe n’a rien à prouver et tout à gagner. Ça ne sera pas un cadeau d’affronter ces jeunes loups.
Perdant :
Les Grizzlies de Memphis ont, avec les Lakers de Los Angeles, un des quatre calendrier les plus difficiles de cette reprise de la saison. L’équipe peut se réconforter sur le fait d’avoir une avance sur ses poursuivant direct de 3.5 matchs que sont les Pélicans, les Blazers et les Kings.
Pour clôturer cette fin de saison les Grizzlies vont affronter les Bucks de Milwaukee qui sont à un match de valider la 1ère place de la conférence EST. Le dernier MVP de la saison NBA, Giannis Antetokounmpo, sera-t-il sur le parquet si la 1ère place est validée avant d’affronter les Grizzlies de Ja Morant ?
Ils devraient garder au moins la 9ème place de la conférence OUEST, mais affronter Zion Williamson et les Pélicans, lors des matchs play-in ne sera pas chose aisée, puisque arrêter un joueur physique et aussi rapide sera un challenge.
Gagnant :
Les 76ers de Philadelphia ont le 2ème calendrier le plus simple, l’interruption de la saison NBA a permis de soigner les problèmes de santé de Ben Simmons, ou Joël Embiid et ça c’est déjà très positif pour l’équipe. Aucune pression concernant la qualification puisqu’elle est déjà validée, avec 9 victoires d’avance sur les Nets de Brooklyn 7ème de la conférence.
Ils ont aussi la possibilité de monter jusqu’à la 3ème place de la conférence, même si l’avantage du terrain n’existe plus à Orlando. La fin de saison leur offre cinq matchs face à des équipes avec un bilan inférieur à 50%, les Sixers ont une vraie chance de jouer les premiers rôles lors des playoffs NBA.
Perdant :
Les Lakers de Los Angeles sont avec les Grizzlies de Memphis l’équipe avec le 4ème calendrier le moins facile de la reprise de la saison. Malgré une avance de 5.5 matchs sur leur voisin, les Clippers de Kawhi Leonard et Paul George 2ème de la conférence OUEST, la coupure de cinq mois n’est pas idéale pour une des équipes les plus âgées.
Les sept premiers match des Lakers pour la reprise seront face à des équipes avec un bilan supérieur à 50%, le seul match qui sera plus accessible sera face aux Kings de Sacramento qui seront certainement déjà éliminés à ce moment là.
Le danger pour les Lakers sera de retrouver du rythme après cette interruption de la saison NBA, puisque les deux stars seront certainement économisés surtout LeBron James, vu ses 35 ans, malgré les workouts fait durant le confinement à Los Angeles.
Gagnant :
Les Celtics de Boston ont le troisième calendrier le plus simple après les Pélicans et les 76ers et sont actuellement 3ème de la conférence EST, Jason Tatum et Kemba Walker ont aussi la possibilité de monter d’un cran vu qu’ils ont trois matchs de retard sur les Raptors de Toronto champion NBA 2019.
Surtout que le 1er tour des playoffs serait Raptors contre Nets de Brooklyn avec un bilan inférieur à 50%, et Boston contre les Sixers de Philadelphia avec un bilan supérieur à 50%. En connaissant l’état d’esprit des Celtics et leur calendrier il y a de fortes chances que l’objectif de la franchise soit celui d’affronter les joueurs de Brooklyn tout en sachant que Kevin Durant et Kyrie Irving, les deux nouvelles stars, ne reviennent pas avant la fin de la saison et des playoffs.
La moindre faiblesse, blessure ou quarantaine d’une équipe adverse sera plus facile pour passer au tour suivant lors des phases finales. Surtout que les joueurs de Boston vont avoir quatre matchs à leur portée pour la fin de la saison NBA, face aux Raptors, Magic, Grizzlies et Wizards. Objectif 2ème place de la conférence EST.
Perdant :
Les Raptors de Toronto, champions NBA 2019, ont le deuxième calendrier le plus difficile de cette reprise de la saison. Ils vont affronter les Lakers, Heat, Magic, Celtics, Grizzlies, Bucks, 76ers, Nuggets.
Leur calendrier comprend les meilleures têtes de série des deux conférences, six équipes avec un bilan supérieur à 50% et les Grizzlies de Memphis qui vont se battre pour accéder aux playoffs face à leur concurrents de la conférence OUEST. Les Raptors ont la pression et ne peuvent plus compter sur Kawhi Leonard pour les sauver, le moindre faux pas et ils seront opposés à une équipe plus forte que les Nets de Brooklyn qui est l’équipe la plus simple à battre lors du 1er tour des playoffs NBA.
La seule bonne nouvelle pour les Raptors est qu’ils ont eu cinq mois pour soigner les différentes blessures des joueurs, et il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Surtout que personne n’aurait pu imaginer Toronto seule équipe hors des États-Unis championne de la NBA.
Gagnant :
Les Mavericks de Dallas malgré qu’ils soient dans une conférence OUEST surélevée, et avec cinq équipes comprises entre 40 et 43 victoires et que la moindre défaite puisse faire descendre dans le classement et affronter une équipe plus forte en playoffs. Les Mavericks de Luca Doncic et Kristaps Porzingis sont septième de leur conférence mais quatre matchs de leur calendrier seront contre des équipes avec un bilan inférieur à 50%.
Des cinq équipes de ce groupe d’équipe avec un bilan, le Jazz d’Utah est le seul avec quatre matchs contre des équipes avec un bilan négatif, tout en sachant que le Jazz devra faire sans Boban Bogdanovic blessé et qui ne reviendra pas de cette saison.
Les joueurs de Dallas ont un boulevard pour grimper au classement et bien se positionner pour les playoffs NBA. Et si cette période d’arrêt de la saison a permis à Porzingis de revenir à 100% de sa longue absence quand il jouait pour les Knicks de New York, les Mavericks peuvent être une épine dans le pied des adversaires voir même dangereux.
Perdants :
Toutes les équipes qui cherchent à se qualifier pour les playoffs, et accrocher cette fameuse 9ème place avec un écart égal ou inférieur à quatre matchs du 8ème qualifié. C’est-à-dire les Wizards de Washington dans la conférence EST sont à 5.5 matchs de la huitième place qualificative, donc l’erreur n’est pas permise pour Bradley Beal qui n’aura pas le soutien de John Wall blessé jusqu’à la fin de la saison NBA.
Dans la conférence OUEST, les Grizzlies, Pélicans, Trailblazers, Kings, Spurs et Suns sont dans un mouchoir de poche de six victoires entre le 8ème et le 13ème de la conférence. La moindre défaite des derniers du classement serait limite un billet pour le retour à la maison sans retour à Orlando pour les playoffs NBA.
Les grands gagnants :
Les téléspectateurs, puisque aucun spectateur ne pourra assister aux matchs à Orlando dans la bulle que la NBA a envisager.
Il y aura jusqu’à sept matchs par jour et avec pour nous en France 40 matchs sur un total de 88 matchs pour la fin de la saison régulière, en direct que se soit sur beIN Sport ou le League Pass de la NBA en début de soirée.
Il y aura une ambiance de March Madness, période où les universités s’affrontent en mars pour le titre de champion, pendant ces quinze premiers jours de compétition.
Les débats pour le titre de MVP de la saison entre LeBron James et Giannis Antetokounmpo, ou celui du rookie of the year entre Ja Morant ou Zion Williamson pourront reprendre là où il s’étaient arrêtés en mars.
Malgré le fait de ne pas pouvoir assister aux matchs quel fan de la NBA n’est pas heureux de pouvoir supporter son équipe et qui sait fêter sur les réseaux sociaux leur titre, un titre mérité malgré qu’il y aura une astérisque vu la situation exceptionnelle à cause de cette pandémie mondiale.
Tout en sachant que le commissionnaire Adam Silver va tout mettre en place pour satisfaire tout le monde, que ce soit propriétaires, joueurs, fans, médias et que la ligue puisse survivre à cette situation exceptionnelle sans précédent dont la gestion fût brillante.
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