Les Bucks prêts pour les playoffs ?

par 7 minutes de lecture
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Alors que nous sommes rentrés dans la dernière semaine de saison régulière NBA, attardons nous sur les champions en titre. Les Bucks , actuellement troisième à l’Est, font évidemment partie des favoris pour les NBA Finals de Juin, mais certains considèrent (plus ou moins à juste titre) que des franchises comme les Suns, les Nets, ou les Celtics pourraient empêcher le « back to back » de Milwaukee.

Pourtant, les Bucks, sans nous proposer une saison régulière aussi écrasante que les 3 dernières, offrent tout de même de nombreuses garanties.

L’attaque des Bucks, un large éventail de choix possible.

Lors du titre l’an passé, les Bucks se sont appuyés sur un vrai collectif, doté de multiples armes. Les assauts multiples et répétées de Giannis Antetokounmpo sur les défenses, mais aussi le jeu à mi distance de Kris Middleton ou les quatrième quart temps « clutch » de Jrue Holiday.

Cette saison encore, la franchise du Wisconsin fait partie des toutes meilleurs attaques NBA (3ème en terme de points marqués) et se situe 5ème sur le jeu demi terrain (halfcourt sur le graphique), indicateur très important à prendre en compte lorsque les playoffs débutent et que le jeu ralentit drastiquement.

Milwaukee Bucks jeu demi terrain

source : cleaningtheglass.com

 

Le jeu offensif de Milwaukee, qui s’appuie d’abord sur la domination physique et technique d’Antetokoumnpo, offre aussi de belles options au reste de l’équipe. Les Bucks sont en effet cinquième en pourcentage de tirs à trois points, avec cinq joueurs de la rotation qui tournent à plus de 37% derrière l’arc. Mieux encore, dans les quatre équipes shootant mieux au large, aucune ne prend autant de tirs longue distance que les Bucks (14.2 par match cette saison).

Cette efficacité collective est le produit du volume de jeu engendré par le dernier MVP des finales, mais aussi d’une amélioration globale dans la fluidité et dans la distribution du ballon entre les acteurs sur le parquet.

Milwaukee est loin d’être une franchise qui excelle en termes de passes décisives (19ème NBA) mais les systèmes amenant à ce jeu collectif sont parfaitement connus de tous. Cela permet au « Big Three » (Holiday, Middleton et Antetokoumnpo) de pouvoir générer toujours plus de combinaisons entre eux et de provoquer ainsi les défenses adverses.

Et si ces dernières arrivent parfois à limiter ces trois joueurs, ces défenses ne pourront pas faire grand chose contre les autres joueurs de l’équipe, souvent des shooteurs longue distance qui sanctionnent à haut pourcentage de réussite.

Si on s’attarde maintenant sur ce fameux « Big Three », on constate que chacun, individuellement, offre des styles de jeu différents, mais qui se complètent parfaitement, permettant ainsi aux Bucks d’en être aujourd’hui à ce degré de performance.

Giannis Antetokounmpo, d’abord, continue d’écraser un grand nombre de défenses par son jeu tout terrain, sa capacité à épuiser les adversaires, de part sa verticalité, sa longueur de bras, sa science du rebond, de la course, et son physique hors du commun.

Mais il aussi su faire évoluer son jeu, lui à qui on a pu reprocher lors des précédents exercices de playoffs d’être un peu trop « simpliste » dans sa façon d’aborder les défenses (rappelez vous les « boîtes » défensives mises en place contre lui, de la part du Heat ou des Raptors), aujourd’hui il est créateur du jeu mais il le laisse également venir à lui, n’hésitant pas à se « mettre en retrait » lorsque le collectif autour de lui brille.

Il a également appris à mieux distribuer le ballon, il en devient donc un casse tête encore plus insurmontable pour les défenses.

Jrue Holiday maintenant, présent aux Bucks depuis la saison 2020-21, est un joueur que beaucoup de franchises rêveraient d’avoir dans leurs rangs, très bon attaquant polyvalent, les chiffres le prouvent, lui qui tourne pour sa seconde saison avec les Bucks à plus de 50% aux tirs, et même 40% longue distance.

N’étant pas un meneur distributeur à la Chris Paul ou Stephen Curry, il reste un rouage essentiel dans l’attaque des Bucks, un joueur assez dangereux pour ne pas laisser les défenses passives sur lui, et rien qu’en cela, il offre des libertés de mouvements pour les autres joueurs de son équipe.

Enfin, Kris Middleton, reste le lieutenant parfait pour Giannis Antetokounmpo, lui qui n’est pas un shooteur mi distance « élite » comme peuvent l’être des Kevin Durant ou DeMar DeRozan, mais qui reste un joueur terriblement dangereux, pouvant prendre de vrai coup de chaud au scoring. Mais surtout, Milwaukee n’a pas besoin d’avoir un Kris Middleton au niveau des adversaires précédemment cités, dans la mesure où l’ensemble du collectif des Bucks propose déjà bien assez d’armes offensives.

Pour complèter sur ce « Big Three », une statistique très parlante, elle concerne l’impact des joueurs et l’efficacité des combinaisons entre les trois joueurs quand ils sont ensemble sur un terrain.

A l’exception de Middleton (quand les deux autres sont absents), Milwaukee surclasse ces adversaires d’au moins 4.5 points (pour 100 possessions) lorsque un plusieurs joueurs majeurs sont présents, le chiffre est encore plus parlant lorsque les trois joueurs sont présents (+11 points).

Ces statistiques seront à nuancer en playoffs évidemment, lorsque le jeu se resserre et que l’adversité devient plus importante, mais cela offre à Mike Budenholzer une flexibilité dans la façon de gérer les miutes de ces stars, élément fondamental dans la réussite ou non d’un parcours en « post season ».

La défense des Bucks se réajuste cette saison.

Statistiquement, Milwaukee réalise un exercice défensif moins pertinent que les saisons précédentes (18ème défense NBA au nombre de points concédés) mais cela peut aisément s’expliquer par l’absence prolongée de Brook Lopez.

En effet, durant son absence, c’est Giannis Antetokounmpo qui s’est chargé de protéger en premier lieu le cercle, ce qui n’est pas sa qualité première, mais au delà de cet aspect, cela a peut être mis la lumière sur une faille de l’équipe concernant la second unit, loin de proposer un vrai rempart intérieur (la non reconduction du test DeMarcus Cousins en est un exemple).

Paradoxalement, cette absence longue durée de l’ex pivot des Nets a ainsi permis à Milwaukee de recalibrer sa défense dans la globalité et de proposer une approche plus diversifiée. Ne pas pouvoir bénéficier des services dans la peinture de Brook Lopez a crée plus d’espaces dans la rotation pour les ailiers, ce qui pourra être bénéfique dans les semaines à venir, pour tâcher de stopper les percées des joueurs adverses, la NBA moderne comptant de nombreux armes destructrices sur ces postes.

Mais bien évidemment, le retour de Lopez dans le jeu intérieur des Bucks est une très bonne nouvelle pour l’ensemble du collectif, cela libérera Giannis de nombreuses charges défensives (contre une série contre les Sixers par exemple, il est préférable pour Milwaukee que ce soit Brook Lopez qui se charge du dossier Joel Embiid plutôt que de laisser ce travail de sape au double MVP).

Alors que pour de nombreux suiveurs de la NBA, ces playoffs version 2021-22 s’annoncent comme étant extrêmement ouverts et d’une densité folle en terme d’adversité, le pari le plus sûr ne serait il pas de miser sur une équipe avec des fondamentaux solides, un collectif qui se connait sur le bout des doigts et qui n’ a montré que très peu de signe de faiblesse contre l’élite de la ligue ?

 

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