Durant tout l’été, les équipes de The Free Agent vous proposent de vous (re)plonger dans les petites histoires qui ont fait (et font) la légende de la NBA.
Que ce soit avec une performance majeure, une action mythique, un événement hors basket, un fait de société, la grande ligue nord-américaine de basket a tellement d’histoires dans son armoire à souvenirs.
Cette semaine, nous allons revenir sur la fusion ABA-NBA en 1976
En 1967, l’Américain Basketball Association, ABA, est créée afin de concurrencer la National Basketball Association que nous connaissons la NBA.
Pour résumer brièvement le concept de l’ABA, le but est de rendre le basket plus attractif, plus spectaculaire. Pour cela la ligne à trois points est réintroduite dans le basket (un article détaillé vous sera proposé dans les prochaines semaines.), ils inventent le concours de dunk et introduisent les futurs pom-pom girl, danseuses qui animent les temps-morts.
Le jeu est plus spectaculaire et certaines futures stars après la fusion ABA-NBA en 1976 font leurs armes ainsi que certains entraîneurs.
On peut citer ici Julius « Dr J » Erving, George Gervin, MosesMalone et ArtisGilmore tous quatre intronisés au Hall of Fame côté joueur.
Pour les entraîneurs, on citera le plus célèbre des deux ligues Larry Brown et les Hall of Famer Alex Hannum et Bill Sharman.
Dans la culture populaire le film Semi-Pro de Will Ferrell, un comédie avec un vrai fond de vérité sur la fusion est un pastiche de qu’était la ABA au moment de la fusion.
Les raison de la fusion ABA-NBA en 1976
En 1976, l’ABA est au bord de la faillite. Néanmoins, la NBA trouve plusieurs raisons à l’idée d’une fusion.
Des équipes nouvelles sur des marchés porteurs, plus politiquement correct, on parle de villes sans équipe en NBA. C’est pour cela que la NBA ne reprend pas toutes les franchises de l’ABA, mais seulement quatre. En effet sur les huit encore existantes seules quatre ont les moyens de participer et intéressent le NBA.
Les équipes des Colonels du Kentucky, les Spirits of Saint-Louis, les Squires de Virginie alors encore en activités et les Stars de Utah ainsi que les Sail de San Diego ne disputent que quelques matchs avant de faire faillite. La fusion ABA-NBA en 1976 devient alors inévitable.
Elle choisira les New York Nets qui deviennent les New Jersey Nets, les Indiana Pacers, les San Antonio Spurs et les Denver Nuggets.
De plus, une des raisons est simplement financière. La Ligue ABA n’a pas de diffuseur national, seulement des chaînes de télévision locales. Elle manque de visibilité au niveau national. Elle souffre de la concurrence avec la NBA créée pour sa part dès 1946.
Entre 1967 et la date de la fusion ABA-NBA en 1976, la NBA passe de 10 franchises en 1966 à 18 en 76. Dés franchises historiques tels que les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics sont déjà présentes et sont les moteurs de la ligue.
L’expansion rapide de la NBA augmente sa visibilité et son attrait. Elle est la dernière des ligues créées après la MLB en 1876, la NHL en 1917 et la NFL (époque avant super bowl) en 1920. Elle se développe dans de nombreux États, des marchés attractifs tels que Cincinnati ou Seattle.
La concurrence est telle que les propriétaires des franchises de la ABA cherchent une solution de sortie pour perdre le moins d’argent possible.
Plus généralement, on constate que l’existence de deux ligues dans des sports aux États-Unis est tellement concurrentielle que si la fusion ABA-NBA en 1976 ressemble plus à une absorption de la ABA par la NBA. Dans les quatre sports majeurs que nous traitons, il n’existe à ce jour que quatre ligues majeures.
Des projets existent de créer des ligues concurrentes, mais pas en basket. Un concurrent direct est le basket universitaire et laMarchMadness. Le sport universitaire et les sommes d’argent générées peuvent être considérés comme des rivaux pour la NBA. Il est vrai que la NCAA forme la plupart des futurs joueurs professionnels.
Avant la fusion des joueurs tel Phil Jackson (le futur entraîneur des Chicago Bulls et des Los Angeles Lakers) peuvent être drafté par des équipes des deux ligues. Dans le cas de Phil Jackson, il choisira les New York Knicks de la NBA pour des raisons affectives et aussi financières comme il le raconte dans son livre onze bagues.
De plus en plus de joueurs viennent de l’étranger la France est le troisième pourvoyeur de joueurs derrière les Etats-Unis bien évidemment et le Canada.
La preuve en est avec la sélection de pas moins de trois joueurs français lors de la dernière draft.
Au final, l’ABA a apporté un jeu plus spectaculaire, des joueurs légendaires et de nouvelles franchises, mais la fusion ABA-NBA en 1976 était inévitable et logique.
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