Le bilan et projection de la conférence Est à une vingtaine de match du terme
Avec cette pause d’une semaine de la saison régulière, c’est l’occasion pour nous de tirer un bilan sur la soixantaine de matchs disputés cette année et de nous projeter sur la vingtaine restante.
Cap à l’Est, avec une bonne dose de suspens garanti pour ce sprint final en direction des play-offs :
Un tandem de tête aux odeurs de Finale de Conférences
Face à face mardi soir, le duel Bucks-Celtics a tourné à l’avantage des Daims, opposés à une équipe des C’s amputée de ses titulaires. Boston avait précédemment battu sèchement Milwaukee lors du Christmas Day au TD Garden, le dernier match déterminera donc qui prendra le tie-breaker (avantage en cas d’égalité). Car cette lutte pour la première place à l’Est entre deux équipes aux coudes à coudes (seulement une défaite de plus pour les Bucks) s’annonce haletante jusqu’à mi-avril, pour s’assurer l’avantage du terrain jusqu’aux Finales de Conférence. On se rappelle notamment le Game 7 dans un TD Garden bouillant qui avait vu les C’s s’imposer et passer au tour suivant. Avec des calendriers quasi similaires, le run final pourrait aussi se jouer sur la santé des équipes : si Boston va récupérer ses nombreux absents, les Bucks ont perdu Giannis Antetokounmpo cette semaine, blessé au poignet. Reste à savoir comment ces deux équipes aborderont ces dernières rencontres, entre prudence pour les Play-Offs et volonté de ravir le trône de l’Est…
Peu de suspens pour l’avantage du terrain
Revenus deuxièmes il y a quelques matchs, les Sixers ont finalement ralenti la cadence folle qu’ils avaient mis en marche début décembre. Avec 3 victoires de retard sur Boston, un petit écart s’est matérialisé et pourrait être compliqué à combler si les Bucks continuent sur leur folle lancée (12 victoires d’affilée). Si l’on regarde juste derrière eux, ils ont été inspirés de battre les Cavaliers (5 victoires de retard sur Boston) cette semaine pour se donner un peu d’air. Vainqueur 118-112, les Sixers ont refroidi les pensionnaires de l’Ohio, qui restaient sur 8 succès de rang. Attention tout de même, Philadelphie a tout simplement le pire calendrier de la NBA sur la fin d’année avec 2 fois les Celtics et les Bucks notamment tandis que Cleveland possède le 2ème plus simple de la Conférence Est.
Derrière eux, un écart commence à se matérialiser : les Nets ont 2.5 victoires de retard et le bouleversement de l’effectif rend difficile d’entrevoir une remontée spectaculaire en fin de saison. Il apparait donc probable que le quatuor de tête comptera les Celtics, les Bucks, les Sixers et les Cavaliers, avec l’avantage du terrain au Premier Tour.
A qui reviendra la 6ème place, dernière place qualificative ?
Voilà un pari difficile à donner à une vingtaine de match du terme. Avec seulement 2.5 victoires d’avance sur le Heat, 7ème, les Nets ne sont pas à l’abri d’une sévère dégringolade, anéantissant tout rêve de Play-Offs pour les hommes de Jacque Vaughn. Juste devant les floridiens, à 0.5 victoire d’avance, les New York Knicks se sont relancés et restent sur une série de 3 succès de rang. L’arrivée de Josh Hart leur fait beaucoup de bien et ils profitent des deux revers de rang de Miami pour repasser devant. Le passage par le Play-In, entre stress et fatigue, n’attire personne et une qualification dès le coup de sifflet final de la saison régulière ravirait ces équipes. Le Heat, au complet et avec l’arrivée de Kevin Love, se verrait bien récupérer la 5ème place à l’Est. S’ils font office de favoris de ce tiercé, les absences répétitives des cadres de l’équipe pourraient plomber leur run final.
La lutte pour le Play-In s’annonce corsée
Ils sont aujourd’hui 5 équipes à se tenir en 3 victoires pour accéder au Play-In : les Hawks, les Wizards, le Raptors, les Bulls et les Pacers. Si les places d’accession sont entre la 7ème et la 10ème, le positionnement change tout. Les places 7 et 8 offrent un joker et la 9ème l’avantage du terrain pour le premier match.
Et les dynamiques sont totalement différentes sur ces dernières semaines. Les Raptors, renforcés par l’arrivée de Jakob Poeltl et les Wizards avec un grand Bradley Beal sont tous deux en 6-4 sur les 10 dernières rencontres. Les deux équipes, lorsqu’elles sont au complet, apparaissent comme les plus solides du quinté et il ne serait pas étonnant de les retrouver 8ème et 9ème. A noter tout de même que les prochaines semaines de Toronto seront très chargées avec le 3ème pire calendrier de la conférence. Devant, les Hawks enchainent les performances irrégulières. 8èmes à l’heure actuelle avec seulement 1 victoire d’avance sur le 10ème, ils auront le 2ème pire calendrier des équipes de l’Est avec au menu 2 fois les Celtics, 2 fois les Cavs, les Sixers, 2 fois les Nets et le Heat ainsi que les Grizzlies, sacré parcours du combattant.
Derrière, les Bulls et les Pacers décrochent un peu avec des dernières semaines compliquées. On attendait des arrivées du côté de l’Illinois pour relancer la dynamique, mais aucun mouvement n’a été effectué. Sur une mauvaise dynamique (3-7), difficile d’imaginer les Bulls participer à la Post Season cette année, eux qui comptent deux victoires de retard sur le dernier billet du Play-In. Mais tout reste possible. Juste après, se classent les Pacers. Après un début de saison canon, Indiana a beaucoup souffert de l’absence de son meneur All Star Tyrese Haliburton. Avec une succession de défaites, ils sont descendus de la 7ème à la 12ème place en quelques semaines. Reste à savoir si Rick Carlisle et les siens tenteront le tout pour le tout pour le Play-In ou si les regards sont déjà tournés vers la Draft 2023.
La course pour Victor
Si le Magic navigue entre les Pacers et les deux dernières places, les Pistons et les Hornets s’affrontent dans un duel acharné pour finir dernier. Pour le moment, avantage Detroit avec un bilan de 15 victoires et 44 défaites, face au 17-43 de Charlotte. Pour ces trois équipes, l’objectif consiste à donner du temps de jeu aux jeunes pour les faire progresser et identifier ceux sur lesquels s’appuyer dans ces projets de reconstructions. Tous pensent déjà à la Draft, avec le rêve ultime de voir Victor Wembanyama débarquer pour bouleverser l’avenir de leur franchise…
Si la Conférence Est réserve moins de suspens que la Conférence Ouest, les Play-Offs promettent d’être acharnés d’entrée avec de très belles affiches au premier tour. La course au placement dans ces derniers matchs sera très disputée dans l’optique d’éviter les grosses cylindrées. De plus, certaines équipes se réveillent et entament une remontée vers le Play-in à l’image des Raptors et des Wizards… Suspens garanti !
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