Gregg Popovich, 3eme partie, des joueurs et des résultats
Aujourd’hui, nous concluons notre série d’articles hebdomadaires sur Gregg Popovich, l’entraîneur des San Antonio Spurs. Après avoir vu l’origine et son parcours jusqu’à la NBA, puis son influence, nous concluons par les joueurs passés sous ses ordres et les résultats.
Depuis 1996 Gregg Popovich a connu des joueurs de David Robinson jusqu’à aujourd’hui avec Victor Wembanyama. Pour le dernier article sur le coach des Spurs, nous allons mettre en parallèle les résultats de la franchise.
Un premier titre en 1999 pour Popovich et deux tours
Avant l’arrivée de Gregg Popovich, les Spurs avaient eu un premier choix de draft en 1987 et ils choisirent David Robinson un pivot.
David Robinson ou l’amiral comme les fans le surnomme en raison de son appartenance à l’académie militaire, la NAVY. Il fait partie de la Dream Team, la seule à ce jour, de 1992, celle qui révéla au monde entier la puissance de la NBA et la fît passer dans une autre dimension. En doublure de Pat Ewing, David Robinson, dans l’ombre des autres mégas stars, apprend à gagner.
Les années passèrent sans atteindre le titre tant convoité. En 1997, les San Antonio Spurs possèdent une nouvelle fois le premier tour de la draft et choisissent un ailier fort, Tim Duncan. Avec ces deux tours et l’ajout de vétérans déjà vainqueur de titre comme Steve Kerr et Mario Elie l’équipe franchit le cap.
Cette année 1999 est aussi l’année du lock-out, le plus important de l’histoire de la NBA. Certains appels cela la grève des joueurs, en réalité, il s’agit d’un désaccord entre les représentants des propriétaires et le syndicat, oui, il existe des syndicats dans le sport professionnel américain, sur la répartition des revenus générés par la ligue alors en pleine expansion.
De ce fait, ce titre est dévalorisé parce que la saison régulière s’effectue sur 50 matchs. Les Spurs sont la meilleure équipe de la saison régulière avec un bilan de 37 victoires pour 13 défaites. Gregg Popovich réalise que son équipe peut gagner le titre.
Le parcours en playoff est limpide en 4 séries, ils perdent un match au premier tour et un match en final face aux new york Knicks de Pat Ewing, le maudit, jamais de titre mais parmi les plus grands pivots de l’histoire de ligue, Marcus Camby, Allan Houston et Latrell Sprewell.
Les San Antonio Spurs sont enfin champions.
La création d’une dynastie avec les titres de 2003, 2005 et 2007 des Tres Amigos
En 1999 deux nouveaux visages font l’apparition chez les tout jutes champions, Manu Ginobili, El Mago et le seul français à ce jour intronisé au Hall of Fame et MVP des finales 2007, Tony Parker.
Le premier cité est recruté en fin de second tour, en 57éme position, il reste en Europe trois ans de plus avant d’être appelé par Gregg Popovich en 2002. Entre temps il gagne un titre en Euroligue et de MVP avec le Virtus Bologne. Un titre que l’entraîneur des Spurs considère avec respect car il connaît la valeur des joueurs en Europe.
Tony Parker, tout a été dit sur lui ou presque, dès ses débuts au Paris Basket jusqu’à son rachat de l’ASVEL en France en passant par les titres NBA, une première dans l’histoire pour un français.
Le bémol pour cette génération est l’absence de back to back, le fait de gagner le titre deux années de suite. Par contre la durée de ce trio de 2003 à 2014 en fait une exception dans la ligue. Beaucoup d’équipes, les Boston Celtics, les Los Angeles Lakers ou encore le Miami Heat ont essayé de créer des trios de joueurs All Stars et de les faire durer.
La force de Gregg Popovich est d’avoir su donner à chacun un rôle différent et de changer sa manière d’entraîner avec ces trois joueurs au fil des saisons. Un exemple, le cas de Manu Ginobili, passé du rang de joueur indispensable dans le cinq majeur à celui meilleur sixième homme en 2008. La capacité de Gregg Popovich à jouer avec l’évolution de ses joueurs star et de leur faire accepter les changements fait de lui une référence dans le monde de la NBA.
Les années suivantes sont un peu plus compliquées face au retour des Los Angeles Lakers et des Boston Celtics.
Le dernier tour de piste 2013, la défaite, 2014, le dernier titre à ce jour avec Kawhi Leonard
En 2013 deux trios s’affrontent, deux coachs, Gregg Popovich et Erik Spoelstra. Après l’humiliante et pathétique annonce de LeBron James de rejoindre le Heat en 2010 et ses amis de Team USA Dwyane Wade et Chris Bosh et trois finales consécutives les attentes sont fortes. Le Heat réalise le back to back avec un dernier tir de Ray Allen sur Tony Parker.
Les San Antonio Spurs retiennent la leçon. En 2014, les Spurs sont bien décidés à prouver une dernière fois qu’ils sont l’une des équipes de ce début de siècle. L’apport du jeune Kawhi Leonard, drafté en 2011 est majeur, il est désigné MVP des finales 2014. Victoire des Spurs en cinq matchs.
Progressivement, les trois amis prennent leur retraite ou sont poussés vers la sortie comme Tony Parker.
Les années suivantes Kawhi Leonard tente permettre au Spurs de rester au sommet rien n’y fait et Gregg Popovich reste l’entraîneur malgré l’absence depuis 2019 et pour la première fois depuis 1997 des playoff.
Cette année avec le premier choix de la draft de 2023, les San Antonio Spurs choisissent le français Victor Wembanyama, premier français dans ce cas. L’avenir de Gregg Popovich et malgré ses 74 ans peut donner une nouvelle jeunesse avec la venue de ce joueur auquel les autres joueurs promettent le meilleur des avenirs.
Cette série sur l’un plus grand entraîneur actuel s’achève, Gregg Popovich. Notre prochaine série s’attardera sur le parcours atypique d’Erik Spoelstra, l’entraîneur des Miami Heat.
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