Golden State Warriors : que faire sans premier tour à la Draft ?
NBA – Officiellement absents du premier tour de la Draft NBA 2024 (26 Juin 2024) en raison du fait qu’ils n’aient pas intégrés le top 4, les Golden State Warriors se retrouvent bloqués à la Draft. Que faire ?
Largement attendu, les Warriors ont perdu leur choix de premier tour. Celui-ci se retrouve dans l’escarcelle des Trail Blazers qui ont acquis ce choix dans le transfert de Damian Lillard et Jrue Holiday (choix que les Celtics avaient obtenu au cours d’un précédent transfert).
En grande difficulté cette saison (10e à l’Ouest, éliminés au premier tour du Play-In), les Golden State Warriors ne pourront pas s’appuyer sur le premier tour de la Draft pour enclencher une nouvelle dynamique. Tour d’horizons des possibles plans dans la Baie.
Les Warriors disposent d’un second tour
Tout d’abord, l’absence d’un choix au premier tour de la Draft 2024 ne signifie pas que le front office de Golden State pourra gentiment regarder la Draft depuis leurs canapés.
En effet, San Francisco dispose d’un second tour, le 52e choix, qui méritera d’être étudié. Soit pour faire choix soit dans un éventuel transfert. Il ne faut pas penser que ce soit est pris à la légère par Mike Dunleavy Jr et son équipe qui avaient sélectionnés Trayce Jackson-Davis avec le 57e choix l’an dernier.
Celui-ci s’est avéré être l’une des seules bonnes surprises de la saison dans l’Ouest de la Californie (7.9 points et 5 rebonds par match en moyenne).
60 seconds of Trayce Jackson-Davis THUNDER 💪 pic.twitter.com/gEqxm9IWEm
— Golden State Warriors (@warriors) March 30, 2024
Difficile d’imaginer un nom précis parmi les jeunes talents de cette cuvée 2024 qui pourrait intéresser les Warriors mais assurément, la franchise septuple championne NBA cherche désespérément un pivot depuis plusieurs années et l’échec de Wiseman notamment.
À ce titre, on pourrait supposer que si le joueur sensation Zach Edey (2m24 double meilleur joueur NCAA en titre, leader incontesté de son équipe de Purdue qu’il a amenée en finale NCAA) est disponible à ce moment-là, Golden State pourrait sauter sur l’occasion.
Pour le moment, les différentes prévisions des experts le place entre le milieu et la fin du premier tour, mais qui sait une chute jusqu’au 52e choix n’est pas non plus impossible. Il faut en tout cas s’attendre à ce que les Warriors soient grandement intéressés par un pivot avec ce choix.
Le marché des agents libres et le chantier Klay Thompson
Deuxième pilier de l’été californien, le marché des agents libres. Ici, le schéma est assez simple : que vont faire les Warriors de Klay Thompson et inversement ?
Plusieurs rapports avaient révélé que Thompson avait refusé l’offre de 48 millions de $ sur deux ans des Warriors avant le début de la saison dernière. Compte tenu de la baisse de régime assez significative de l’arrière quadruple champion (17.9 points, 3.3 rebonds et 38.7% à 3pts cette saison), il y a de bonnes chances que les Warriors lui proposent moins que cela dans les négociations qui ouvriront le 1er Juillet.
De fait, la balle est donc dans le camp de Klay Thompson. Effectivement, plusieurs équipes autour de la ligue, potentiellement intéressées par lui, devraient être en mesure de lui offrir bien plus que Golden State. À l’image du Magic, des Sixers, des Cavaliers, du Thunder ou des Spurs qui sont intéressés par ce profil de shooteur et qui ont beaucoup d’argent à offrir cet été. Au final tout cela reviendra à la volonté ou non de Thompson d’être fidèle à son équipe de toujours, pour un salaire inférieur.
Concernant le reste de l’effectif, Dario Saric, joueur de rotation, est libre de toutes conditions et son avenir devrait s’écrire ailleurs qu’à San Francisco. Lester Quinones et Usman Garuba, utilisés de façon sporadique, sont agents libres restreints.
Enfin au niveau des options, les Warriors sont dans l’attente de la décision de Gary Payton II qui a une option joueur s’élevant à 9.1M de $ l’an prochain.
Scénario à prendre en compte, Warriors et Payton II pourraient se mettre autour de la table afin de discuter d’une éventuelle prolongation à plus long-terme qui arrangerait les deux parties. D’un côté, Payton est assuré d’empocher plus d’argent avec un contrat de 15M de $ sur 3 ans par exemple, de l’autre les Warriors feraient diminuer leur cap salarial.
Même cas de figure avec Kevon Looney où Golden State doit cette fois prendre une décision avant le 24 Juin. Lui pourrait empocher 8M de $ l’an prochain mais des négociations allant dans le même sens que celles avec Payton II sont probables.
Sortir de la luxury tax : se débarrasser de Chris Paul ?
Puisque nous sommes dans les finances, il convient de s’attarder sur un autre pilier de l’été des Warriors. Le propriétaire Joe Lacob a clairement affiché son intention de sortir enfin de l’imposante taxe de luxe (172 millions de $), qu’il paye de sa poche depuis de nombreuses saisons maintenant, cet été.
Un tel scénario n’est pas impossible du tout cet été. En revanche, cela signifiera nécessairement qu’il faudra se séparer de certains éléments dans la Baie.
En premier lieu, Chris Paul. Le joueur de 39 ans entre dans la dernière année de son mirobolant contrat de 120M de $ sur 4 ans, mais cette dernière n’est pas garantie. Pour rentrer dans les clous, les Warriors devraient obligatoirement couper Chris Paul.
L’autre condition pour passer en dessous de la taxe de luxe serait de ne pas reconduire Klay Thompson. Le cas échéants de ces deux évènements, Golden State serait à 144M de $ de salaires, ce qui ne les placerait qu’à 3M de $ au-dessus du cap salarial fixé par la NBA pour la saison 2024-2025 et leur éviterait de payer la taxe de luxe.
Dans ce cas, Golden State serait en revanche inoffensif sur le marché des agents libres, n’ayant aucune grosse somme d’argent à proposer à personne sans payer la taxe de luxe. La seule dont ils disposeraient serait la « mid-level exception » (13M de $) qui pourrait peut-être être proposée à Klay Thompson.
Envisager des transferts ?
Enfin, dernier pilier de l’intersaison de Mike Dunleavy Jr, le montage d’éventuels transferts. Dans l’optique de vouloir offrir les meilleures conditions pour gagner dans les dernières années de Stephen Curry, les Warriors pourraient se pencher sur la solution des transferts.
D’autant que la franchise du Golden Gate Bridge dispose de plusieurs éléments intéressants et côtés sur le marché. En premier lieu Jonathan Kuminga (16.1 points à 52.9% au tir cette saison), ailier explosif et dynamique. Un joueur comme Moses Moody (8.1 points à 36% à 3pts cette saison pourrait aussi susciter l’intérêt de franchises autour de la ligue.
Autre piste, se séparer d’Andrew Wiggins, dont la côte a drastiquement chuté depuis 2022 et ses Playoffs extraordinaires. Avec 13.2 points et 4.5 rebonds par match en moyenne cette saison, le canadien n’est plus le soldat idéal dans une équipe pour le titre, mais certaines équipes comme les Cavaliers et les Sixers pourraient avoir besoin de son expérience et sa faculté à scorer sur l’aile.
Son contrat à 84M de $ sur 3 ans ne représente pas un frein insurmontable pour ces équipes qui pourraient étudier cette option Wiggins.
Enfin, comme nous venons de l’évoquer, Golden State a jusqu’au 28 Juin pour prendre une décision sur l’avenir de Chris Paul. La franchise de l’Ouest de la Californie peut encore tout à fait choisir de le transférer avec ses 30M de $ vers une équipe avec beaucoup de cap disponible étant en reconstruction.
D’autant qu’en raison du fait que les Warriors n’ont pas de premier tour à la Draft cette année, ils sont en accord avec la « règle Stepien » et peuvent transférer leur premier tour 2026 et 2028 si un élément dans une équipe faible les intéresse.
La tendance est plutôt à une séparation avec Chris Paul pour le moment mais Golden State cherche absolument à ajouter à son effectif un deuxième scoreur derrière Stephen Curry et des profils athlétiques.
Les Golden State Warriors ont donc un grand été de travail devant eux en dépit d’être privé d’un choix au premier tour de la Draft 2024. L’objectif sera avant tout de donner la meilleure chance à Curry de pouvoir décrocher un dernier titre avant sa retraite. C’est encore loin d’être les vacances dans le bureau de Mike Dunleavy Jr…
© D. Ross Cameron-USA TODAY Sports
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