Flashback : La bagarre géante entre les Knicks et les Suns
Dans notre série Flashback, nous revenons sur les grandes dates de l’histoire du sport américain et aujourd’hui nous retrouvons la NBA avec un match qui a tourné au pugilat entre les Suns et les Knicks
Le 23 mars 1993, les Phoenix Suns et les Knicks vont abandonner le basket pour se battre et définir ce que sera les politiques disciplinaires de la NBA pour les années à venir.
Une NBA plus physique
À une époque, pas si lointaine que cela, la brutalité était beaucoup plus présente au sein de la NBA. Les rivalités encore plus exacerbées et pouvant mener à des scenes devenues très arer dans la NBA d’aujourd’hui.
Ce qu’il s’est passé ce 23 mars 1993 va marquer la fin d’une époque pour la NBA.
Après une bonne saison 1991-1992, les Suns ont fait venir Charles Barkley en provenance des 76ers pour se renforcer, entouré des stars Kevin Johnson et Tom Chambers, des recrues talentueuses Oliver Miller et Richard Dumas, les supers Dan Majerle, Danny Ainge et Cedric Ceballos, les Suns voulaient viser plus haut encore. Cette équipe était talentueuse offensivement (meilleure attaque à l’Ouest) mais aussi très physique.
Les Knicks eux étaient aux antipodes des Suns. Basket lent, rugueux et défensif (meilleure défense à l’Est). La peinture était une zone impénétrable avec Patrick Ewing, Charles Oakley, Charles Smith et Anthony Mason. Le jeu était crée par des joueurs comme John Starks, Greg Anthony et Doc Rivers, le tout supervisés par Pat Riley. L’année précédentes, leur match de playoffs face aux Bulls avait déjà donné le ton.
Cette rencontre était donc un duel au sommet entre la meilleure attaque et la meilleure défense de la ligue.
« The Brawl »
À 26 secondes du terme de la première période, les choses vont commencer à s’envenimer quelque peu. Sur une remise en jeu, KJ a repoussé le ballon de Doc Rivers hors des limites du terrain. Les deux semblaient échanger quelques mots doux. Alors que les Knicks tentaient à nouveau de remettre le ballon en jeu et Doc tenta de repousser l’ennuyeux Johnson. KJ a surjoué le contact et Doc s’est vu siffler une faute offensive. Doc s’est énervé auprès l’arbitre, et soudain KJ était tout dans son gril, allant poitrine contre poitrine avec Rivers.
À la manière d’une bagarre en baseball, les deux bancs se sont vidés pour venir soutenir leur deux combattants du moment.
les esprits s’apaisent quelque peu pour le moment.
Plus tard, Doc Rivers et KJ continueront à se chercher avec l’envie, toujours plus pressante, d’en découdre.
C’est là qu’entre en action, Greg Anthony. Alors, mis à l’écart pour le match en raison d’une cheville enflée et vêtu de vêtements de ville du début des années 90, il a décidé qu’il n’était pas satisfait du manque de violence et a pris les choses en main. Il s’est approché de KJ et les deux ont échangé des mots. C’est alors qu’Anthony a frappé KJ au visage.
Que la bagarre commence.
Tout le monde est impliqué et Jerrod Mustaf, qui avait envie d’entrer sur le terrain, a commencé à bousculer violemment quiconque portant un uniforme des Knicks. KJ avait le visage enflé. Pat Riley avait déchiré son pantalon et Starks, Rivers et Mason ont été expulsés du match pour les Knicks, ainsi que Greg Anthony et KJ et Ainge pour les Suns.
La deuxième mi-temps se déroulera sans incidents et les Suns l’emporteront 121 à 92.
De nouvelles règles disciplinaires en place
La bagarre et l’implication de Greg Anthony, alors inactif pour la rencontre, ont conduit David Stern, alors commissaire de la NBA de l’époque à établir la règle selon laquelle tout joueur qui quitte le banc lors d’une altercation sur le terrain sera suspendu au moins un match.
Mais cette bagarre restera comme le crépuscule de l’époque la plus rugueuse de la NBA.
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