Avec la victoire des Celtics hier soir sur les Sixers, les deux finales de conférence sont désormais officielles. À l’ouest, les Nuggets affrontent les Lakers. À l’Est, les Celtics sont opposés au Heat. Le remake parfait des finales 2020 dans la bulle. Sauf qu’aujourd’hui, plus d’excuses possible. Seule la loi du parquet fera foi.
Alors que personne ne s’attendait à un tel alignement des planètes, le hasard a fait que les finales de conférence 2023 sont identiques à celles de 2020 dans la bulle d’Orlando. À l’Est, les Celtics, deuxième de régulière, affrontent le Heat, huitième de régulière post play-in. Une série que nombre d’observateurs voyaient au premier tour, si Miami avait géré son match contre les Hawks. Sans conséquence pour les amoureux de cette rivalité, car ils vont avec tout le monde l’avoir en finale de conf’. D’ailleurs, c’est la troisième fois en quatre ans que ces deux franchises s’affrontent en Playoffs à ce stade de la compétition (2020, 2022, 2023). Donc en plus d’être une revanche de la bulle où le Heat s’était imposé, c’est également une revanche de l’an passé où cette fois Boston était passé en sept.
Mais restons sur les comparatifs avec 2020. Depuis, les noyaux de ces équipes n’ont pas vraiment changé. Les C’s comptent toujours sur les Jay Brothers, tandis que South Beach tient toujours son duo Butler – Adebayo. Chaque duo a juste pris plus de maturité, d’automatisme et pour certains les statuts ont changé. En revanche, leur entourage a bien évolué. Pour Boston, tout d’abord, ils ont eu le temps de changer deux fois de coach, passant de Brad Stevens à Ime Udoka à Joe Mazzulla. Puis, le trio avec Kemba Walker n’est plus. À la place d’autres role players de talent sont présents comme Al Horford, Derrick White ou Malcolm Brogdon. Résultats ? Une finale NBA en 2022 et en route vers un titre un an plus tard.
Côté Heat, le coach reste le même et semble indéboulonnable. Erik Spoelstra arrive toujours à trouver des pépites pour les faire exploser. En 2020, il avait tiré le meilleur de Duncan Robinson, réel sniper, bien qu’aujourd’hui il soit devenu un simple joueur avec un gros contrat à payer. En 2023, Spoelstra a donné une carrière à Max Strus, bonifie Caleb Martin, et fait renaitre Victor Oladipo. Sinon, l’équipe a tout de même bien changé en profondeur avec des joueurs comme Kelly Olynyk, Jae Crowder, Andre Iguodala, Meyers Leonard et Goran Dragic qui ne sont plus à Miami. À la place on retrouve du vétéran comme Kyle Lowry, Kevin Love et Cody Zeller.
Des effectifs avec des noyaux solides, mais des alentours qui changent. Pourtant, ces deux franchises arrivent toujours à se retrouver en finale de conférence.
À l’ouest, les Nuggets, premiers de régulière, affrontent les Lakers, septième de régulière. Une affiche dingue car bien que sous-estimés, voir Denver en finale de conf’ n’est pas si surprenant. Cependant, voir les Angelinos, qui ont trimé les deux tiers de la saison régulière pour au final se retrouver à ce stade de la compétition, ça c’est étonnant. D’autant plus que Los Angeles a dû battre les Grizzlies, certes avec des blessés et un contexte extra-sportif compliqué et les Warriors champions en titre et invaincu sous Steve Kerr dans des séries à l’ouest.
Comme pour la finale de l’Est, les deux noyaux des deux franchises sont identiques comparés à 2020. Les hommes des montagnes possèdent toujours ce trio Jokic – Murray – Porter Jr, bien que le troisième ait un peu moins d’impact qu’il y a trois ans à cause de problèmes de dos. Les hommes de la ville des anges comptent toujours sur le duo LeBron – AD, victorieux en 2020, pour prendre une deuxième bague. Dans le Colorado, de grands et bons changements ont été effectués l’été dernier avec Bruce Brown et Kentavious Caldwell-Pope qui apportent de la grosse défense et du bon tir. Aaron Gordon, arrivé à l’hiver 2021 est désormais un role player essentiel à la réussite des Nuggets. Tous ces noms remplacent les Torrey Craig, Mason Plumlee, Jerami Grant de 2020.
Chez les Lakers, on suit l’historique de la franchise en chamboulant tout, tout le temps. L’entraîneur n’est plus le même, passant de Frank Vogel à Darvin Ham. On a également vu du Russell Westbrook, Patrick Beverley, Dwight Howard, Carmelo Anthony, Montrezl Harrell défilé avant d’arriver à une version plus au poil avec Rui Hachimura, D’Angelo Russell, Jarred Vanderbilt qui assurent une constance et une solidité viable.
Les quatre franchises ont bien changé par rapport à la bulle, mais les résultats trois ans plus tard restent les mêmes. Les finales de conférence débutent dans la nuit de mardi à mercredi prochain, après la lottery. À partir de là, nous verrons si le verdict sera le même qu’en 2020 pour l’affiche de la finale NBA.
Commentaires