Eurobasket : Direction les demi-finale pour les Bleus ?
Eurobasket, dans le troisième quart de finale, la France est favorite face à l’Italie, mais une défaite ne serait pas surprenante.
La France est en position de force face à l’Italie.
Eurobasket, dans le quart de finale face à l’Italie, après la victoire historique contre l’Italie en match de préparation 100 à 68 à Montpellier, l’équipe de France est favorite de cet affrontement. Les deux équipes qui se sont rencontré à deux reprises en préparation pour deux victoires française.
La France arrive pleine de confiance malgré de nombreux problèmes, les pertes de balles, le manque de leadership et les difficultés en attaques pendant cette compétition. Le miracle face à la Turquie masque les insuffisances. Les absences de Nicolas Batum et Nando De Colo sont flagrantes.
Sur cette photo, Evan Fournier apparaît concentré sur son jeu. Comme capitaine, il montre son leadership sur le terrain, il prend ses responsabilités dans les moments décisifs comme l’illustre la dernière action du temps réglementaire qui envoie les deux équipes en prolongation. Le leadership ce n’est pas seulement être un exemple sûr et en dehors du terrain, c’est insuffler de la confiance dans les moments de doutes.
Dans le troisième quart-temps du huitième de final de l’eurobasket, pendant que la France se voit infliger un 19 à 0 par les turcs, il paraît impuissant. Ce sont ces moments qui révèlent les leaders et force est de constater que ni lui ni son vice capitaine Rudy Gobert, ne semblent, aujourd’hui être autres choses que des leaders techniques.
Pendant cet eurobasket, l’équipe de France joue à réaction. En cas de moments critiques, elle semble perdue, sans points de repère. Sans vouloir revenir sur tous les matchs de la compétition, les Français perdent trop de ballons, 15,8 en moyenne. Cette statistique est le symbole de l’inconstance, du manque de repères dans le jeu, de lien entre les joueurs, d’automatismes.
À ce stade de l’eurobasket, de telles fragilités sont critiques.
La critique est facile. La France se repose sur sa défense, l’une des meilleures de l’eurobasket avec seulement 77,5 points de moyenne concédés. Sa force, ce sont également les joueurs du banc, leurs différences et l’acceptation des choix de Vincent Collet, l’entraîneur.
Le vrai leader de l’équipe est l’entraîneur. Il n’hésite pas à faire des choix forts comme titulariser la révélation de la préparation et de l’euro Terry Tarpey et titularise un Andrew Albicy tout juste revenu de blessure.
Il met Thomas Heurtel et TLC (Timothe LUWAWU-CABARROT) sur le banc, car ils sont plus efficaces en sortie de banc que dans le cinq majeur. Si on ajoute Vincent Poirier, Moustapha Fall, Amath M’BAYE, le banc est complet à tous les postes. Dans certains matchs de cet eurobasket, ce sont ces joueurs qui ont fait la différence sur leurs qualités individuelles.
L’entraîneur a composé une équipe faite de joueurs incontournables, de jeunes et de joueurs habitués au jeu FIBA et aux joutes européennes. Cette diversité permet de s’ajuster aux équipes adverses, mais l’alchimie dans le jeu prend plus de temps à se faire.
Le problème est que le cinq majeur a les plus grandes difficultés à imposer le jeu demi-terrain et la France est une des pires attaques de l’eurobasket, 78 points.
Les Italiens vont essayer de profiter des faiblesses françaises.
L’Italie n’a rien à perdre.
L’Italie a réussi l’exploit de cet eurobasket en éliminant la Serbie de Nikola Jokic. La victoire 94 à 86, alors même que l’entraîneur est exclu après deux fautes techniques, montre la force de caractère de cette équipe.
Le groupe fait preuve de solidarité. Elle est quatrième de son groupe C, celui de la Grèce et affronte donc l’équipe classée première du groupe D, la Serbie. À défaut de maîtriser totalement Niko Jokic, double NBA MVP en titre, ils se sont concentrés sur les lignes de passes pour isoler la star.
Danilo Gallinari a quitté ses coéquipiers suite à sa blessure. Le comportement passionné de leur entraîneur Gianmarco Pozzecco est un atout dans la difficulté. Il met la pression sur les arbitres et les joueurs adverses. Le match contre les Serbes bascule au moment de son expulsion. Les joueurs, encadrés par les assistants, prennent leurs responsabilités. Le groupe passe en auto-gestion.
Les joueurs à surveiller sont Simone FONTECCHIO avec 19,2 points de moyenne, Nicolo MELLI avec 13 points de moyenne, 4,3 rebonds et 2,3 passes et le meneur Marco SPISSU qui distribue le jeu à merveille.
La dynamique est du côté transalpin, car ils ont dominé à la régulière les Serbes. La France a eu beaucoup de chance dans un match où ils étaient favoris.
Un match plus indécis que jamais
Nous avons deux rivaux face à face d’un niveau semblable, mais pour des raisons différentes. Les Français sont concentrés sur la défense et leur attaque est basée sur les performances individuelles. Il ne faut pas se tromper, les matchs de préparation sont du passé. Dans l’eurobasket, les Italiens font preuve de solidarité collectivement.
C’est le collectif qui fait la différence grâce aux individus, les systèmes sont construits puis les joueurs s’adaptent.
Du côté français, ce sont les qualités des joueurs et les circonstances des matchs qui créent et orientent le jeu.
Les équipes sont tellement différentes que la France, par ses individualités, est favorites. Les Italiens ont le jeu et le collectif pour gagner le match également. Les Français seraient bien avisés d’imposer leur jeu dès le début du match et de continuer leurs efforts à défaut de connaître une grande déception.
Commentaires