Le bilan des joueurs français de la saison régulière 2022-2023

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Neuf joueurs français disputaient cette saison régulière de NBA 2022-2023. À la fin de celle-ci, il est l’heure de faire le bilan, qui se veut globalement décevant.

 

Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves)

L’arrivée du triple All-Star l’été dernier dans le Minnesota laissait de grandes ambitions à la franchise, qui espérait une association prometteuse entre le pivot français et Karl-Anthony Towns. La blessure longue durée de ce dernier n’a pas permis (si ce n’est sur les derniers matchs de la saison) de voir en action le duo. Cela n’a pas aidé Gobert, qui a affiché ses pires moyennes de ses 5 dernières saisons dans la ligue en points (13,4), en rebonds (11,6) et en contres (1,4). Sa fin de saison ternie par l’incroyable scène de bagarre avec son coéquipier Kyle Anderson ne vient pas embellir la saison du français.

Conclusion : si la saison de Gobert n’est pas catastrophique, on attendait tout de même beaucoup mieux d’un joueur censé aider les Wolves à jouer le titre, qui plus est avec son statut de triple meilleur défenseur de l’année (2018, 2019, 2021).

 

 

Nicolas Batum (Los Angeles Clippers)

Cantonné à un rôle de remplaçant durant la majeure partie de la saison (21,9 minutes de jeu en moyenne), Batum a quand même répondu présent là où on l’attendait, notamment dans ses tirs primés (39% à 3 points). Il a profité de la fin de saison pour grappiller une place de titulaire dans le 5 majeur, signe de la confiance que lui témoigne Tyronn Lue, le coach des Clippers. Son tir au buzzer face aux Knicks reste le moment marquant de sa saison, et Batman pourrait avoir un rôle à jouer durant la post-season, lui qui reste un joueur polyvalent et un leader vocal au sein de l’effectif.

Conclusion : sans être brillante, la saison de Batum reste correcte. Le joueur de 34 ans a fait ce qu’on attendait de lui, et en fin de compte, il est sûrement le français qui s’en est le mieux sorti cette saison.

 

Evan Fournier (New York Knicks)

La grande déception française de cette saison régulière. Ce ne sont pas tant les prestations de Fournier qui sont décevantes, mais plutôt le faible temps de jeu dont il a disposé cette année (27 matchs disputés, son pire total depuis son arrivée en NBA en 2012). Dans une franchise qui a réalisé son meilleur bilan de ses 10 dernières années, les choix de Tom Thibodeau sont concluants, notamment le fait d’écarter Fournier de la rotation. Evan a quand même eu un peu de temps de jeu par-ci par-là (six matchs à plus de 10 points) mais un joueur de cette qualité ne peut pas se contenter de ce genre de statut. Un départ cet été est possible mais son énorme salaire pourrait être un frein pour une franchise souhaitant acquérir l’arrière des Knicks.

Conclusion : Son faible temps de jeu laisse un sentiment de gâchis tant on connaît les qualités de Fournier sur les parquets, mais les bons résultats de NY cette saison valident les choix du coach. On lui souhaite de rebondir autre part la saison prochaine afin de se relancer dans la ligue nord-américaine.

 

 

Killian Hayes (Detroit Pistons)

La blessure de Cade Cunningham a permis à Killian Hayes de se faire une place dans le 5 majeur des Pistons. Dans une franchise dernière à l’Est et possédant le pire bilan de la ligue avec 17 victoires et 65 défaites, le meneur français a eu quelques hauts et beaucoup de bas cette saison. Capable du meilleur (28 pts contre les Pacers en avril), mais surtout du pire (37,7% au tir, 28% à 3 pts, pire bilan de la ligue). Le retour de Cunningham l’année prochaine devrait donner moins de temps de jeu au français, qui devra absolument s’améliorer offensivement pour se faire une place durable au sein d’une franchise NBA.

Conclusion : la maladresse récurrente de Killian Hayes saute beaucoup trop aux yeux pour ne pas qualifier la saison de l’ancien choletais comme mauvaise. Il n’a pas su saisir sa chance en étant propulsé titulaire cette saison, malgré quelques prestations solides et une défense souvent au niveau.

 

 

Frank Ntilikina (Dallas Mavericks)

Pour sa sixième saison en NBA, Ntilikina n’a toujours pas su montrer le potentiel qu’on attend de lui, au terme d’une saison décevante aussi bien individuellement (scotché au banc de touche quasiment toute la saison, 2,9 pts de moyenne) que collectivement (les Mavs ont sombré en fin de saison ne se qualifiant même pas pour le play-in).

Conclusion : cette saison était décisive pour le français, qui se retrouvera agent libre cet été. Son avenir en NBA s’écrit en pointillé, lui qui n’a toujours pas crevé l’écran depuis son arrivée dans la ligue il y a 6 ans.

 

 

Théo Maledon (Charlotte Hornets)

Avec un contrat two-way cette saison, Théo Maledon a passé beaucoup de temps en G-League, lui qui espérait se montrer davantage en NBA. Alors que sa saison et son avenir dans la ligue semblait au point mort, l’ancien joueur de l’ASVEL a su profiter de la fin de saison sans enjeu et surtout des nombreuses blessures des Hornets pour se montrer et réaliser de grosses prestations avec sa franchise. Cette fin de saison peut donner de l’espoir à Maledon et peut-être convaincre d’autres franchises de miser sur lui à l’avenir.

Conclusion : sa bonne fin de saison avec six derniers matchs disputés ne peut pas sauver la face d’une saison décevante dans l’ensemble, avec une faible moyenne de points (6,7), la pire depuis sa draft. Désormais, quel est l’avenir du français dans la ligue ?

 

 

Olivier Sarr (Oklahoma City Thunder)

Olivier Sarr s’est très peu montré cette saison avec seulement neuf petits matchs disputés, la plupart en fin de saison. Sa performance lors du dernier match de la saison face à Memphis a marqué les esprits, réalisant un gros double-double (22 points, 15 rebonds). Trop peu pour sauver une saison presque invisible.

Conclusion : À l’instar de Théo Maledon, la fin de saison a ensoleillé le bilan global d’Olivier Sarr. Mais une saison entière ne peut évidemment pas se juger sur une performance, aussi bonne soit-elle.

 

 

Ousmane Dieng (Oklahoma City Thunder)

La saison rookie du jeune joueur de 19 ans se veut encourageante. L’ailier français a disputé 39 matchs cette saison dans une équipe jeune et ambitieuse. Qualifiée pour le play-in, sa saison n’est pas encore terminée. Le onzième de la dernière draft n’a pas affolé les compteurs statistiques (4,9 points, 2,7 rebonds) mais a su montrer toutes ses qualités en G-League avec plusieurs prestations remarquables.

Conclusion : une saison rookie qui laisse entrevoir de belles choses pour la suite d’Ousmane Dieng dans la ligue nord-américaine.

 

 

Moussa Diabaté (Los Angeles Clippers)

Le rookie ne s’est pas autant distingué que son compatriote Ousmane Dieng au sein d’une franchise où il est bien plus difficile de se faire une place. Malgré tout, Diabaté a pris part à 21 rencontres en réalisant des entrées en jeu le plus souvent correctes.

Conclusion : l’ailier fort de 21 ans a réalisé une saison rookie encourageante mais devra gagner en temps de jeu la saison prochaine.

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