Après 20 matchs : comment vont les Lakers ?
Avant le début de la saison, la marque des 20 matchs était citée par les Lakers comme le moment où l’équipe mise en place serait évaluée pour de possibles ajustements.
Nous y voilà.
Après 20 matchs, les Lakers affichent un bilan de 8-12, soit un total projeté de 33 victoires sur la saison de 82 matchs. Mais avant de partir pour un long road trip, ils ont remporté 6 de leur 8 dernier matchs, face à un calendrier plus cléments que celui du début de saison et cela, sans LeBron James, blessé une grosse partie de cette séquence.
Alors que retient-on et que peut-on espérer de ces Lakers ?
Austin Reaves : la révélation
Derrière LeBron James et Anthony Davis, il y a un joueur qui s’est révélé : Austin Reaves.
Non-drafté le sophomore est sans doute la meilleure signature de l’équipe. Ses statistiques ne crèvent pas le plafond (10.9 points, 3.3 rebonds, 2.1 passes) mais c’est son efficacité sur un match qui étonne. En plus/minus il domine l’équipe avec un incroyable +35 et il ne rechigne pas aux tâches défensives. En attaque, il tire parti des situations avec une redoutable efficacité. Il a pendant quelques matchs fait partie du clan très fermé des joueurs en 50-40-90.
Il apporte une nouvelle dynamique à l’attaque des Lakers et semble avoir franchi un cap dans sa compréhension du jeu et des choses à faire et de comment les faire.
Actuellement en sortie de banc, Austin Reaves frappe clairement à la porte d’une place de titulaire.
Anthony Davis assume son rôle
Lorsque la blessure de LeBron James avait été annoncé, tous les regards se sont portés vers Davis et sur l’occasion de montrer qu’il est le leader de cette équipe en l’absence du King. Il aura fait encore mieux que cela et une sorte de passage de témoin semble avoir eu lieu.
Au cours d’une période de cinq matchs que LeBron James a ratée, ces chiffres ont été à couper le souffle: 33,2 points (sur 59,6% de tirs et 88,5% de lancers francs), 17,4 rebonds, 2,2 interceptions et 2,6 contres. Il a affiché quatre matchs consécutifs à 30 points et 15 rebonds. Du jamais vu depuis très longtemps.
LeBron James est peut-être le meilleur joueur sur le papier mais Anthony Davis a pris le dessus cette saison, assez nettement.
Des problèmes dans le Money-time
Comme dirait Gregg Popovich : « 48 minutes c’est long ». Et cette phrase s’applique parfaitement aux Lakers en ce début de saison.
Certaines défaites des Lakers cette saison l’ont été par manque de conclusion dans le Money-time. Il semblerait que cette équipe perde de temps à autres ses moyens au moment où cela compte le plus. L’utilisation d’Anthony Davis dans ce quatrième quart-temps et son implication est aussi une donnée importante. Lorsqu’il n’est pas servi, les Lakers perdent.
On constate que le rythme des Lakers ralentit en attaque et l’utilisation quasi systématique de l’isolation pour des jumpers n’a donné que peu de résultats. Le déclenchement des action est trop tardif pour surprendre leur adversaires.
Ils se classent 29e pour le pourcentage de passes et 22e pour le ratio passes décisives / perte de balle. Un classement indigne d’une équipe avec autant de talent.
Quel lineup fonctionne le plus ?
Grâce à Cleaning The Glass, il est possible d’analyser l’efficacité des duo, trio et lineup de chaque équipe.
Appliquons cela aux Lakers après 20 matchs :
- Le meilleur duo des Lakers (minimum 100 minutes) a été Reaves et Walker. Los Angeles a un différentiel de +59 en 331 minutes. Le duo Davis-Reaves est tout proche deuxième avec +58 en 377 minutes.
- le pire duo des Lakers (minimum 100 minutes) a été James et Beverley. Los Angeles est à -33 en 232 minutes.
- Le meilleur trio des Lakers (minimum 100 minutes) a été Davis, Reaves et Walker. Los Angeles a un différentiel de +53 en 223 minutes.
- le pire trio des Lakers (minimum 100 minutes) a été James, Beverley et Walker. Los Angeles est à -31 en 123 minutes.
- Les Lakers ont un rating net de -6,4 avec James, Davis et Westbrook alignés ensemble (315 possessions). Ils ont une note nette de +1,8 avec James et Davis mais sans Westbrook (341 possessions). Ils ont une note nette de -0,1 avec Davis et Westbrook mais sans James (452 possessions). Enfin, ils ont une note nette de -4,3 avec James et Westbrook mais sans Davis (149 possessions).
Il est important ici de noter que les Lakers n’ont pas eu une infirmerie vide souvent et n’ont donc pas pu aligner leur rotation idéale souvent. Darvin Ham utilise généralement 9 joueurs dans sa rotation.
Cette manière de fonctionner devrait laisser de côté certains joueurs. Et alors que les rumeurs d’échange reprennent, les noms de Beverley ou Nunn sont à nouveau cités par The Athletic.
Que peut-on attendre pour les 62 matchs restants ?
Il n’est pas nécessaire de se projeter si loin pour savoir ce que sera la saison des Lakers.
Évidemment, les blessures joueront un grand rôle et la trade deadline de février sera aussi déterminante.
Interrogé par nos soins, le compte twitter fan français des Lakers Lakers World France, nous partage son avis sur ce début de saison et sur la suite :
« Alors pour commencer nous avons démarrer de la pire des façons avec un 2-10 ce qui ne nous a pas arranger ce début de saison. Mais avec un énorme AD des deux cotés du terrain et Russ en 6eme homme qui s’avère être la meilleure option pour lui et pour nous, il apporte une vraie dynamique au banc. Nos roles players c’est un peu en dent de scie surtout au 3pt où nous sommes les pires de la ligue ce qui est dommage car on sait ce qu’il faut autour de LeBron. Le retour de Dennis Shroder et de Thomas Bryant nous a fait du bien. Nous sommes déçus de ce mauvais départ bien-sûr mais on se dit que ça ne pourra pas être pire. Pour ce qui est de la suite, on a un mois de décembre très dur et il va falloir tout faire pour aller arracher des wins ce qui nous permettra de créer une vraie dynamique et normalement avec AD et Bron en forme dans une équipe ça win. »
Mais le road trip qui débute sera un vrai révélateur. Le calendrier n’est pas clément : Bucks, Wizards, Cavaliers, Raptors, 76ers et Pistons. La manière dont se déroulera ce road trip déterminera comment le front office abordera la trade deadline.
La chance qu’on les Lakers est que la conférence Ouest est très resserrée et les choses peuvent évoluer rapidement. malgré cela, Los Angeles ne sera sans doute pas en mesure de rivaliser avec les équipes en tête de la conférence actuellement.
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