Pressentis pour jouer les premiers rôles après l’arrivée de Rudy Gobert l’été dernier, les Minnesota Timberwolves d’Anthony Edwards ont connu un début de saison délicat, sous le feu des critiques.
Le trade pour Rudy Gobert a maintes fois été qualifié de pire trade de l’histoire de la NBA, Minnesota ayant laché 5 first picks et plusieurs joueurs prometteurs. Il faut également ajouter la blessure du franchise player Karl Anthony Towns, touché à la jambe fin novembre alors que les Wolves pointaient à la 11ème place.
Si beaucoup ont vu cet évènement comme une catastrophe pour les hommes de Chris Finch, nous avons sûrement assisté à l’éclosion du nouveau patron des loups : Anthony Edwards. Responsabilisé et nouveau gestionnaire du ballon, Ant-Man a crevé l’écran ces dernières semaines pour ramener les siens dans la lutte aux play-offs, dans cette conférence Ouest plus disputée que jamais (2 victoires séparent la 3ème de la 10ème place). Avec 7 victoires en 11 rencontres, les Wolves se sont repositionnés à la 9ème place, emmenés par un Anthony Edwards XXL.
Injouable depuis début janvier, il totalise 9 matchs à plus de 25 points sur 15 disputés. Sur la dernière semaine, il tourne à 34 points par match, menant son équipe à la victoire contre le haut de tableau de sa conférence (New Orleans, Memphis et Sacramento à la suite). Capable de scorer de partout, il excelle notamment derrière l’arc où il tourne à 5 tirs marqués du parking par match avec une adresse déconcertante (51%) depuis 10 jours. Il est le plus jeune joueur de l’histoire à avoir inscrit 500 3 points en carrière et il est en avance sur le record all time de Stephen Curry, c’est dire !
Si l’on avait peu de doutes sur la qualité de scoreur du numéro 1 de la Draft 2020, il développe également sa qualité de passe match après match. Anthony Edwards délivre 4.5 passes décisives par soir en moyenne cette saison, 5.1 depuis la blessure de KAT. Sa vitesse et sa menace de loin renforcent la vigilance des défenseurs adverses, libérant plus souvent ses coéquipiers. Ses dernières prestations montrent un altruisme en hausse, on ne serait pas étonné de le voir générer 6 ou 7 offrandes par match d’ici quelques temps.
En défense, son investissement avait été critiqué ses premières saisons. Là encore, Anthony Edwards possède des attributs physiques pour exceller de ce côté du terrain. Il progresse cette saison, montrant un peu plus de détermination. L’ancien pensionnaire de Georgia University excelle notamment pour chiper des ballons : 1.7 interceptions par match (5ème de la ligue), 90 cette saison (2ème). Il a même enregistré 15 steals en 3 matchs début décembre.
On oublie parfois qu’il n’a que 21 ans. Sa troisième saison semble être celle de l’explosion et sa présence au All Star Game serait amplement mérité. La concurrence extrême sur les postes arrière à l’Ouest pourrait cependant le priver du Week End aux Etoiles, mais son dossier est solide : 25 points par match, 6 rebonds et 4.5 passes en ayant participé à tous les matchs de la saison (53).
Sa marge de progression semble immense et il possède toutes les qualités pour s’imposer comme l’un des tous meilleurs joueurs de la ligue pour la décennie à venir. Bien qu’ayant 3 anciens All Stars dans ses rangs, Minnesota doit écrire son futur autour d’Anthony Edwards. A voir comment Karl Anthony Towns s’adaptera…
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