Copa América 2024: Les États-Unis se défont sans problème de la Bolivie
Copa América 2024 – Opposés à la modeste Bolivie pour leur entrée en lice à la maison, les États-Unis ont connu une première sans encombre (2-0) et se tournent désormais vers le prochain match.
- C’est le nombre de places d’écart au classement FIFA entre les États-Unis et la Bolivie qui s’opposaient hier dans le cadre de la première journée du groupe C. La logique a été respectée.
Les États-Unis se sont rapidement mis à l’abris
Il y a toujours le risque lors d’une entrée face à une petite équipe, surtout dans une compétition à domicile, d’être tétanisé face à l’enjeu et de bafouiller son soccer. Cela n’a pas été le cas pour les américains hier soir, qui se sont immédiatement rassurer pour au final ne jamais trembler.
Effectivement, après seulement 2 minutes et 2 secondes de jeu, la grande star de cette sélection américaine, Christian Pulisic, trouvait la lucarne opposée d’une superbe frappe depuis l’extérieur de la surface, de quoi mettre sur les rails toute son équipe.
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Avec ce but, Pulisic a inscrit le but le plus rapide de l’histoire des États-Unis en 34 rencontres compétitives face à une équipe d’Amérique du Sud.
Dans une première mi-temps tout en contrôle (60% de possession, 7 frappes) les États-Unis ont même réussi le coup parfait en assommant définitivement le moral bolivien juste avant la pause par un but de son attaquant Folarin Balogun, particulièrement attendu sur cette Copa América grâce à un service de… Pulisic évidemment.
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— CONMEBOL Copa América™️ (@CopaAmerica) June 24, 2024
« On est venus avec beaucoup d’intensité. Évidemment ce but rapide a beaucoup aidé, mais globalement [on a] réalisé une performance assez impressionnante. Je pense qu’on aurait pu marquer un peu plus de buts. » livrait le capitaine buteur et passeur des États-Unis après la rencontre avant de conclure, « c’est la Copa América, c’est un grand tournoi, j’ai le sentiment que je suis toujours un peu excité après avoir marqué, mais c’est un grand moment, c’est un tournoi majeur. ».
Confortablement devant, la deuxième mi-temps n’aura pas été mauvaise côté américain avec plusieurs occasions crées mais probablement qu’un manque de motivation pure a empêché Team USA d’alourdir le score, ce qui n’aurait pas été immérité pour eux (2 « buts attendus » selon les statistiques mais aucun marqué dans cette période).
L’avance américaine a aussi permis de faire tourner devant, où Pepi est venu remplacer Balogun. Volontaire et déterminé, Ricardo Pepi aurait sûrement mérité de marquer hier mais il est tombé sur un Guillermo Viscarra en grande forme.
L’essentiel est en tout cas assuré pour les États-Unis et son sélectionneur Greg Berhalter, « On regarde toujours les occasions crées comme un marqueur de performance, et je pense nous avons créé assez d’occasions aujourd’hui [hier]. Et, la plupart du temps, ces occasions finissent au fond, aujourd’hui ça n’a pas été le cas, ce n’est pas grave. » analysait-il d’abord à propos des opportunités manquées en deuxième mi-temps, mais il cherchait surtout à positiver après une première plutôt réussie,
« Je pense qu’on est contents avec ce résultat. On n’a jamais douté et je pense que c’est un bon point de départ pour construire ensuite tout au long de ce tournoi. » finissait-il par dire.
Après une première relativement tranquille et convaincante, l’addition va se corser désormais pour les États-Unis avec la réception du Panama au prochain match, un potentiel match piège face à la 43ème nation mondiale défaite 3-1 par l’Uruguay hier soir, match sur lequel est déjà tourné Berhalter :
« Pour nous, il s’agit juste d’analyser et de s’améliorer. J’ai dit que l’un de nos objectifs durant ce tournoi était de continuer à essayer d’être meilleurs. J’aime la performance pour un match d’ouverture face à un adversaire difficile, on est en bonne position. » lâchait-il pour conclure. Place donc au prochain match.
Le top/flop
TOP
Christian Pulisic : Choix peu original certes mais comment ne pas mentionner celui qui a fait chavirer une grosse moitié du continent nord-américain la nuit dernière. Son premier but (3e) est un bijou absolu et sa passe décisive (44e) est aussi très bien sentie et pas si évidente. Pulisic s’est comporté comme le véritable leader qu’on attend qu’il soit. En une mi-temps, à lui tout seul presque, il a évité à son équipe n’importe quel crainte d’un match galère. On pourrait mentionner aussi ses 65 ballons touchés, son 34/39 à la passe et ses 3 passes clés. Un match de patron pour le capitaine.
Antonee Robinson : Il est l’espoir montant des États-Unis depuis le mondial 2022 maintenant. Arrière gauche complet et polyvalent Robinson offre des garanties intéressantes aussi bien en attaque qu’en défense, et son match d’hier l’a prouvé. En défense, 5 duels sur 8 remportés au sol et 3/3 gagnés dans les airs en plus de 3 tacles, 3 interceptions et 2 tirs bloqués, ce qui prouve toutes les aptitudes physiques de ce joueur costaud, surtout au niveau des jambes.
De l’autre côté du terrain, 6 centres tentés (2 réussis), 5 passes en profondeurs et autant de passes clés en plus de 2 grosses occasions crées qui viennent illustrer tout le caractère de ce joueur toujours à l’affût de situations à créer. Lui a même touché 83 ballons, ce qui prouve le rôle central qu’il occupe en sélection nationale.
Si on connait également ses capacités de buteur, il n’a pas eu les occasions franches de les exploiter hier malgré 2 frappes tentés. Robinson est un autre grand leader technique de cette équipe et il n’est lui non plus pas caché pour l’entrée en lice d’une compétition devant son public. Une bonne équipe des États-Unis passera par un bon Antonee Robinson.
FLOP
Wenston McKennie : Le mot flop est plutôt exagéré au vu de la très bonne performance américaine, parler d’un joueur « en-dessous » serait sûrement plus adéquat.
Quoi qu’il en soit, on en attend mieux de McKennie, authentique leader et centre de contrôle de Team USA. Si son match n’est pas essentiellement mauvais, il y a une marge pour lui à combler en vue du match face au Panama qui devrait s’avérer plus compliqué que celui-ci et où les USA auront besoin d’un milieu dominateur.
Hier soir, McKennie n’a touché que 42 ballons et en a perdu 14, trop pour un joueur de sa qualité. Le joueur de la Juventus a aussi été pris dans l’engagement par les boliviens avec 1 duel sur 9 remportés (sol et air compris). Une seule passe clé pour lui hier dans un match pourtant ouvert. Enfin, aucun tacle réussi, 1 dribble subi et seulement une interception pour venir mettre un point d’orgue sur une performance à oublier pour lui.
Grand joueur, McKennie a toutes les capacités mentales pour vite oublier ce match et passer aux suivants où son équipe devrait avoir grandement plus besoin de lui qu’hier. McKennie a « raté » le match qu’il pouvait se permettre de rater. Place au prochain match.
Les États-Unis, bien lancés dans cette Copa América 2024, joueront désormais leur prochain match face au Panama pour assurer la place en quarts de finale (un nul suffirait) et espérer rêver d’une finale de groupe face à l’Uruguay. Le match face au Panama se tiendra dans la nuit de jeudi (27 Juin) à vendredi (28 Juin) et débutera à minuit heure française à Atlanta.
© Jerome Miron-USA TODAY Sports
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