Rob Manfred et la MLB ne peuvent se permettre de prolonger indéfiniment cette grève

Un mois et demi de grève plus tard, la MLB et l’union des joueurs ne sont toujours pas en phase pour structurer une nouvelle convention collective et sortir l’ensemble de la famille du baseball de sa torpeur.

Mais voilà, à moins d’un mois du début du Spring training, il ne se passe rien. Une réunion jeudi dernier n’a abouti à rien de concluant. La grève continue et le spring training est désormais menacé d’un report. Prochaine étape : reporter le début de la saison régulière.

Mais la MLB peut-elle se le permettre ? Après les pertes colossales de 2020, joueur et propriétaires ne seront sans doute pas prêts à se sacrifier une nouvelle fois. Les fans non plus, vraiment pas.

L’héritage de Rob Manfred

Propulsé à la tête de la MLB pour son rôle majeur lors des négociations de 1994-95 qui avait vu la dernière grève de la MLB, Rob Manfred se retrouve au cœur d’une bataille de tranchée entre deux parties farouchement campées sur leur position.

La structure de la dernière convention collective laissait déjà présager ce qu’il se passe actuellement : un accord largement favorable aux propriétaires. Quoi de pire pour une des deux parties que de signer un accord qu’elle lui sait défavorable. La rancœur s’accroit d’année en année pour aboutir à ce que nous connaissons aujourd’hui.

Pour Manfred, c’est son héritage en tant que commissaire de la ligue qui est en jeu. Déjà très impopulaire auprès des fans, Manfred bénéficie d’une relative immunité auprès des propriétaires de la MLB.

Dès 2020, il aurait pu s’afficher en étendard de la reprise du sports parmi les quatre grandes ligues mais au lieu de cela, il s’est enlisé dans une saison réduite à 60 matchs et tout ce que cela pose comme complications et négociation. Il en résulte une dette cumulée de 8.3 milliards de dollars pour les franchises et 3 milliards de pertes sur l’année 2020.