La première saison difficile de Carlos Rodón avec les Yankees
Au pays où le baseball est une religion et où les rayures sont vénérées, les Yankees de New York ont vu d’innombrables légendes fouler leurs terrains sacrés et avoir un impact immédiat. Mais pour l’illustre Carlos Rodón, le parcours de cette saison n’a pas été de tout repos.
L’arrivée de Carlos Rodón était très attendue après son passage éblouissant chez les Giants, qui lui a valu un contrat de six ans et 162 millions de dollars. Cependant, les pinstripes ont semblé apporter plus de pression et moins de charme pour le talentueux lanceur, marquant sa première saison comme une saison criblée de blessures, de déceptions et de difficultés sur le monticule.
Des débuts difficiles : Difficultés physiques et attentes déçues
Carlos Rodón a commencé sa carrière chez les Yankees d’une manière qu’il n’aurait peut-être jamais envisagée. Une douleur au dos l’a empêché de jouer jusqu’au 7 juillet, et sa saison a encore été perturbée par une douleur à l’ischio-jambier gauche à la mi-août, ce qui lui a permis de ne faire que 14 départs.
Ses performances, lorsqu’elles sont disponibles, reflètent le parcours tumultueux qu’il a traversé, terminant avec une fiche de 3-8 et un ERA de 6,85. Un tel scénario a conduit un Rodón troublé à se lamenter sur sa saison, ne voulant pas utiliser son départ tardif comme une béquille.
« Mon travail consiste à me présenter et à me battre quand je suis disponible. Malheureusement, c’était à la moitié de la saison. Il y a eu quelques départs corrects, mais la plupart du temps, c’était plutôt mauvais », a-t-il avoué.
De la frustration
Les difficultés de Carlos Rodón ne se reflètent pas seulement dans ses statistiques de jeu, mais aussi dans son comportement. La rencontre du 29 septembre contre les Royals a brossé un tableau poignant de ses difficultés internes. Après une sortie « terrible », où il n’a pu retirer aucun des huit frappeurs qu’il a affrontés en première manche, il a montré des signes de frustration et de déconnexion. Il est d’ailleurs devenu le 1er lanceur partant de l’histoire des Yankees à concéder 8 points sans avoir retiré un seul frappeur.
Un exemple poignant de son conflit interne a été visible lorsqu’il a tourné le dos à l’entraîneur des lanceurs Matt Blake lors d’une visite au monticule et qu’il a bousculé le manager Aaron Boone. Rodón l’a reconnu plus tard, qualifiant son geste d’embarrassant et de résultat d’une frustration face à sa performance :
« Je n’étais pas dans mon état normal, c’est sûr. C’est de ma faute », a-t-il concédé.
Carlos Rodón semble déterminé à utiliser cette phase difficile comme une courbe d’apprentissage, en réfléchissant et en construisant sur ses défauts. Le manager Aaron Boone reste optimiste quant au talent de Rodón, espérant que cette année alimentera sa motivation. Carlos Rodón, lui aussi, se fait l’écho de ce sentiment :
« Je suis vraiment concentré sur ce que je veux faire sur le monticule et je l’établis. »
Sa détermination à rebondir plus fort, combinée à son talent inné, pourrait bien lui permettre de renverser la vapeur la saison prochaine, de redevenir un lanceur de renom.
Credit: Denny Medley-USA TODAY Sports
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