Luis Arraez et sa quête du légendaire .400
À une époque où le home run est roi, c’est une bouffée d’air frais de voir Luis Arraez exercer son métier.
Le joueur de deuxième but des Miami Marlins évoque des souvenirs des grands avec sa quête apparemment sans effort d’une moyenne au bâton de .400, quelque chose qui n’a pas été accompli sur une saison complète depuis Ted Williams en 1941.
Arraez, avec son incroyable capacité à pulvériser la balle sur tous les terrains et son talent pour toujours mettre sa batte sur la balle, se défend sérieusement en tant que Tony Gwynn ou Rod Carew des temps modernes. Une machine à succès dès le départ, sa moyenne au bâton n’est pas descendue en dessous de 0,400 jusqu’au début mai et est rarement tombée en dessous de 0,371 cette saison.
Le terme «moyenne au bâton», bien qu’il ne soit pas aussi flashy que le pourcentage de slugging ou le slugging sur base plus (OPS), a toujours un attrait dans le monde du baseball. Même à une époque dominée par les angles de lancement et les vitesses de sortie, il y a quelque chose de poétique chez un frappeur qui vise simplement à obtenir des coups au lieu de se balancer vers les clôtures. Et Arraez est devenu un maître de ce métier. Preuve en est, son nombre de home run cette saison : 1.
Certains pourrait qualifier cela de « small baseball » mais il n’en est rien. Luis Arraez fait ce que demande le baseball : mettre la balle en jeu pour générer des coups sûrs.
« C’est un ravageur », selon le lanceur des White Sox Mike Clevinger, qui a affronté Luis Arraez à plusieurs reprises alors qu’ils étaient tous les deux dans l’AL Central. La déclaration de Clevinger n’est pas une insulte, mais plutôt une reconnaissance de la difficulté qu’Arraez présente aux lanceurs. Sa capacité à pulvériser des coups indépendamment du terrain ou de l’emplacement fait de lui un adversaire implacable.
Derrière la constance d’Arraez se cache une dévotion obsessionnelle à perfectionner son art. Ses coéquipiers ont commenté ses routines d’avant-match inhabituelles et ardues, qui incluent balancer sa batte dans sa chambre d’hôtel avant de se rendre sur le terrain. La mouture semble avoir porté ses fruits, compte tenu de sa moyenne au bâton astronomique.
L’ironie est que, contrairement au frappeur moyen élevé typique, Arraez ne frappe pas la balle particulièrement fort. Il se classe au bas du taux de coups durs parmi les joueurs qualifiés de la MLB. Pourtant, sa capacité à placer le ballon, à trouver des trous dans la défense et ses compétences exceptionnelles de batte à balle en font néanmoins un frappeur efficace.
Luis Arraez n’est pas étranger au succès au marbre. Il a remporté le titre au bâton de la Ligue américaine en 2022, atteignant 0,316 avec les Twins du Minnesota avant qu’un échange hors saison ne l’amène aux Marlins. Mais ce qu’il fait maintenant n’est pas simplement une continuation du succès passé. Il a porté son jeu vers de nouveaux sommets, élevant l’art de frapper à des niveaux rarement vus dans le baseball moderne.
Et tandis que les mesures avancées pourraient minimiser l’importance de la moyenne au bâton en faveur de mesures plus holistiques de la production offensive, les Marlins sont plus qu’heureux de célébrer les performances exceptionnelles de Luis Arraez. Le manager des Marlins, Skip Schumaker, a réitéré que bien que l’OPS soit à la mode, les joueurs apprécient et connaissent toujours la valeur d’une moyenne au bâton élevée.
Le chemin à parcourir est long et maintenir une moyenne au bâton aussi élevée sera une tâche herculéenne, mais Luis Arraez reste imperturbable. Son ambition est claire et il est prêt à jouer un match à la fois.
La poursuite de Luis Arraez pour .400 sera sans doute le fil rouge de cette saison, comme l’a été la quête des 62 home runs d’Aaron Judge.
Commentaires