La Major League Baseball (MLB) a lancé une enquête officielle sur les irrégularités potentielles des Mets de New York concernant l’utilisation de la liste des blessés.
Bien que les contours exacts de l’inconduite présumée ne soient pas encore connus, l’attention s’est intensifiée, suscitant des débats plus larges sur l’éthique des placements sur la « liste des blessés fantômes ».
Au cœur de l’enquête se trouve l’accusation selon laquelle les Mets auraient intentionnellement abusé de la liste des blessés. Cette utilisation abusive peut consister à inscrire des joueurs sur la liste des blessés de 10, 15 ou 60 jours, même s’ils ne sont pas réellement blessés. En agissant de la sorte, une équipe peut alors potentiellement inscrire un nouveau joueur sur la liste des 26 ou des 40 joueurs. Il s’agit d’une tactique discrète, appelée par beaucoup « IL fantôme », qui permet aux équipes d’accorder un répit officieux à des joueurs en difficulté, parfois en invoquant de vagues problèmes de santé tels qu’une « douleur au bras » ou un « mal de dos ».
Cette manœuvre, qui n’est pas propre aux Mets, est techniquement contraire au règlement.
La démission d’Eppler alimente les spéculations
Au milieu de la tempête, le départ soudain de l’ancien directeur général des Mets, Billy Eppler, a suscité beaucoup d’attention. La décision d’Eppler de démissionner, qui, de l’avis général, est apparue abrupte, a coïncidé étroitement avec l’émergence de ces allégations. Bien qu’il se soit engagé à coopérer à l’enquête en cours de la MLB, il n’a pas encore eu de dialogue formel avec les représentants de la ligue.
Nombreux sont ceux qui pensent que c’est cette enquête imminente qui a accéléré le départ d’Eppler. Alors qu’Eppler s’apprêtait à devenir l’adjoint de David Stearns, le président des opérations de baseball, sa démission soudaine a fait des vagues dans les hautes sphères des Mets. La raison invoquée par Eppler pour justifier son départ – ne pas vouloir faire diversion pour le club au milieu de l’enquête – souligne la gravité de la situation. L’impact réel de cette affaire sur les Mets, tant en interne qu’en termes de relations publiques, reste à évaluer.
Les Mets ne sont toutefois pas étrangers à la controverse. Au cours des cinquante dernières années, la franchise a traversé de nombreuses tempêtes, depuis les allégations de harcèlement sexuel à l’encontre d’anciens dirigeants jusqu’à l’implication dans la fameuse débâcle des Astros, qui ont volé des signaux. Si les placements de « IL fantôme » ne sont pas aussi graves, ils peuvent exposer la franchise à des sanctions, notamment à des amendes ou à des suspensions. En outre, l’association des joueurs de la MLB pourrait s’immiscer dans l’affaire si les temps de service ou la réputation des joueurs sont indûment affectés.
Credit: Brad Penner-USA TODAY Sports
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