Après un mois, où en sont les Mets ?

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Quand on pense baseball et MLB, on pense saison longue de 162 matchs et 6 mois de compétition (hors postseason) donc oui le mois d’avril est de prime abord loin d’être le plus essentiel de la saison.

Toujours est-il qu’il est primordial de bien aborder la saison et donc de gagner le maximum de matchs durant cette période. Cela est encore plus vrai pour les Mets car l’an passé, l’équipe du Queens avait échoué à remporter la division à un match près (les Braves avaient terminé premiers avec le même bilan mais en ayant remporté plus de match face à son adversaire direct)

Blessures et autres embuches

Le premier coup dur de la saison fut la blessure de la recrue Justin Verlander, avant même qu’il ait pu fouler un terrain sous ses nouvelles couleurs. (à l’heure où l’article s’est écrit, son retour était prévu face à Detroit). Ajouté à ça la blessure également de Max Scherzer puis sa suspension, la blessure de la recrue Quintana et Carrasco (après des sorties très compliquées), Buck Showalter et Jeremy Heffner (le pitching coach) ont du faire du bricolage tout le long de ce mois en jonglant avec tous cette accumulation de problèmes.

Le résultat est pas catastrophique au vu des circonstances avec Senga et Megill qui ont fait quelques sorties intéressantes tout en montrant tout de même leurs limites avec notamment cette incapacité à dominer pendant plus de 5 manches, ce qui est d’autant plus compliqué avec un bullpen laborieux (on y reviendra plus tard).

Le lefty David Peterson s’en est beaucoup moins bien sorti avec des stats assez faibles et une propension à vite prendre l’eau.

Quid du bullpen ?

Tout comme les starters, les lanceurs de relève ont soufflé le chaud et le froid. La grosse satisfaction est David Robertson, en l’absence de la méga star Edwin Diaz (out pour toute la saison NDLR), le vétéran aligne des stats de très haut niveau et réussit à faire oublier le Porto-ricain ! (0.68 en era, 0.75 en whip, 6 saves) Drew Smith et Stephen Nogosek ont apporté des bonnes choses également et ont prouvé que l’on pouvait compter sur eux, Ottavino est plus sur courant alternatif et Yacabonis peut venir soulager l’équipe sur plusieurs manches, ce qui n’est pas négligeable au vu de la rotation.

Coté froid, Brooks Raley, John Curtiss et Jeff Brigham ont pour l’instant montré des signes de fragilité et leurs stats font taches dans une équipe pour les NY Mets. On le sait, un bon bullpen est la clé du succès et il est difficile de voir les Mets dominer leur division avec des releveurs aussi irréguliers.

Au final le pitching des Mets (starters et releveurs compris) se situe à la 21ème place entre les Tigers et les Marlins, avec une ERA de 4.69 et un WHIP de 1.35. C’est trop, beaucoup trop, pour une équipe qui vise le saint-graal. Le retour de Scherzer et de Verlander sont attendus comme le messie par les fans, car ils devraient remettre de l’ordre dans tout ça.

Des battes en courant alternatif

Ce premier mois a été mouvementé, avec notamment la blessure rapide de notre recrue en backstop Omar Narvaez qui a forcé le management de rappeler notre top prospect Francisco Alvarez qui a connu des grosses galères mais a considérablement progressé sur ces derniers jours. Il est évident que le talent est là pour le Vénézuélien et que sa marge de progression est immense.

L’autre gros sujet de ce début de saison, a été la 3eme base. Escobar est, depuis les premiers matchs, en énorme difficulté affichant des stats indigentes (.607 en OPS) tandis que le prospect Brett Baty explosait les compteurs du côté de Syracuse en triple A. Billy Eppler ne pouvait pas faire autrement que de rappeler le jeune texan pour être associé en platoon, laissant une chance au Vénézuélien de rentrer dans sa saison.

Hélas pour lui, à l’heure d’aujourd’hui, Baty est devenu titulaire indiscutable affichant des stats monstrueuses pour un rookie (.311 en AVG, .856 en OPS) et laisse planer la menace du DFA pour Escobar.

Autre satisfaction, les stats de Francisco Lindor et Alonso, qui ont été très clutch durant ce début de saison (24 RBI pour notre shortstop, 28 pour notre 1B avec notamment 11 home runs). Nimmo et McNeil répondent présent aussi après être progressivement rentrés dans leur saison avec à ce jour des stats dignes de leur statut (.398 OBP pour notre champ centre et .408 pour notre 2B).

La grosse interrogation du lineup est autour de Starling Marte en champ droit dont les statistiques au bâton sont au même niveau que sa défense, c’est à dire très quelconque. Il est évident qu’on demande plus à notre double all-star et double gold glove, qui à 34 ans semble potentiellement dans le creux de la vague, ce qui pénalise fortement l’équipe.

Le bilan

Niveau victoire, les Mets se situent légèrement au-dessus de 50% (à l’heure où ces lignes sont écrites : 16 victoires pour 15 défaites) ce qui est pour un début de saison n’est pas catastrophique surtout après un long road-trip californien qui s’est très bien passé. Cependant, l’équipe a du mal à enchainer et perd des matchs bêtement face à des équipes réputées plus faibles et il ne faut pas oublier que Steve Cohen a dépensé plus que de raison à l’intersaison, il est donc inconcevable que le nombre de victoires soit aussi moyen.  De plus, les Braves, le principal rival de la divison semble largement au-dessus et a déjà un rythme de croisière (1er de la division avec 21 victoires).

La clé d’une suite de saison plus en accord avec le statut de l’équipe se situera au niveau de la réaction de la rotation, d’un bullpen plus solide et enfin d’une attaque plus puissante et encore plus clutch. Si l’inquiétude reste de mise côté pitching (Scherzer vient de se trouer contre les Tigers pour son retour) l’honneur de la franchise du Queens devra irrémédiablement se reposer sur les battes.

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