Philadelphia Flyers : La fin d’une ère
Comme chaque jour, TFA revient sur la saison d’une des équipes de la NHL. Focus aujourd’hui sur les Flyers de Philadelphie.
Franchise en perdition
Les Flyers de Philadelphie ont réalisé l’une des saisons les plus décevantes de l’année d’un point de vue collectif. Très peu de séries de victoires et pas d’espoirs de playoffs. Un bilan dur pour une équipe pourtant très prometteuse sur le papier. L’équipe de Pennsylvanie n’a gagné que 25 matchs lors de l’exercice 2021-2022. 8 victoires pour le premier coach, Alain Vigneault, remercié après 22 matchs. 17 victoires pour Mike Yeo, ancien adjoint du premier.
La satisfaction : Oskar Lindblom
Il est très dur de trouver une satisfaction dans cette saison terne a Philly. La seule petite bonne nouvelle c’est la bonne forme d’Oskar Lindblom. L’ailier suédois a vu ses premières années en carrière hachées par une bataille contre le cancer des os. Lindblom est donc revenu la saison passée et a réalisé un exercice plutôt réussi cette année sur les trios 2 et 3 des oranges.
Drafté au 5e tour en 2014, il a inscrit cette saison 26 points en 76 matchs avec une implication physique impeccable. Son énergie au pressing sera précieuse pour l’équipe dans les prochaines années.
La surprise : Lancement d’une reconstruction
Les grands Flyers des années 2010 se sont basés sur un groupe de joueurs assez restreints et ils ne sont plus dans le roster actuel. Cet été déjà, Shayne Gostisbehere a rejoint l’Arizona, le défenseur offensif jouait à Philly depuis 2014. Il a été associé à un second choix de draft. Le prix à payer pour les Yotes dans ce trade ? Les fameuses « future considérations » donc rien en soit, ni choix ni joueur.
C’est ensuite le tchèque Jakob Voracek qui s’en est allé. Le passeur fou a rejoint le jeune groupe des Blue Jackets de Columbus contre Kenny Atkinson. Il quitte les oranges après 727 matchs joués pour 604 points entre 2012 et 2021.
Le plus gros coup dur, le clou dans le coeur des fans de la franchise, c’est le départ du capitaine iconique de la franchise au XXIe siècle, Claude Giroux. L’attaquant a joué 15 saisons dans la ville de l’amour fraternel dont 10 avec le « C » sur le maillot. Pour les Flyers, il est le joueur avec le deuxième total de match jouées (1000 matchs) ainsi que le deuxième meilleur pointeur de leur histoire derrière Bobby Clarke. Nul doute que son maillot sera retiré au Wells Fargo Center mais Giroux a tourné la page cette saison.
Il a rejoint les Panthers de Floride pour tenter de chercher une coupe Stanley, qu’il n’a jamais soulevé. Malheureusement éliminé par Tampa au second tour, il pourrait revenir en Ontario avec les Sens d’Ottawa, proche de ses racines.
La déception : Les joueurs prometteurs
Plusieurs joueurs concentrent les espoirs des fans de Philly. En attaque, en défense et au poste de gardien, il y a des jeunes joueurs talentueux. Pourtant, aucun d’entre eux n’a vraiment fait la différence cette année.
Carter Hart, par exemple, a encore une fois été loin des attentes de ses supporters. Le gardien, supposée future star de la NHL, a encore été bien décevant avec plus de 3 buts encaissés par match et 90.5% d’arrêts. A 23 ans, il arrive dans un stade critique de sa carrière et pourrait être devancé si un profil plus expérimenté faisait ses preuves.
En attaque, Joel Farabee a réalisé une saison décevante avec 34 points marqués en 63 matchs. L’ailier était plutôt attendu comme progression et non comme régression. Pareil pour Travis Koneckny, esseulé en attaque, qui a finit meilleur pointeur de l’équipe avec 16 buts et 36 passes. Le tchèque a tout de même marqué moins de points que lors de sa troisième saison en NHL.
Ivan Provorov, 17e au trophée de meilleur défenseur de l’année en 2020, a réalisé à 25 ans sa pire saison statistique en termes de +/-. Avec -20, le russe a montré peu d’agressivité défensive et a toujours besoin d’un joueur moins offensif pour compléter son duo. L’apport de Rasmus Ristolainen n’a pas fonctionné.
L’été à venir : draft & FA
Chuck Fletcher, GM de la franchise depuis 2018 a un énorme chantier à gérer avec son board cet été. Pour la draft d’abord, il va pouvoir sélectionner avec le choix numéro 5. L’apport d’un défenseur robuste comme David Jiricek serait plus que bienvenue.
Pour ce qui est des contrats, peu de joueurs sont agents libres chez les oranges. On pourrait donc voir un bon nombre de trades émerger de la franchise pennsylvanienne pour dégager de l’espace salarial pour pouvoir signer des joueurs prometteurs ou obtenir plus de choix à la draft.
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