NFL : Les défaites à l’origine de violences conjugales
Plusieurs recherches démontrent que lorsqu’une équipe perd, les violences conjugales augmentent.
Nous sommes tous heureux que malgré la pandémie, la saison 2020 ait pu débuter comme prévu. C’est toujours très agréable de s’asseoir et de regarder les rencontres.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il existe des études qui relient les résultats au taux de violences conjugales.
Le Quarterly Journal of Economics d’Oxford a recensé les rapports de police sur ces violences durant la saison NFL et hors saison. Ils ont pu constater que lorsque l’équipe à domicile et favorite perd finalement, il y a 10 % d’augmentation des faits. Cet accroissement est très significatif dans les instants qui suivent la fin du match voire dans un temps un peu plus long si la rencontre est considérée très importante (playoffs et rivalités).
Etant donné que les fans réguliers de NFL ne sont pas majoritaires dans la population, la recrudescence des violences conjugales est particulièrement saisissante.
D’autres études dans le monde montrent le même phénomène. Au Royaume Uni, on note une augmentation de 38 % quand l’équipe nationale de « soccer » perd. Au Canada, il s’agit d’une hausse de 15 % juste quand une équipe joue.
Il existe plusieurs explications à ce phénomène. Ces rencontres favorisent les échanges familiaux plus partisans, la consommation d’alcool, les attentes inassouvies et le stress. Ce sont tous des facteurs de violences conjugales.
Dans les derniers mois, suite au confinement, les violences ont pris une nouvelle ampleur. Elles ne sont pas forcément plus nombreuses mais plus graves.
Par conséquent, la nouvelle saison pourrait être un catalyseur particulièrement durant les surprises et les matches entre rivaux. Les nouvelles données seront surveillées de près.
La NFL, qui s’engage dans des grandes campagnes contre le racisme, pourrait aussi se pencher sur ce problème très rapidement.
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