Forces et faiblesses des équipes NBA : La Division SouthWest

par 24 minutes de lecture
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La saison NBA fait son grand retour après une interruption causée par le coronavirus et une fin au sein de la bulle d’Orlando. A l’aube du retour sur les parquets des athlètes de la planète basket, nous proposons une mise en revue des forces en présence. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la division SouthWest.

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Dallas Mavericks

Bilan de la saison 2019-2020 : 43 victoires et 32 défaites, 7ème de la conférence Ouest

Le contrat est rempli et l’avenir promet d’être radieux. Septième de la très relevée conférence Ouest après avoir occupé la cinquième place durant plusieurs mois, éliminés 4 à 2 en playoffs face aux Los Angeles Clippers, les Dallas Mavericks sortent d’une saison pleine et aboutie. Après avoir répondu haut la main aux attentes placées en elle, la franchise texane peut rêver encore plus grand dès cette année tant son franchise player Luka Doncic est impressionnant.

Les forces

Luka Doncic

On ne présente même plus le phénomène slovène qui, a seulement 21 ans, entre à chaque saison un peu plus dans l’histoire de la NBA. Prenons simplement ses statistiques en playoffs et on sait déjà à quel niveau de joueur on a sous les yeux : 31 points, 9,8 rebonds, 8,6 passes décisives en moyenne par match et un pourcentage de 36,5% aux shoots longue distance. Tout simplement vertigineux. Il a déjà largement dépassé les attentes, et est l’un des joueurs offensifs les plus polyvalents de la ligue. Son impact a d’ailleurs fait de Dallas l’attaque la plus efficace de la ligue en 2020.

L’ascension de Luka Doncic a été une grande histoire pour les Mavericks. Non seulement le meneur s’est transformé en l’un des meilleurs joueurs de la NBA presque du jour au lendemain, mais il a également remis avec succès à Dallas un joueur générationnel tout comme un Dirk Nowitzki après avoir quitté la ligue. Et comme Luka Doncic est encore jeune, toutes les ambitions sont permises pour la franchise texane.

Kristaps Porzingis

Sur le papier, les Mavericks possèdent une attaque dangereuse et explosive, mais Luka Doncic ne peut pas tout faire tout seul, et les Texans ont besoin de s’améliorer défensivement. C’est là qu’intervient le lieutenant en chef de Luka Doncic : Kristaps Porzingis. Opéré du ménisque du genou droit il y a quelques semaines, le pivot de 25 ans devrait manquer les premiers matchs de la saison.

Cependant, même si l’on ignore encore la date exacte de son retour, le Letton devrait avoir un impact immédiat sur le rendement de son équipe. Kristaps Porzingis sort d’une saison plus qu’encourageante et son entente avec le meneur slovène est déjà excellente. Avec 20,4 points, 9,5 rebonds et 2 contres en moyenne sous le maillot des Mavs, le joueur surnommé « The Unicorn » sera, à n’en pas douté, un élément essentiel à la progression de Dallas cette saison.

Les faiblesses

Le manque de profondeur

Il serait assez simple de souligner que Kristaps Porzingis est fragile et souvent blessé, et par conséquent qu’il n’est peut-être pas tout à fait la deuxième étoile dont Dallas a besoin. Malgré cela, il reste jeune et il faut lui laisser encore du temps. Le vrai problème pour les Mavericks peut rapidement se révéler être leur profondeur. L’effectif semble être bon pour commencer la saison, mais attention aux blessures qui pourraient être préjudiciables. Les départs de Michael Kidd-Gilchrist et surtout de J.J. Barea affaiblissent les rotations. Quant à Dwight Powell, victime d’une rupture du tendon d’Achille en janvier, cela soulève automatiquement quelque questions sur son niveau de jeu immédiat.

Si Dallas possèdent malgré tout pléthore de tireurs autour de Luka Doncic et Kristaps Porzingis, attention toutefois si cette profondeur commence à s’éroder sans ajustements appropriés, car cela pourrait rapidement devenir un problème.

Le départ de Stephen Silas

Depuis deux ans maintenant il était l’assistant de Rick Carlisle en charge de l’attaque des Mavericks. Dans une équipe de Dallas possédant l’une des toutes meilleures attaques de la NBA, le départ de Stephen Silas du côté des Rockets de Houston pour succéder à Mike D’Antoni pose question. Les Mavs voient l’une de leur pièce maitresse du banc rejoindre un concurrent direct de leur propre division, mais en plus ils doivent également réfléchir à la façon de le remplacer. Un départ salué par le fabuleux meneur Luka Doncic en forme d’hommage :

Très apprécié des joueurs, Stephen Silas va être difficile à remplacer. Pour cela Dallas doit dans un premier temps garder la même dynamique, mais ils vont rapidement devoir trouver un remplaçant aussi brillant offensivement capable de travailler avec Luka Doncic, entre autres.

Doncic est un étudiant du jeu, et avec quelqu’un comme lui en tête, le reste des Mavs sont entre de bonnes mains. Mais dans la conférence Ouest ultra compétitive, Dallas ne peut pas se permettre de tourner rassis va en 2021.

Projections pour la saison à venir

Les Mavericks sont déjà dans une bonne situation et l’équipe montre un visage des plus séduisants. Avec une superstar montante en la personne de Luka Doncic et une deuxième étoile viable (quand elle est épargnée par les pépins physiques) avec Krsitaps Porzingis, Dallas peut ambitionner les plus hautes places à l’Ouest. La question, bien sûr, est de savoir à quelle vitesse et jusqu’où ils peuvent gravir les échelons de cette conférence. Mais cette équipe possède en ses rangs d’ores et déjà quelque chose de spécial, capable de faire naitre à lui tout seul les espoirs les plus fous.

New Orleans Pelicans

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Bilan de la saison 2019-2020 : 30 victoires pour 42 défaites, 13ème de la conférence Ouest

Suite à une précédente saison en demi-teinte ayant vu le phénomène Zion Williamson fouler les parquets pour la première fois, les Pélicans de la Nouvelle-Orléans sont déjà très attendus. Grâce à un recrutement intelligent combiné à des nombreux jeunes très talentueux, NOLA va devoir répondre présent et, dans ce contexte, une qualification pour les playoffs est obligatoire.

Les forces

Zion Williamson

Suite à une opération au genou, le très attendu choix numéro un de la dernière draft NBA Zion Williamson n’a pu jouer que 24 matchs cette saison. Suffisant néanmoins pour montrer l’étendu de ses talents et son énorme potentiel. Avec en moyenne 22,5 points et 6,2 rebonds par match, l’ailier fort est prêt à répondre aux (très hautes) attentes placées en lui. S’il évite les blessures, Zion Williamson va enfin pouvoir enchaîner les matchs pour le plus grand bien de sa franchise.

Ses premières apparitions ont suffit à nous prouver a quel point le joueur est inarrêtable, il a tout dans ses bagages : la vitesse, la force, le post-up et parfois même le tir longue distance. Ne lui reste plus qu’à créer des automatismes avec ses coéquipiers. On surveillera particulièrement son entente avec Steven Adams dans la peinture. Si ces genoux fragiles le laissent tranquille, alors le natif de Caroline du Nord pourrait avoir un impact incroyable sur toute la franchise mais également sur toute la ligue.

Brandon Ingram

Devenu All-Star mais aussi élu MIP (meilleure progression de l’année) cette saison, l’ailier de 23 ans à clairement changé de dimension. Et en lui offrant un contrat maximum de 158 millions sur 5 ans, les Pelicans ont fait un choix fort pour l’avenir et Brandon Ingram en est un élément majeur. Un potentiel énorme donc qui va devoir cette année s’adapter et apprendre a jouer avec Zion Williamson. Une entente qui fait déjà saliver tous les fans de NOLA. Après une saison a 23,8 points de moyenne pour 6,1 rebonds, nul doute que leur future association s’annonce redoutable.

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Des renforts de qualité

La franchise a répondu aux attentes du nouveau coach Stan Van Gundy en allant chercher deux vétérans de la ligue pour encadrer ses jeunes joueurs : Steven Adams en provenance d’OKC sous les panneaux et Eric Bledsoe à la mène.

« Steven est vraiment costaud. Je pensais que j’étais fort, mais le voir de près dans la même équipe maintenant, c’est fou. Steven est vraiment fort et c’est un grand basketteur » à déclaré Zion Williamson à propos de Steven Adams

En associant Steven Adams et la pépite Zion Williamson, NOLA possède à présent l’un des duos les plus physiques et puissants à l’intérieur. Quant à Eric Bledsoe, son ajout en qualité de combo guard et d’excellent défenseur est également un gros plus. Avec l’apport de ses deux très bons défenseurs, la présence de shooters longue distance tel que JJ Redick mais aussi de joueurs de devoirs autour, la franchise de Louisiane possède un effectif de très grande qualité.

Les faiblesses

La perte de Jrue Holiday

Les Pelicans ont laissé partir Jrue Holiday chez les Milwaukee Bucks afin de récupérer Eric Bledoe et George Hill. Un choix forcément difficile qui pourrait avoir un impact direct à NOLA après sept longues années d’ententes. Car en plus d’être l’un des meilleurs two-way player sur la ligne arrière, Jrue Holiday était aussi et surtout un pilier du vestiaire.

Le joueur passé par UCLA était en quelque sorte l’âme de cette équipe. Excellent défenseur, et avec une moyenne impressionnante de 19 points, 4,4 rebonds et 6,7 passes décisives sur l’ensemble de l’exercice 2019/2020 le départ du meneur de 30 ans devrait évidement laisser des traces. Et tant que NOLA ne trouve pas un joueur capable d’endosser ce rôle de joueur multitâches lors des moments clés, alors son absence se fera sentir.

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Une jeune équipe encore en construction

Un problème récurrent rencontré par de nombreuses franchises. Car avec le trade d’ Anthony Davis aux Lakers en échange d’une foule de jeunes joueurs à fort potentiels, les New Orleans Pelicans ont fait le choix de miser sur l’avenir à long terme. Car même si sur le papier ce mélange entre joueurs expérimentés et jeunes joueurs est très prometteur, encore faut-il leur laisser le temps de construire progressivement des automatismes et des ententes.

« En termes de stratégie et d’alchimie collective, il faudra me reposer la question la semaine prochaine et je pourrais mieux vous répondre. À ce stade, je ne sais pas même pas si je serai titulaire. Je n’ai eu aucune assurance en ce sens et je ne veux pas trop m’avancer. Je reste prêt à faire tout ce dont l’équipe aura besoin. »

Et à entendre Steven Adams, difficile de savoir combien de temps cela va prendre. Sauf que les playoffs apparaissent aujourd’hui comme une étape obligatoire pour une franchise qui n’y a pas participé depuis 2018. Un dilemme auquel va devoir répondre l’entraîneur Stan Van Gundy au plus vite.

Projections pour la saison à venir

Il n’est pas impossible pour les Pelicans de se qualifier pour les playoffs dès cette saison avec le duo Zion WilliamsonBrandon Ingram à leur tête. Mais la conférence Ouest est plus difficile qu’elle ne l’a jamais été et pas moins de 12 équipes peuvent prétendre à une place en playoffs. Dans ce contexte particulier et au sein d’une franchise aux ambitions élevées, beaucoup de choses seront demandées à Zion Williamson par Stan Van Gundy qui découvrira de quoi son joueur vedette est vraiment capable. Et nous aussi par la même occasion.

Memphis Grizzlies

Bilan saison 2019-2020 : 34 victoires pour 39 défaites, 9ème de la conférence Ouest.

En finissant neuvième de la conférence Ouest, les Memphis Grizzlies n’ont pas joué les playoffs cette année mais l’équipe ne cesse de progresser. Transformé depuis l’arrivée de Ja Morant et proposant un jeu séduisant porté principalement sur l’attaque, la franchise a déjà posé les premières pierres d’un avenir qui s’annonce radieux.

Les points forts

Ja Morant

Le rookie de l’année a été l’une des grandes sensations de la saison régulière. Natif de Caroline du Sud, le meneur star sort d’un premier exercice remarqué et remarquable, avec des statistiques parfaites pour ses grands débuts dans la ligue : 17,8 points, 7,3 passes décisives et 3,9 rebonds en moyenne par match. Ja Morant nous régale grâce à un jeu spectaculaire à chacune de ses sorties. Il s’impose naturellement comme le joueur clé de l’avenir pour Memphis. Et même si l’on attend de sa part des progrès notoires au niveau de la défense mais aussi dans les moments décisifs en fin de match, les Memphis Grizzlies sont entre de bonnes mains avec le jeune meneur de 21 ans comme leader.

La continuité

Là où d’autres franchises ont optés pour le changement, les Grizzlies ont quant à eux préféré la stabilité. L’équipe entraînée par Taylor Jenkins mise donc sur le même groupe de joueurs pour maintenir son élan suite à une saison réussie. Outre Ja Morant, Memphis va pouvoir toujours s’appuyer sur Dillon Brooks qui ne cesse de progresser depuis son entrée en NBA en 2017. Devenu le troisième meilleur marqueur de son équipe avec 15,7 points de moyenne, l’arrière de 24 ans a vu son temps de jeu passé de 18 à 28 minutes cette saison.

A l’intérieur on mise toujours sur le vétéran lituanien Jonas Valenciunas qui reste une valeur sûre. Son expérience sera un atout important. Sans oublier Brandon Clarke qui va enfin pouvoir laisser parler son talent sur une saison entière. Le canadien de 24 ans fût l’un des rookies les plus sous-estimés cette année. S’il continue d’évoluer à ce niveau, le joueur, qui reste une moyenne de 12,1 points et 5,9 rebonds en 22 minutes par match, peut définitivement s’imposer comme un atout important dans cette équipe.

Les points faibles

Les blessures

Pour débuter la saison, les Grizzlies vont malheureusement devoir faire sans deux hommes importants du cinq de départ. En effet le retour de leur intérieur drafté en quatrième position en 2018 Jaren Jackson Jr a été reculé. L’absence du joueur suite à une déchirure d’un ménisque du genou gauche avait déjà été préjudiciable au moment de jouer la qualification aux playoffs. L’intérieur de 21 ans qui est d’une efficacité redoutable prêt du cercle va donc grandement manquer.

Le joueur, qui finit presque en double double à chaque match, reste sur une moyenne de 25,3 points lors de ses trois dernières apparitions. Fraichement débarqué du Heat de Miami, l’ailier de 24 ans Justise Winslow va également louper le début de saison. Son absence, notamment en défense, devrait se ressentir. Touché à la hanche lors d’un entraînement de pré-saison, on ignore aussi quand il sera de nouveau disponible.

https://www.youtube.com/watch?v=uBU3Wp1MTQA

La jeunesse

C’est à la fois un atout mais également un inconvénient. Aussi talentueux soient-ils, les joueurs de Taylor Jenkins vont devoir rester sérieux et disciplinés s’ils veulent réitérer leur belle saison et accrocher les playoffs. Avec un effectif de moins de 25 ans de moyenne, Memphis peut donc s’appuyer sur la saison passée mais devra toujours rechercher un équilibre autour du duo Ja MorantJaren Jackson Jr. Il y aura forcément des moments où tout se déroule parfaitement, mais il y a toujours des obstacles quand il s’agit de développer et gérer un jeune groupe. Pour viser les plus hautes sphères d’une conférence Ouest particulièrement relevée les jeunes vont devoir s’arracher.

Projections pour la saison à venir

Avec les playoffs en ligne de mire, les joueurs de Memphis vont devoir continuer à progresser et ne pas être trop irréguliers s’ils ne veulent pas voir le wagon partir à nouveau sans eux. Mais avec les retours rapides des blessés et un franchise player tel que Ja Morant, il est certain que les Grizzlies ont en tout cas l’avenir devant eux.

Houston Rockets

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Bilan de la saison 2019-2020 : 44 victoires pour 28 défaites, 4ème de conférence Ouest

Balayés par les Lakers (4-1) en finale de conférence, les Rockets vivent une période pour le moins compliquée. Entre les départs consécutifs de l’entraîneur Mike D’Antoni, du manager général Daryl Morey et de Russell Westbrook, la franchise texane ne se présente pas dans sa meilleure période à l’aube d’entamer la nouvelle saison NBA. Ajouté à cela les envies d’ailleurs clamées haut et fort de leur franchise player James Harden, il est difficile de savoir à l’heure actuelle ce que l’on est en droit d’espérer de la franchise de Tilman J. Fertitta.

Les forces

John Wall

Avec l’arrivée de John Wall, les Rockets obtiennent à la fois un meneur cinq fois All-Star, un ancien joueur all-defensive et un ancien guard all-NBA. Il détient également un record de franchise en terme de passes décisives avec 802 sur la saison 2017 chez les Washington Wizards.

Quand il a le ballon, John Wall cherche automatiquement à mettre en place ses coéquipiers en place, est aussi capable de sévir défensivement et devrait donc rapidement trouver sa place au sein de cet effectif. Sur le papier, au vu de ses qualités intrinsèques, sa future association avec James Harden apparaît beaucoup plus cohérente que les précédentes. La véritable interrogation concernant John Wall reste évidement sa capacité à revenir à son meilleur niveau puisqu’il n’a pas joué un match lors des deux dernières années.

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Photo by Cato Cataldo/NBAE via Getty Images

Les Rockets vont avoir besoin du John Wall qui était dans les discussions lors des votes pour le titre de MVP. Le natif de Raleigh en Caroline du Nord, est à la fois un passeur fantastique mais aussi un excellent tireur derrière la l’arc. Statistiquement, il est beaucoup plus proche du meneur classique qui cherche à mettre en place ses coéquipiers. À bien des égards donc, John Wall est un ajustement beaucoup plus naturel pour jouer aux côtés de James Harden que Russell Westbrook ne l’a jamais été. 

Nouveau coach

Qui dit nouveau coach dit nouveau système. L’une des grandes interrogations à laquelle les Rockets vont être confrontés cette saison est de savoir s’ils abandonneront ou non leur style de jeu. Et on peut déjà être optimisme dans les changements que le nouvel entraîneur Stephen Silas va mettre en place puisqu’ à ce stade, il semble que l’ère du « small ball » va officiellement prendre fin à Houston. En tant que membre du personnel des Mavericks de Dallas la saison dernière, il avait aidé l’équipe à avoir l’une des meilleures attaques de la ligue, ce qu’il devrait tenter de reproduire cette année à H-Town. Comme il l’a annoncé jeudi :

« Dans la NBA d’aujourd’hui, vous ne pouvez pas jouer dans un seul sens. Sur le plan offensif, nous voulons être un peu moins prévisibles. Sur le plan défensif, la même chose. Jouer contre des équipes qui ont différentes façons de défendre est difficile. Je veux être cette équipe. Ne pas seulement jouer l’isolation. Défensivement, nous allons devoir aussi nous améliorer. Et cela prendre un peu plus de structure et un peu plus de discipline»

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Les Rockets ont terminé derniers dans leur utilisation du pick and roll la saison dernière. Pour combler ce manque depuis le départ de Clint Capela, le directeur général Rafael Stone a fait de son mieux pour renforcer le front-court et est allé chercher l’ étoile montante des Pistons Christian Wood et le pivot All-Star DeMarcus Cousins, qui était déjà coéquipier de John Wall à l’Université du Kentucky. Des changements offensifs nécessaires pour diversifier le jeu des Rockets. Avec l’arrivée de Stephen Silas Houston peut donc espérer retrouver une attaque inarrêtable dès cette saison.

Les faiblesses

Gérer le cas James Harden au plus vite

Que l’on aime ou pas le joueur, force est d’admettre que James Harden est un scoreur hors pair. Là n’est pas la question, seulement ce n’est un mystère pour quiconque que l’arrière All-Star veut partir de Houston. Et dans ce contexte, c’est forcément très difficile pour le nouvel entraîneur Stephen Silas et le nouveau front office de pouvoir travailler sereinement. À l’approche du camp d’entraînement, James Harden avait par exemple raté la première séance de l’équipe ainsi qu’une pratique individuelle, préférant célébrer l’anniversaire du rappeur Lil Baby à Atlanta.

Et bien qu’il ait joué cette nuit sous les couleurs des Rockets (victoire 112-98 face aux Spurs), Houston ne peut pas totalement ignorer tout ce qui s’est passé ces derniers semaines. En déclarant haut et fort ses envies de départ il envoie aussi un mauvais message à ses coéquipiers, et à John Wall particulièrement. Il faut donc trouver une issue rapidement à ce mauvais feuilleton aussi bien pour la franchise que pour leur superstar.

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Absence de direction de la franchise

A force de constamment changer, on a du mal à suivre la franchise texane. Il n’y a pas si longtemps, les Rockets avaient remporté 65 victoires en saison régulière et avaient même poussé la dynastie des Golden State Warriors à sept matchs lors de la finale de la Conférence Ouest. À partir de ce moment là, et ce malgré tous les choix forts faits pour accéder aux finales NBA, ils ont vu une baisse constante de leur production sur les parquets. Ils ont remporté 53 matchs en 2018-2019, puis 44 matchs en 2019-2020.

Les Rockets ont été évincés en séries éliminatoires par le futur champion de la Conférence Ouest chacune des trois dernières saisons et par l’éventuel champion NBA trois des cinq dernières saisons ! Des résultats plus que corrects mais dans une conférence toujours extrêmement relevée, un minimum de stabilité et de continuité leur ferait certainement le plus grand bien.

Projections pour la saison à venir

Tant que le dossier James Harden ne sera pas clos, il est difficile de savoir dans quel état d’esprit la franchise texane va aborder ce début de saison. Mais l’apport du nouveau coach Stephen Silas devrait avoir un impact instantané sur l’attaque et la variété du jeu proposé cette année par les Rockets. Combiné à un roster où la quantité de talents individuels ne manquent pas, Houston doit pouvoir commencer sa mue tout en restant dans la partie haute de la conférence Ouest.

San Antonio Spurs

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Bilan de la saison 2019-2020 : 32 victoires pour 39 défaites, 11ème de la conférence Ouest

Les Spurs sortent d’une saison très compliquée. Onzième de la conférence Ouest avec un bilan négatif, San Antonio n’a pas participé aux playoffs pour la première fois depuis la saison 1996 /1997. Un exercice a oublier donc pour l’équipe entraînée par Gregg Popovich, qui va devoir à la fois trouver des solutions rapidement mais aussi insuffler quelque chose de nouveau.

Les forces

Dejounte Murray

Sa déchirure du ligament intérieur croisé avait éloigné le meneur de jeu des terrains depuis 2018. Pour son retour sur les parquets, Dejounte Murray sort d’une saison inégale. Après un retour logiquement poussif et plusieurs passages sur le banc, les dernières prestations du natif de Seattle ont été beaucoup plus convaincantes. Avec une moyenne de 12,6 points, 5,6 rebonds et 4,9 passes décisives depuis le All-Star Game, celui qui a toujours su rester patient après ses blessures se présente comme le nouveau visage de San Antonio.

Sa capacité a passer à travers les écrans, son physique long et son agressivité aussi bien offensive que défensive font du meneur de 24 ans le nouveau leader naturel de cette franchise. Pétri de qualités, Dejounte Murray est le joueur majeur autour duquel les Spurs vont pouvoir reconstruire.

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Des jeunes qui s’affirment

Les performances des jeunes dans la bulle d’Orlando poussent clairement à l’optimisme. En plus de Dejounte Murray, Derrick White et Lonnie Walker IV ont également fait étalage de tout leur talent. Des performances à confirmer certes, mais qui laissent présager de belles perspectives d’avenir.

D’autre part, les Spurs ont sélectionné Devin Vassell en 11ème postion de la draft 2020. Ce dernier est un tireur efficace et un bon défenseur, on peut donc logiquement s’attendre à ce qu’il soit déjà influent des deux côtés du terrain. Et bien qu’il soit considéré comme une perspective à long terme, l’apport de Devin Vassell devrait dans tous les cas faire du bien à une équipe vieillissante des Spurs.

Les faiblesses

Des stars vieillissantes

A maintenant 31 ans, l’arrière DeMar DeRozan arrive dans la dernière année de son contrat. Sans contestation le meilleur joueur des Spurs cette saison, il affiche une moyenne de 22,1 points, 5,6 passes décisives, 5,5 rebonds et une interception par match. Avec l’émergence des nouveaux talents, DeMar DeRozan va devoir occuper un nouveau rôle. Certainement plus à distribuer de bons ballons, trouver d’avantage de tirs longue distance tout en gardant un pourcentage élevé à mi-distance, voilà ce que l’on attend de lui. Rester influent tout en aidant les jeunes autour à s’épanouir.

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(AP Photo/Nell Redmond, File)

Quant à LaMarcus Aldridge, de retour de blessure, il va également devoir s’adapter pour trouver sa place dans la nouvelle direction prise par la franchise texane. A déjà 35 ans, on est impatient de voir dans quel état de forme va revenir le pivot. Et même si les deux joueurs semblaient heureux et impliqués à la reprise, on va encore attendre un peu avant de juger comment ils s’adaptent à ce tournant pris par San Antonio.

Trop de blessés et un manque de profondeur

La saison dernière a été marqué par de nombreuses blessures. LaMarcus Aldridge, Quinndary Weatherspoon, Keldon Johnson mais aussi Derrick White, tous ont multiplié les passages à l’infirmerie. Pas évident dans ces càs là de trouver de la stabilité. Les Spurs semblent donc avoir le système et les joueurs pour prendre un seul match à la fois. De plus, l’entraîneur Gregg Popovich pourrait également s’inquiéter du fait que l’équipe n’ait pas vraiment la profondeur nécessaire pour se maintenir sur la distance. Entre les retours de blessure et les nouveaux joueurs qui frappent à la porte, Gregg Popovich va donc devoir trouver le juste équilibre. La clé du renouveau passe par là.

Projections pour la saison à venir

Dans une conférence Ouest ultra compétitive, les Spurs ne semblent aujourd’hui pas les mieux armés pour accrocher les playoffs cette saison, même si l’on sait que les Texans ne sont jamais bien loin à la fin. Mais l’essentiel est ailleurs. Avec tous ces jeunes talents dans le roster, il apparaît plus logique de (re)construire et de les développer afin qu’ils trouvent tous leur rôle dans ce système. Et revenir en étant une équipe plus forte, plus tard dans la ligue.

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