Le mock draft NBA de la rédac’ The Free Agent

par 16 minutes de lecture
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Dans une semaine tout pile, la grande messe de la draft aura lieu dans les locaux d’ESPN avec le seul Adam Silver. La traditionnelle poignée de main entre les joueurs et le commissaire de la NBA n’aura donc pas lieu.

La rédaction de The Free Agent, vous propose un traditionnel mock draft pour les 10 premiers choix de la prochaine draft du 18 novembre.

1. Minnesota Timberwolves : Anthony Edwards (SG, Georgia)

Anthony Edwards. Associated Press

Jamais, dans les deux dernières décennies, une draft NBA a été aussi indécise, du moins selon les experts en la matière. De ce fait, Minnesota fait face à un sacré casse-tête. Posons d’abord les bases. La saison dernière, l’efficacité au tir à 3 points des Wolves était de 33.6%, soit la 28e équipe la moins habile de la Ligue dans ce domaine. Il faut donc régler la mire en allant chercher un prospect adroit permettant à ces chiffres d’aller vers le haut.

Le prospect des Wolves se doit d’être adroit offensivement, solide défensivement et il doit trouver sa place aux côtés de D’Angelo Russell et Karl-Anthony Towns.

Isaac Okoro serait un très bon fit dans le système des Wolves, tout en aidant en défense puisqu’il possède de très bonnes aptitudes de ce côté du terrain. C’est offensivement que c’est compliqué. Il est le joueur du projected top 20 qui a la moins bonne moyenne de points / 40 minutes, ce serait donc assez dingue de le voir sortir premier de cette draft. L’idée de trade down pour récupérer un pick hors du top 5 serait donc plus judicieuse, mais pas forcément la meilleure.

LaMelo Ball a lui aussi ses inconvénients. Assez peu adroit à 3 points, il possède des pourcentages assez bas dans ce domaine. Il évolue également au même poste que D’Lo, ce qui le rend incompatible avec le système mis en place par Minnesota. Du moins, ce n’est pas le prospect qui l’est le plus.

Anthony Edwards semble être le choix le plus cohérent, et ce sur tous les aspects. Il évolue au poste 2, a un très bon shoot et un gabarit relativement imposant pour un guard. Très athlétique, il peut apporter en défense grâce à son physique et sa force. Il entre parfaitement dans la rotation et complète le trio KAT – D’Lo à merveille. Seul bémol, sa concentration. Il est encore jeune, certes, mais il peut parfois agacer tant il peut à tout moment cesser de se donner à 100%. Au final, Edwards est un jeune joueur avec un potentiel assez dingue, il lui faudra simplement trouver l’environnement qui l’aidera à pleinement s’épanouir.

2. Golden State Warriors : James Wiseman (C, Memphis)

James Wiseman. Justin Ford 

Les Warriors abordent cette saison 2020-2021 plutôt tranquillement. Ils pourront compter sur le retour de Stephen Curry et Klay Thompson, en plus d’avoir l’opportunité de draft en deuxième position cette année. Marquese Chriss étant le seul pivot de métier de ce jeune roster, le choix est donc vite fait : recruter grand. D’autant plus que cette présente draft n’en manque pas, et qu’il faut penser à bien entourer un Draymond Green en déclin.

Beaucoup d’offres, mais une demande attire forcément notre attention : James Wiseman. Le rookie athlétique de Memphis trouverait facilement ses marques du côté de la Bay Area. Son profil est en adéquation avec les besoins de la franchise, en plus d’apporter une certaine hype aux Warriors. Imaginez l’équipe des Splash Bros, il y a encore deux ans au sommet de la Ligue, attirant l’un des plus grand talent de sa génération. Ça ferait cliquer, c’est certain.

Wiseman apporte de nombreuses garanties, notamment dû à sa présence sous le panier. Excellent au rebond, il profite de son envergure pour dominer son adversaire. Grand gabarit, mais également capable d’exploser à tout moment et traverser le terrain comme un fou furieux. Il a une mentalité irréprochable hors du terrain, ce qui fait de lui un véritable compétiteur dans l’âme. Le potentiel est là, mais attention tout de même.

Il a de grosses lacunes sur son placement, notamment en défense où il a souvent l’air perdu face à des situations basiques de pick-and-roll. Et puis, il n’a joué que 3 matchs la saison dernière, avant qu’il ne soit plus éligible de jouer suite à des problèmes administratifs. 20 points, 11 rebonds et 3 blocks de moyenne sur l’ensemble de ces rencontres, il a tout de même fait forte impression.

Bref, un pari sur l’avenir donc, mais un avenir sans doute brillant si James Wiseman arrive à développer son talent à San Francisco.

3. Charlotte Hornets : Deni Avdija (SF/PF, Maccabi Tel Aviv)

Deni Avdija. AP Photo/Antonio Calanni

Les Hornets ont besoin d’un joueur polyvalent pour leur frontcourt. Un joueur capable de rentrer des paniers en plus d’aider ses coéquipiers en défense. La saison passée, les Hornets ont été la seconde équipe la moins prolifique aux tirs à 2 points. Sachant que derrière eux se trouvaient les Rockets, qui ont totalement assumé de jouer small ball en ne misant que sur les tirs à 3 points, on peut même affirmer que Charlotte était la pire équipe de la Ligue dans ce domaine. Défensivement, ce fut également compliqué. Dans les stats avancées, les coéquipiers de Devonte Graham se trouvent souvent au bas du classement.

Charlotte complétera donc le podium de cette draft. Les experts misent évidemment sur LaMelo Ball, mais il n’est pas certain qu’il soit un très bon fit pour cette franchise. Deni Avdija, cependant, coche toutes les cases, ou presque. Ailier, il pourra rentrer dans la rotation avec Bridges et Washington. Il possède une très bonne vision du jeu, ainsi qu’un excellent sens du placement des deux côtés du terrain, ce qui lui permet d »aisément faire marquer ses coéquipiers. Défensivement, il compense son manque de qualités athlétiques en utilisant son intelligence de jeu pour effectuer les rotations dans le bon timing.

S’il arrive à parfaire son jeu, notamment au tir, au free throw et en vitesse de transition, Deni Avdija sera une véritable menace sur le front de l’attaque comme en défense.

4. Chicago Bulls : LaMelo Ball (PG, Hawks)

LaMelo Ball. Getty Images

Oui, il existe un monde dans lequel LaMelo Ball ne sera pas sur le podium de cette draft. Ce monde, c’est celui de TFA, et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il ne rentre pas forcément dans les plans de jeu des équipes citées précédemment. Ensuite, nous avons que très peu de garanties sur certains aspects de son jeu, notamment en ce qui concerne ses % au tir. Et puis, la position à laquelle un joueur est drafté ne reflète en aucun cas son futur potentiel, soyons sérieux. Bref, place aux Bulls.

Chicago pourrait donc se retrouver une nouvelle fois à choisir un joueur au poste 1, après avoir drafté Coby White l’année dernière. Cependant, avec les changements internes survenus cet été et le fait que de certains joueurs à ce poste seront free agent d’ici quelques jours, la profondeur sera impacté. D’autant plus que le nouveau front office verrait White comme un scoring guard plutôt que le starting point guard qu’il était la saison passée, de quoi libérer la place à LaMelo Ball.

Alors oui, les Bulls ont du mal aux rebonds, classés parmi les moins bonnes équipes de la Ligue dans ce domaine. Un élément fort pour renforcer le frontcourt serait un bon choix, mais de là à se passer de LaMelo Ball, pas sûr. Et puis, il a prouvé qu’il était capable de prendre des rebonds, une moyenne plutôt haute pour un joueur à ce poste. De plus, Ball peut compenser son manque de défense en utilisant son grand gabarit (6″7, soit plus de 2 mètres pour un guard, c’est excellent). Il sera entouré de nombreux joueurs adroits au tir, au sein d’une franchise historiquement reconnue. Il prend encore souvent les mauvaises décisions en phase de transition, mais ce sont des choses qu’il pourra régler une fois bien entouré.

5. Cleveland Cavaliers : Obi Toppin (PF/C, Dayton)

Obi Toppin. Erik Schelkun

Les Cavs ont du soucis à se faire en ce qui concerne leur frontcourt. Drummond entre dans la dernière année de son contrat, tandis que le futur de Love au sein de la franchise est très incertain. De plus, Cleveland a été parmi les équipes les moins bonnes défensivement lors du dernier exercice. Mélangez le tout et vous obtiendrez une sauce plutôt amère. Donc oui, drafter Obi Toppin en 5e position serait un véritable steal des Cavaliers.

Certes, il prendrait place au sein d’un effectif assez garni à son poste. Cependant, cela offrirait une excellente alternative aux Cavs de se débarrasser de certains contrats, tout en rajeunissant leur frontcourt. Et puis, Toppin est un joueur extrêmement talentueux, cela ne ferait donc aucun mal à la franchise. Talentueux, mais surtout polyvalent. Son adresse à 3 points – 39% pour 82 tentatives – permet de créer de l’espace pour ses coéquipiers. Il est également capable de bien faire jouer les autres grâce à sa créativité, sa vista. Néanmoins, il possède un centre de gravité assez haut, ce qui ne lui permet pas de se déplacer très rapidement latéralement.

Encore une fois, il est jeune et il suffit qu’il soit bien entouré pour qu’il règle certains de ses défauts. Mais compte tenu de la situation des Cavs et des talents présents sur cette draft, Obi Toppin apparaît comme étant un choix cohérent et une très bonne pioche pour le futur.

6. Atlanta Hawks : Tyrese Haliburton (PG, Iowa State Cyclones)

Difficile de situer réellement le meneur de jeu de 20 ans au physique atypique (196 cm / 79 Kg) tant il a été l’un des grands sujets de discorde de cet été, certains l’imaginant déjà tout en haut tandis qu’à l’inverse d’autres ne croient que très peu en lui.

Sa principale qualité est sans conteste le pick-and-roll, domaine dans lequel il excelle et dont il ne se privait pas pour offrir de véritables cadeaux à ses partenaires en NCAA. Véritable chef d’orchestre pour les Cyclones durant sa deuxième saison, il possède également une très bonne vision du jeu qui lui permet de trouver facilement ses coéquipiers démarqués dans les coins, il ne force pas et arrive a lire le jeu de l’adversaire. Il a également été très solide et régulier sur le catch-and-shoot sur les deux dernières saisons avec 42% de réussite sur 240 tentatives. Rajouté a cela que Tyrese Haliburton était à l’origine d’un tiers des passes décisives (34%) de son équipe sur la saison, que celui-ci ne perd que très peu de ballons et vous obtenez déjà un créateur prêt pour la NBA.

Sa mécanique de shoot très étrange ne l’aide vraiment pas, plus particulièrement en sortie de dribble où l’on voit bien que le natif du Wisconsin n’est pas à l’aise, raison pour laquelle il opte le plus souvent pour du catch-and-shoot. L’autre point important à travailler est sa capacité à se créer des espaces qui lui fait aujourd’hui clairement défaut. Enfin, malgré son envergure, Tyrese Haliburton va devoir travailler défensivement et physiquement parce qu’une fois en NBA il risque d’avoir du mal sur les écrans

7. Detroit Pistons : Isaac Okoro (SF/, Auburn Tigers)

Pièce défensive essentielle pour son équipe des Tigers d’Auburn en NCAA cette saison, l’ailier de 19 ans possède une véritable polyvalence particulièrement recherchée ces derniers temps dans la ligue, de là a devenir le role player idéal ?

AP Photo/Michael Woods

Un physique déjà très impressionnant (198 cm / 102 kg) que le jeune ailier de 19 ans exploite à merveille en défense, faisant de lui un athlète à la fois solide et dynamique. A son arrivé en NCAA le prospect s’est aussitôt renforcé en gagnant près de 11 kg de masse musculaire sur la saison lui permettant aujourd’hui d’avoir un corps déjà adapté a la NBA. Le fait d’avoir évolué a quatre postes différents chez les Tigers font de lui un joueur plus complet doté une forte capacité d’adaptation, un QI basket très prometteur et beaucoup d’explosivité.

Assez fiable sur le pick-and-roll, son rendement offensif reste malgré tout problématique puisqu’il lui arrive d’avoir quelques fulgurances mais ce n’est, pour le moment, clairement pas son point fort. Il va devoir s’améliorer sur les tirs puisqu’il fait encore preuve de trop d’irrégularités et d’incohérences. Il sort d’un très triste 28,6% à trois points et 67% aux lancers-francs sur la saison. S’il veut s’imposer dans la ligue en tant que role player et prendre une autre dimension il va devoir être plus régulier dans ce domaine et augmenter son efficacité extérieure.

8. New-York Knicks : Killian Hayes (PG, ULM – Allemagne)

Partir jouer à ULM en Allemagne après avoir été formé à Cholet a tout du pari gagnant pour le meneur de jeu français (198cm / 98kg) qui peut aborder la draft sereinement avec déjà dans ses bagages un palmarès impressionnant et une expérience à l’étranger, à tout juste 19 ans.

Parlant déjà la langue puisqu’il est né en Floride, Killian Hayes possède de nombreux atouts : il est l’un des meilleurs pour driver près du panier et ce, en grande partie grâce à une excellente qualité de dribbles. Ultra créatif, le meneur représente une menace continue pour tous les défenseurs car c’est également un très bon passeur qui maitrise les passes en transition et les pick-and-roll, très apprécié en NBA. Défensivement il peut contrôler deux ou trois positions et s’affirmer lors des switchs en s’appuyant sur un corps long et solide. Et pour définitivement satisfaire les recruteurs, il est pourvu d’une excellente vision de jeu et d’un QI basket très élevé.

Lorsqu’il se retrouve sous pression Killian Hayes se sert presque exclusivement de sa main gauche donc pour ne pas rendre son jeu trop prévisible pour les défenseurs il va devoir progresser de la main droite pour franchir ce palier. Développement attendu également sur le catch-and-shoot puisqu’il n’a, pour le moment, pas présenter de garanties en terme d’adresse avec seulement 22% de réussite à 3 points. Enfin son impact n’est pour l’instant intéressant qu’avec le ballon, donc on attend de lui également qu’il se rende indispensable même dans les situations où il n’est pas le premier porteur de balle.

9. Washington Wizards : Onyeka Okongwu (PF/C, USC Trojans)

Il n’est pas sous le feux des projecteurs comme James Wiseman ou LaMelo Ball mais le joueur de 19 ans issu de l’ Université de Californie du Sud qui sort d’une saison remarquable avec 16 points et 8 rebonds en moyenne par match a tous les atouts recherchés dans la NBA moderne.

Sa capacité à se déplacer sans le ballon et ses écrans particulièrement efficaces sont un vrai plus dans la NBA actuelle. En attaque sa lecture des passes combinée à un premier pas assez rapide pour un tel gabarit (206cm / 111kg) et sa finition main droite près du cercle font des merveilles. Par ailleurs Onyeka Okongwu excelle dans les airs où il a la capacité de terminer presque tous les floaters. Défensivement il possède les qualités nécessaires à un pivot : une moyenne impressionnante de 2,7 contres par match, bon protecteur de cercle, capable de défendre aux postes 3, 4 et 5 il lui faut néanmoins s’améliorer aux rebonds.

Onyeka Okongwu n’est pas un grand tireur et va devoir continuer a se développer pour pouvoir offrir plus dans les phases offensives a sa future équipe. L’autre grande faiblesse est son jeu de passes certainement liée à de mauvaises lectures du jeu, provoquant en moyenne deux turnovers par match sur l’ensemble de la saison ! Enfin pour ce qui est du tir il possède une mécanique acceptable mais il ne prend que très peu de tirs de loin, ce qui peut apparaitre comme problématique dans la nécessité de créer des espaces.

10. Phoenix Suns : R.J. Hampton (PG, New-Zealand Beaters)

7 / Isaac Okoro, la défense avant tout

Après avoir refusé de prestigieuses universités sur le sol américain, le meneur originaire de Dallas avait choisi l’Australie, la NBL et plus exactement les New Zealand Breakers pour « vivre comme un pro et jouer avec des adultes », la draft en approche lui donnera-t-elle raison ?

D’un point de vue physique, R.J. Hampton possède toutes les qualités nécessaires pour être un combo-guard efficace dans la ligue (197cm / 84kg ), il s’agit d’un joueur explosif qui profite de sa vitesse pour mettre en avant un excellent jeu de transition. Très mobile et explosif dans les déplacements il arrive a se créer des paniers faciles ainsi que de la séparation. C’est également un excellent passeur et un bon finisseur qui, bien utilisé, peur grandement faciliter le jeu de son équipe.

Deux secteurs posent question : sa défense et son shoot, que ce soit en sortie de dribble ou à l’extérieur. Ses stats parlent d’elles-mêmes : 8.8 points à 41% aux tirs, un douloureux 29% aux tirs à trois points, seuls les 65% aux lancers-francs restent décents. Sur le plan défensif il doit encore apprendre a mieux lire les lignes de passe, être plus patient et va devoir également travailler le haut du corps pour pouvoir rivaliser en NBA. Sa réussite des deux côtés du terrain passent obligatoirement par là à l’heure actuelle.

Note au lecteur : Ces choix ne sont pas des prophéties, ni ne reflètent nos préférences personnelles. Nous essayons de faire une adéquation entre le potentiel du joueur et les besoins de chaque équipe à cet instant précis. Vous avez tout à fait le droit d’être en désaccord et nous sommes ouvert au débat avec grand plaisir !

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