Les Bears retrouveront-ils les playoffs en 2020 ?

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Pour patienter jusqu’à la reprise de la saison le 10 septembre, « The Free Agent » vous propose chaque jour d’analyser l’attaque, la défense, le quarterback et le groupe d’entraîneurs de chaque équipe de la Conférence Nationale. Aujourd’hui, les Bears :

Cowboys / Giants / Eagles / Washington

Bears / Lions / Packers / Vikings

Falcons / Panthers / Saints / Buccaneers

Cardinals / Rams / 49ers / Seahawks

Il y a deux ans, les Bears ont réalisé une très belle saison : ils ont terminé avec un bilan de 12 victoires pour 4 défaites. Ils se sont inclinés en Wild Card contre les Eagles sur un field goal manqué qui avait rebondi sur les deux montants avant de finir s’écraser à l’intérieur de leur zone. Au final, les Bears avaient été éliminés 16 à 15 dans un match qui était l’archétype même de la malchance.

Il y avait de bons espoirs pour Chicago en 2019. Mais ils se sont écroulés. Les Bears n’ont pas réussi à retrouver les playoffs. Dans une NFC North ardue et passionnante, le droit à l’erreur n’existe peu ou pas. En 2019, les Bears ont terminé avec un bilan de 8 victoires pour 8 défaites. Et un homme dans l’équipe a concentré la responsabilité de cet effondrement : Mitchell Trubisky.

Les Bears ont donc fait de leur priorité pour l’après-saison de récupérer un quarterback qui puisse porter l’équipe offensivement. Ils ont signé Nick Foles, un QB expérimenté qui a déjà remporté un Super Bowl ; c’était en 2018 lors du Super Bowl LII sur le score de 41 à 33, le premier de l’histoire pour les Eagles, face aux Patriots.

La question brûlante pour les Bears en 2020 : Chicago pourra-t-il retourner en playoffs ?

Nick Foles prendra-t-il la place de Trubisky ?

Mitchell Trubisky en 2019 :

3129 yards, 326 passes complétées sur 516 tentées (63,2 %) ; 17 touchdowns et 10 interceptions

Choisi en deuxième position de la Draft en 2017, Mitchell Trubisky s’est tout simplement écroulé en 2019. Même s’il a terminé la saison avec des statistiques pas forcément catastrophiques, il n’a pas été décisif. Il n’a pas été à la hauteur quand on attendait qu’il porte l’équipe vers l’avant. Dans une division aussi relevée que la NFC North, les Bears et Trubisky n’avaient pas le luxe de se planter. Surtout quand on est choisi en deuxième position de la Draft. Devant Patrick Mahomes ou Deshaun Watson. C’est pourquoi les Bears ont décidé de ne pas activer la cinquième année de son contrat de rookie.

Cela va forcer Trubisky à élever son niveau de jeu. Même s’il avait des difficultés lors de sa saison de rookie, il avait réalisé une année 2018 intéressante, en menant les Bears jusqu’au titre de division. Il avait même été sélectionné pour le Pro Bowl.

Cette année, Trubisky jouera son avenir au sein de la franchise de Chicago : si son niveau n’est pas à la hauteur les Bears ne le conserveront pas. Dans cette optique, les Bears auraient tout intérêt à faire le nécessaire pour avoir un choix dans le Top 3 de la Draft 2021 et sélectionner Justin Fields, le QB des Buckeyes d’Ohio State.

Mais avant cela, Trubisky aura déjà la pression de Nick Foles. Même si on est loin du Nick Foles qui avait mené les Eagles jusqu’au premier Super Bowl de leur histoire, il s’agit toujours d’un joueur expérimenté. Un joueur au sang froid parfois hallucinant qui est capable de porter une franchise sur ses épaules. Surtout quand un jeune QB n’assure plus ce rôle.

Foles va se retrouver dans une situation qui est très similaire à celle connue à Philly : il sera la doublure d’un QB sorti au premier tour de la Draft. Cette fois-ci, il ne sera pas attendu en cas de blessure de Trubisky, mais surtout de méforme ou de manque de résultats.

Pour finir, il est certain que la pression que va mettre Nick Foles par sa seule présence pourra pousser Trubisky vers l’avant. Ou tout simplement le faire définitivement s’écrouler. Quoi qu’il en soit, l’expérience de Foles sera un atout pour Trubisky car il pourra apprendre à ses côtés. Si Trubisky s’en sort il aura pour lui un mentor, un joueur qui a gagné et qui pourra l’aiguiller. Si ce n’est pas le cas, les Bears auront un back-up de qualité en attendant de pouvoir se reconstruire une nouvelle fois à ce poste.

Une attaque qui manque de cibles et une ligne offensive qui a coûté cher en 2019

L’attaque des Bears en 2019 :

280 points marqués (17,5 en moyenne par match) ; vingt-neuvième de la NFL

21 sacks concédés, c’est trop, beaucoup trop. Avec un QB qui prend ses marques et qui n’est pas encore au sommet de sa forme, c’est carrément un problème majeur.

La ligne offensive des Bears doit absolument se ressaisir en 2020. Le casting ne sera pas bien différent car quatre des cinq titulaires reviendront en 2020. Mais avec une nouvelle formule : un nouveau coach pour ligne offensive, Juan Castillo. Il faudra voir si ce nouveau coach pourra mieux exploiter le potentiel des joueurs présents. Ce seront donc le left tackle Charles Leno Jr., le right taclke Bobby Massie, le center Cody Whitehair et le left guard James Daniels qui reviendront en 2020 pour faire mieux que l’année précédente.

Seule nouvelle addition parmi l’O-line : Germain Ifedi. Ce dernier a rejoint les Bears durant l’intersaison en provenance des Seahawks. Il avait été choisi au premier tour de la Draft 2016, mais il n’a pas vraiment été à la hauteur de ce choix. Il a été celui qui a concédé le plus de pénalités l’an dernier (16) lors des 16 matchs qu’il a débutés avec les Seahawks. Un fait notable toutefois : lorsqu’il était à l’université à Texas A&M, il a pris part à la rénovation du stade de l’équipe car il était étudiant en sciences de la construction.

Le salut ne viendra probablement pas non plus de Lachavious Simmons, choisi au septième tour de la Draft 2020. Mais il a montré des choses intéressantes à Tennessee State il pourra peut-être avoir sa chance en cas de blessure ou de méforme d’un des titulaires.

Au niveau des receveurs, Allen Robinson II revient après une très bonne saison 2019. Il a été le leader des Bears à la réception et devrait sans aucun doute continuer à l’être. Avec 98 réceptions pour 1147 yards et 7 TD, il fallait l’avoir dans son équipe de fantasy football l’an dernier. Il devrait être une valeur sûre à la réception en 2020 également.

Les Bears pourront également compter sur Anthony Miller, qui devra améliorer sa production en 2020 car il a terminé la saison 2019 avec seulement un TD. À noter qu’il sort d’une blessure à l’épaule. Cela pourrait être un problème en cas de coup trop important s’il n’est pas remis à 100%

Mais en dehors de ces deux joueurs, les Bears manquent de cibles de haut niveau. Ils ont drafté au cinquième tour Darnell Mooney, un receveur rapide et explosif. Sa taille est un peu problèmatique et à cause de cela, il ne devrait pas être souvent présent sur les tracés des Bears. Mais il pourra servir et avoir un impact intéressant pour sa saison de rookie.

Au niveau des tight ends, les Bears ont signé Jimmy Graham des Packers. Il s’agit d’un joueur expérimenté mais qui est plutôt sur la phase descendante de sa carrière. Toutefois, il pourrait offrir une bonne présence en attaque et son expérience sera un atout pour les Bears. Ils ont également récupéré au second tour de la Draft un TE : Cole Kmet de Notre Dame. Il devrait être titularisé dès le début de la saison. Ses qualités au bloc en font un joueur qui sera important pour les Bears. Il pourrait être le rookie avec le plus grand impact pour Chicago.

Il faudra par contre pour les Bears s’améliorer dans les big plays ; l’an dernier c’est ce qui a beaucoup manqué à l’équipe. Trubisky a fini avec 6,1 yards en moyenne à la passe. C’est trop peu.

Au niveau des running backs, les Bears auraient pu compter sur David Montgomerry, mais ce dernier s’est blessé hier lors du training camp. On pensait que sa saison serait terminée mais au final il serait blessé à l’aine. Il devrait être absent pendant deux à quatre semaines. Tarik Cohen, qui avait été très bon en 2018 a affiché des statistiques, un peu en baisse, notamment à cause d’un trop grand nombre de courses diagonales. Il a terminé la saison avec 3,3 yards en moyenne à la course. Il a tout de même continué à montrer de bonnes qualités à la réception. Il devrait avoir un rôle encore plus important l’an prochain et pourrait permettre à l’attaque des Bears de passer un palier.

Une défense fournie en talent

La défense des Bears en 2019 :

298 points concédés (18,6 en moyenne par match) ; quatrième de la NFL

La défense des Bears compte des joueurs de talent. En tête de liste arrive Khalil Mack. Avec ses 5 sélections au Pro Bowl, il est une valeur sûre en défense. Mais Mack n’a pas été aussi performant qu’en 2018 : il a enregistré 8,5 sacks en moyenne en 2019, contre 12,5 en 2018. Les Bears auront besoin qu’il soit encore plus dominant en 2020. Il faudra qu’il retrouve son niveau de 2018.

Les Bears pourront aussi compter sur Akiem Hicks, dont l’absence a été remarquée l’an dernier. Après sa blessure lors de la troisième semaine de compétition, les Bears sont passés de 13 points encaissés en moyenne à 20. Une différence significative.

Le cornerback Kyle Fuller sera aussi de retour, tout comme le safety Eddie Jackson.

Les Bears se sont aussi offerts les services d’un offensive linebacker expérimenté, Robert Quinn, qui a enregistré 80,5 sacks dans sa carrière, dont 11,5 l’an dernier. C’est un joueur capable de mettre la pression sur le QB.

Les Bears ont toutefois perdu un CB qui était une valeur sûre de leur défense, Prince Amukamara. Ce dernier s’en est allé du côté des Raiders. C’est un départ qui aura de conséquences car il était très important pour les Bears. On verra si la signature d’Artie Burns permettra de combler ce manque. Il avait été choisi au premier tour de la Draft en 2016 par Pittsburgh mais n’a jamais vraiment passé un cap. Le salut pourrait aussi venir de Kevin Toliver, non-drafté en 2018 en provenance des Tigers de LSU. Mais tout cela reste un peu juste.

Chuck Pagano doit faire mieux en défense

Il est difficile de ne pas le pointer du doigt ; Chuck Pagano, pour sa première année à Chicago semble ne pas avoir réussi à exploiter le potentiel et le talent d’une défense qui semblait établie. On verra si 2019 n’était qu’une année d’ajustement : c’est tout ce que l’on peut souhaiter aux Bears. Car avec une défense aussi talentueuse, il n’est pas possible de connaître une telle régression. C’est l’argument principal de cette équipe, la base de leur jeu, ce qui fait qu’ils sont impressionnants et capables d’aller en playoffs. Tout dépendra donc de cela.

Les Bears auront un nouveau coach pour la ligne offensive, qui avait été trop décevante l’an dernier. Harry Hiestand n’est plus là, place maintenant à Juan Castillo, avec qui le head coach des Bears Matt Nagy a travaillé du côté des Eagles par le passé. Castillo ne pourra probablement pas faire pire que son prédécesseur. Un changement dans cette ligne offensive pourrait permettre aux Bears de mieux s’en sortir en 2020, et principalement Trubisky, qui a déjà montré des faiblesses ; si en plus, sa ligne offensive n’est pas capable de le protéger, c’est tout simplement mission impossible pour Chicago.

Quel bilan pour les Bears en 2020 ?

Les Bears en 2019 :

8 victoires pour 8 défaites ; troisièmes de la NFC North ; non-qualifiés pour les playoffs

L’équipe des Bears ne sera en 2020 pas très différente que celle de l’année dernière. Les mêmes hommes ou presque seront de retour. Ce n’est pas un problème, au contraire. Car la plupart des joueurs ont réalisé de très bonnes performances en 2018. Il faudra donc qu’ils repartent sur ces bases-là.

Les quelques ajustements faits sont nécessaires et intelligents. On peut penser en premier lieu à la signature de Nick Foles, qui permettra d’avoir un remplaçant crédible à Trubisky. De lui mettre également la pression, voire de le conseiller. On peut regretter en attaque le manque d’arrivées de choix, notamment chez les receveurs.

L’arrivée d’un nouveau coach de la ligne offensive est un très bon point car elle a été le problème majeur de l’équipe en 2019.

Les Bears peuvent faire mieux en 2020. Beaucoup mieux. On le sait. Mais il faudra qu’ils parviennent à repartir sur de bonnes bases, et/ou que les nouvelles additions prennent le relais. Plus le droit à l’erreur pour Trubisky. Les Bears cette fois-ci n’attendront pas la fin de la saison pour le remplacer s’il n’est pas à la hauteur. Les Vikings sont très solides dans cette NFC North et figurent parmi les favoris, alors les Packers ont une situation tendue au sein des QB qui pourrait permettre à des équipes d’en profiter. Les Lions et les Bears sont en embuscade.

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