Le retour de la NBA en 12 questions

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La saison 2019/2020 de NBA reprend officiellement ses droits cette nuit, près de cinq mois après son report dû au coronavirus : deux matchs seront au programme de la soirée avec notamment un choc à 3h entre les Lakers et les Clippers, tous deux grandissimes favoris au sacre.

Dans un contexte évidement très particulier et inédit, la ligue de basket nord-américaine a décidé d’adapter son calendrier et son format. Pour ce faire, seulement 22 équipes ont été invitées à disputer huit rencontres de saison régulière chacune, dans la « bulle » de Disney, à Orlando. À la suite de ces huit matchs débuteront alors des playoffs classiques : les huit meilleures équipes de chaque conférence se disputeront le titre jusqu’à la mi-octobre au plus tard, si un Match Sept est requis dans les Finales NBA.

À quelques heures du premier entre-deux depuis le 11 mars, les experts de « The Free Agent » répondent aux 12 questions les plus bouillantes du retour tant attendu de la NBA.

Pensez-vous que la bulle à Orlando est un lieu suffisamment sûr pour la santé des joueurs ?

Charles Taudin : Le protocole mis en place par la ligue semble fonctionner. Les règles sont claires et les sanctions suffisamment importantes pour empêcher tout comportement inapproprié.

Patrice Tournat : La bulle à Orlando est un lieu sûr puisque depuis l’arrivée des joueurs il n’y a eu aucun cas positif chez les joueurs, ni même chez les coaches qui sont testés quotidiennement.

Joao Matheus Cayron : Au vu des récentes informations transmises par la ligue, il s’avère qu’aucun joueur n’a été testé positif au sein de cette bulle depuis l’arrivée des franchises, il y a un mois. C’est déjà une réussite pour la NBA et une nouvelle rassurante pour la santé des joueurs. Tous les dispositifs sont en tout cas mis en place pour garder les athlètes en bonne santé.

Quelle équipe va bénéficier le plus de la trêve due au coronavirus ?

P. T. : L’équipe qui va le plus bénéficier de la suspension de la saison NBA est Portland, avec le retour de Jusuf Nurkic, remis de sa longue blessure à la jambe.

J. M. C. : Différentes franchises qui étaient en difficulté au mois de mars ont pu profiter de cette période pour se remobiliser et se préparer de la meilleure des manières à cette fin de saison. Les Sixers, les Trail Blazers ou encore les Spurs pourraient être effectivement les équipes à qui la trêve a fait le plus grand bien.

C. T. : Difficile à dire. Les niveaux de préparation diffèrent tellement entre chaque joueurs. Évidement, les stars qui disposent de villas ont pu s’entraîner et rester en forme. Donc je dirais quand même les Lakers, les Clippers et les Bucks.

À l’inverse, quelle équipe va le plus souffrir de cette interruption ?

J. M. C. : Une équipe se démarque très largement du lot : les Nets. Avec une saison déjà en dents de scie, Brooklyn a vu quatre joueurs majeurs de son effectif refuser de prendre part au retour de la compétition : Kevin Durant (blessure), Kyrie Irving (refus), Spencer Dinwiddie (testé positif au coronavirus) et DeAndre Jordan (refus). D’autres joueurs ont également décliné l’invitation. L’effectif des Nets est bien plus faible qu’il ne l’était il y a cinq mois.

C. T. : Brooklyn. Cette interruption a été désastreuse pour les Nets. Ils ont perdu beaucoup de titulaires, en plus de Kyrie Irving et de Kevin Durant. Avant, Brooklyn était le poil a gratter à l’Est, mais plus maintenant.

P. T. : L’équipe qui a le plus souffert de cette suspension sont les Clippers, à cause de Lou Williams qui a fait une escapade dans un « strip club » et l’absence de Montrezl Harrell, tout juste revenu dans la « bulle ». Ils vont tous les deux manquer la reprise ce soir.

Les Wizards peuvent-ils encore rattraper les Nets ou le Magic pour aller en playoffs ?

C. T. : Je n’ai pas de boule de cristal, mais je crois que non. Sans Bradley Beal et sans John Wall, Washington est vraiment diminué.

J. M. C. : Cela implique que les Nets ou le Magic perdent cinq des huit rencontres qu’elle aura à jouer à Orlando. Rien n’est impossible ! Mais pour ce faire, les Wizards devront faire un sans faute pour au moins espérer.

P. T. : Les Wizards ont très peu de chances d’aller en playoffs. Ils n’ont pas Bradley Beal, ni  John Wall. Le seul joueur qui pourrait sortir du lot est Rui Hachimura, mais c’est un rookie. La défaite n’est pas permise et Washington n’a pas aligné huit victoires consécutives de la saison.

Les Grizzlies parviendront-ils à s’accrocher à leur huitième place ?

J. M. C. : À la différence de la Conférence Est, la lutte est plus serrée à l’Ouest. Les Spurs, les Kings, les Pelicans, les Trail Blazers et les Grizzlies se tiennent au classement. Les dynamiques pré-coronavirus étaient plutôt bonnes pour chacune d’entre elles. Les expérimentés Blazers semblent néanmoins capables de venir chiper la dernière place qualificative à la jeune garde de Memphis.

P. T. : Les Grizzlies ont assez d’avance sur les Kings, les Spurs et les Suns, mais il y a les Pelicans, voire même les Trail Blazers à deux matches et demie de retard. Avec l’effectif des Blazers au complet, les Grizzlies vont perdre lors des matches de barrage « play-in ».

C. T. : Pour moi oui. Leurs matches de préparation sont solides et Ja Morant semble encore plus affûté. Une finale Pelicans-Gizzlies pour la huitième place serait géniale.

Quelle équipe de l’Ouest peut empêcher les Clippers et les Lakers de se retrouver en Finales de Conférence ?

J. M. C. : Aucune ! Les franchises de Los Angeles disposent d’effectifs profonds et de très bonne qualité. Elles ont des superstars et des « role players » d’expérience qui connaissent par cœur l’intensité des playoffs. Elles sont fin prêtes et n’attendent qu’une chose… les Finales de Conférence.

C. T. : Les Rockets. James Harden a minci et Russell Westbrook sera affûté. En espérant juste que la blessure d’Eric Gordon ne soit pas trop grave.

P. T. : L’équipe de Portland est celle dont il faut se méfier ; avec Damian Lillard et CJ McCollum, en ajoutant Carmelo Anthony, Jusuf Nurkic et Hassan Whiteside, les Trail Blazers vont être l’équipe a éviter.

Les Bucks sont-ils assurés de jouer les Finales NBA ?

P. T. : L’ennemi des Bucks est la dépendance de l’équipe à Giannis Antetokounmpo. Il faudra que tous les joueurs élèvent leur niveau de jeu. Attention aux Celtics et aux 76ers…

C. T. : Pas du tout. À l’Est, vous avez les Celtics et les Raptors qui n’ont pas dit leur dernier mot.

J. M. C. : Le chemin à l’Est semble quand même plus ardu. Boston, Philadelphia, Toronto ainsi que Miami et Indiana comptent parmi les meilleures défenses de la ligue. De quoi embêter fortement Giannis Antetokounmpo et ses coéquipiers. Milwaukee est évidement favori mais la concurrence est bien présente.

Quelle équipe a le plus de chances de tout faire sauter l’année prochaine : les Rockets ou les 76ers ?

C. T. : Les 76ers. Joël Embiid est trop souvent blessé et Ben Simmons ne peut pas tout faire seul. Philadelphia pourrait donc chercher à transférer certains joueurs pour se reconstruire ; même lors de la Draft, il ne serait pas étonnant de voir les Sixers conclure un échange pour aller récupérer un choix un peu plus élevé.

J. M. C. : Houston semble être la plus instable des deux ; là où le front office des Sixers a prouvé par le passé qu’il pouvait faire preuve de patience avec toutes ces années de reconstruction, chez les Rockets c’est différent. Aujourd’hui, « must win » est la devise de la franchise. Après s’être cassé les dents sur les Warriors pendant près de cinq ans, James Harden et ses compères n’ont plus d’excuses.

P. T. : C’est l’année pour les Rockets. Si l’équipe ne va pas en Finales NBA, Mike D’Antoni va sauter et Russell Westbrook sera transféré. Le seul joueur qui restera sera James Harden qui, selon moi, n’est pas transférable.

LeBron James peut-il empêcher Giannis Antetokounmpo de remporter un deuxième titre de MVP consécutif ?

P. T. : Giannis Antetokounmpo mérite son deuxième titre de MVP mais le fait que LeBron James ait ramené les Lakers en tête de la Conférence Ouest, en plus d’être le meilleur passeur de la ligue, le tout en affichant presque un triple double de moyenne avec 25 points alors qu’il va avoir 36 ans, est spectaculaire. C’est 60-40 en faveur du Grec.

J. M. C. : Les votes seront assurément serrés, mais pas suffisamment pour empêcher le Grec de glaner un deuxième trophée de MVP d’affilée.

C. T. : Les votes sont déjà clos et il semblerait que les journalistes aient fait leur choix…

Peut-on déjà remettre le trophée de Rookie de l’Année à Ja Morant ?

C. T. : A-B-S-O-L-U-M-E-N-T ! Personne ne le mérite plus que lui. Zion Williamson n’a joué que 19 matchs cette année. Certes, il a été impressionnant, mais on ne peut pas décerner le trophée à un joueur ayant joué 19 matchs seulement…

J. M. C. : Oui. Bien que Zion ait réussi ses premiers matchs avec les Pelicans, sa blessure l »a tenu écarté des terrains bien trop longtemps pour embêter le phénoménal rookie de Memphis.

P. T. : Ja Morant, même s’il n’est pas en playoffs avec les Grizzlies, sera ROY à l’unanimité. Zion Williamson est le seul qui aurait pu être en mesure d’entrer dans la discussion, mais il n’a joué que 19 matchs.

Doit-on ajouter un astérisque au champion de la saison 2019/2020 ?

J. M. C. : Un peu à l’image de la saison 2011/2012 qui restera marquée comme la saison du « lockout » – durant laquelle seulement 66 matchs ont eu lieu -, la saison 2019-2020 est et restera celle du coronavirus. Il n’y a aucune astérisque à ajouter au champion, puisqu’il aura gagné sur le terrain. Mais il est évident que le coronavirus et les champions 2020 seront indissociables.

P. T. : Il y aura un astérisque de toute façon puisque les équipes n’auront pas joué les 82 matchs chacune, qu’il y a eu une suspension de cinq mois à cause du coronavirus, en plus de la mort de David Stern et de Kobe Bryant.

C. T. : Oui pour dire que c’est le titre le plus dur de l’histoire ! Après une pause aussi longue, des matchs sans spectateurs, la bulle franchement je tire déjà mon chapeau au futur champion.

Qui remportera le titre de champion ?

P. T. : Les Lakers vont être champions puisque LeBron James est en mission. Il est reposé et surtout, il veut gagner pour Kobe Bryant.

C. T. : Les Knicks… pardon, les Lakers bien sûr ! C’est leur année et LeBron James est en mission. Pour lui, pour la franchise, et pour Kobe.

J. M. C. : Pour sûr, pas les Warriors en tous cas, la franchise de San Francisco n’ayant même pas été invitée à Disney à cause de son médiocre bilan. Ni même les Knicks… Les Lakers ou les Clippers apparaissent pour l’instant comme les mieux armées pour ramener la coupe à la maison.

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